Il y a des drafts où l’identité du premier jeune homme appelé par Adam Silver ne fait absolument aucun doute. Comme Victor Wembanyama en juin dernier. Dès la loterie, tout le monde savait qui les San Antonio Spurs allaient choisir en première position. Mais ce n’est pas toujours aussi évident. Un an auparavant, le Orlando Magic avait touché le jackpot. Sauf que plusieurs noms ont été avancés pendant plusieurs semaines : Jabari Smith, Chet Holmgren… au final, c’est Paolo Banchero qui a été pioché.
Et bientôt deux saisons plus tard, ce choix, un peu indécis en apparence – même si le front office du Magic n’a visiblement pas hésité – raisonne comme une évidence. Parce que l’ancien prospect de Duke assume parfaitement le statut qui accompagne les first picks. Autrement dit, il s’impose comme une vraie star dans cette ligue, et ce peu de temps après ses débuts chez les pros.
En marquant 35 points (avec 10 rebonds) dont 8 en prolongation dimanche soir, il a mené Orlando à sa 21eme victoire de la saison. Plus qu’un succès et la franchise floridienne aura atteint son total de l’exercice précédent son arrivée au Magic. Sachant qu’il a déjà guidé son équipe à 34 victoires l’an passé (+12) ! L’effet Banchero est indéniable.
« C’est un winner. Il va toujours trouver un moyen d’aider son équipe à gagner. Ce jeune homme grandit à chaque match », confie son coach, Jamahl Mosley.
Il avait déjà tenu un discours similaire quelques jours auparavant après un succès contre les Denver Nuggets, champions en titre. Le sophomore avait compilé son premier triple-double en carrière en cumulant 32 points, 10 rebonds et 11 passes décisives. Il s’était aussi montré décisif sur la ligne des lancers-francs (15 sur 19) en agressant continuellement la défense adverse pour venir à bout de Nikola Jokic et consorts.
« Il est spécial, plus que spécial. J’ai vu beaucoup de joueurs spéciaux dans cette ligue, et il en fait partie. Il n’a même pas effleuré la surface de ce qu’il est capable de faire. Mais le plus important est qu’il fasse les choses de la bonne manière et qu’il guide son équipe à essayer de trouver des moyens de gagner. On le dit depuis le départ, il va trouver un moyen. »
Paolo Banchero et Franz Wagner, les jumeaux statistiques qui vont conquérir l’Est
Spécial, c’est décidément le terme employé par ceux qui fréquentent le plus Paolo Banchero pour le définir. Wendell Carter Jr imagine déjà un avenir très brillant pour son coéquipier. Pas seulement en raison de ses aptitudes techniques ou de ses qualités athlétiques mais surtout de par son attitude digne des plus grandes stars de cette ligue.
« Il comprend tellement bien le jeu à un si jeune âge. Les gens ne réalisent pas mais ce qu’ils voient là, c’est un joueur dans sa deuxième année qui est encore en train d’analyser le jeu à un niveau plus large. C’est juste phénoménal à regarder, particulièrement en ce moment alors que je suis sur la touche et pas sur le terrain. Juste de voir sa façon de lire le jeu, ce qu’il voit pendant les matchs, et ce qu’il dit pendant les temps morts. Le gars est vraiment spécial. »
Banchero est en passe de faire d’Orlando une équipe du top-4 de la Conférence Est dès sa deuxième saison. C’est clairement un All-Star en puissance. Il tourne à plus de 23 points, 46% aux tirs, 38% à trois-points, 7 rebonds et quasiment 5 passes. Il est même à 33 points de moyenne sur les 5 derniers matches. Bien sûr qu’il y a encore du déchets dans son jeu mais il n’a pas de vraie faiblesse. Il va encore monter en puissance. Et entraîner le Magic vers les sommets dans son élan.