Indiana Pacers
Vs Knicks : 121-107 @ Bulls : 125-106 Vs Celtics : 108-107 Quand un joueur inscrit un game winner, il évite souvent d’attirer la couverture sur lui. Question de modestie, plus ou moins honnête. Dans ces moments, les héros du soir tiennent à saluer le travail de leur coéquipier. Comme un coureur cycliste qui lâche un à un ses concurrents dans une montée à 12% mais assure que c’est grâce à son équipier qui a roulé 500 mètres en tête du peloton au pied du col. Domantas Sabonis, lui, a préféré mettre son coach, Nate Bjorkgren, en avant après son game winner contre les Celtics cette nuit. Et c’est assez rare pour être souligné.« Le coach est un génie. Il a un système différent pour chaque situation. Il fait confiance à chacun d’entre nous et il nous rend la vie plus facile. On lui fait tous confiance et on essaye d’exécuter le mieux possible », confiait le Lituanien après la belle victoire des Pacers sur le fil.La franchise d’Indianapolis a surpris certains observateurs en remplaçant Nate McMillan pendant l’intersaison. En effet, l’ancien coach avait su mener les Pacers en playoffs et, a priori, il avait exploité au mieux le potentiel d’un effectif limité en supers talents. Néanmoins, les dirigeants voulaient miser sur un regard neuf. Un coach plus moderne. En allant donc dénicher l’un des assistants du brillant Nick Nurse aux Toronto Raptors.
Domantas Sabonis à pleine puissance
Pour l’instant, ça prend, même si c’est beaucoup trop tôt pour tirer une vraie conclusion. Mais ça joue déjà mieux. Avec un Sabonis parfaitement utilisé. L’intérieur de 24 ans, All-Star l’an dernier, réalise un début de saison canon avec 24 points, 11 rebonds et 7 passes au compteur après trois matches. Il est le moteur de cette équipe. Mais autour, ça regorge de bons joueurs. Victor Oladipo (absent hier) doit prouver qu’il peut retrouver son niveau All-Star. Il a fait preuve d’une adresse surréaliste sur les deux premiers matches. Ça ne tiendra pas, en tout cas pas à 70% à trois-points, mais c’est plutôt bon signe. Malcolm Brogdon et TJ Warren sont deux bons basketteurs, chacun dans un registre différent. Myles Turner patine et c’est la grosse interrogation de ce roster. Il peine à trouver ses marques en attaque mais… ça reste un protecteur du cercle très solide en défense. Encore 5 blocks hier soir. Aaron Holiday, son frère Justin mais aussi Doug McDermott sont des joueurs de banc intéressants. L’ensemble n’a rien de sensationnel – pas de Kevin Durant ou de Giannis Antetokounmpo ni même un Jayson Tatum – mais c’est homogène. Et surtout, avec un coach qui semble en mesure de pouvoir faire passer encore un cap à ce groupe. Indiana a affronté deux équipes faibles de la Conférence avant de réussir son premier test contre Boston. Les Pacers n’ont peut-être pas les moyens de vraiment s’installer durablement dans le top-trois à l’Est. Mais ils seront probablement là, en playoffs, alors que certains les imaginaient régresser. Ça devrait tenir.Orlando Magic
Vs Heat : 113-107 @ Wizards : 130-120 @ Wizards : 120-113 Le basket, parfois, tient à des petits détails. Des possessions mieux gérées que d’autres. Aujourd’hui, le Magic affiche un bilan de 3-0. « Mais on pourrait facilement être à 0-3 », estime le coach, Steve Clifford. Sauf que les Floridiens ont justement faire la différence quand il le fallait lors de chacune de leurs trois sorties. Dans le quatrième quart temps.« Nous avons joué trois bons quatrièmes quart temps. C’est là où se sont décidés les rencontres à chaque fois. La manière dont vous gagnez peut vous aider à engranger de la confiance. Je pense que ce sont de bonnes victoires », poursuit l’entraîneur.Hier soir, par exemple, les Wizards comptaient 17 points d’avance sur le Magic. Mais plutôt que de s’écrouler, Markelle Fultz et ses partenaires n’ont pas paniqué. Ils sont revenus en trombe pour finalement s’imposer. Avec 26 points du premier choix de la draft 2017. Son nouveau record en carrière. L’illustration de sa montée en puissance.
Markelle Fultz, future révélation de la saison ?
Déjà il y a quelques semaines, nous vous promettions une belle saison du meneur, pour nous l’un des grands favoris au trophée de MIP. Les déboires de Fultz, ses pépins physiques mais aussi psychologiques, semblent derrière lui. Il se sent en confiance et c’est exactement ce dont il a besoin. D’ailleurs, le Magic l’a prolongé (50 millions sur 3 ans, ce qui pourrait vite devenir une très belle affaire). Markelle Fultz, le joueur qui va casser la baraque au Magic cette saison ? Le coach et les dirigeants lui font confiance. Il peut donc jouer libérer. Et ça fait toute la différence. Après trois matches, il pointe à plus de 20 pions par rencontre. Il apporte la touche d’explosivité balle en main qui manquait justement à l’attaque d’Orlando. La rotation au poste un est d’ailleurs particulièrement séduisante avec le rookie Cole Anthony qui se montre depuis la présaison. Autour, c’est encore mieux avec le solide Evan Fournier à ses côtés, plus posé, et Nikola Vucevic en valeur sûre dans la peinture. Un peu comme Indiana, c’est une équipe finalement très propre. Avec du bon un peu partout. Mais en moins fort, en comparaison aux Pacers. Le Magic boxe encore un cran en-dessous, sauf si Markelle Fultz venait à vraiment exploser. On n’imagine pas forcément la franchise franchir un grand cap et récupérer l’avantage du terrain en playoffs. Ça va se calmer. Mais c’est important pour Orlando de prendre de l’avance dans la course au top-huit.Cleveland Cavaliers
Vs Hornets : 121-114 @ Pistons : 128-119 Vs Sixers : 118-94 Silence, ça pousse. Sans faire de bruit, les Cavaliers, titulaires du deuxième plus mauvais bilan derrière les Golden State Warriors la saison dernière, commencent doucement à gagner des matches. Au moins leurs trois premiers. Mais au-delà des résultats bruts, pas toujours de bons indicateurs pour les équipes en reconstruction, il y a la manière.« On en veut. On en veut à mort », remarque Andre Drummond, qui cumule déjà 20 points et 14 rebonds de moyenne. « On joue dur à chaque fois et tout le monde est prêt à jouer. »Les Cavs ont tout de même gagné en back-to-back contre une formation des Sixers certes privées de Joel Embiid mais a priori plus forte sur le papier. Encourageant pour la suite. Le projet de la franchise de l’Ohio se dessine petit à petit. Son noyau dur de jeunes est par exemple en avance sur ceux des autres franchises en reconstruction comme Charlotte ou Detroit, deux adversaires déjà battus la semaine dernière.