Si Jamaal Tinsley avait été un joueur NBA en 2022, il aurait probablement, sa particularité ne lui aurait sans doute pas coûté autant d'argent. L'ancien meneur des Indiana Pacers, entre 2001 et 2009, s'était mis à dos Reggie Miller, qui a demandé au staff de la franchise de prévoir un système de sanctions financières à son encontre. Pour quelle raison ? C'est Bruno Sundov, membre des Pacers au début des années 2000, qui a raconté cette anecdote lors de son passage dans l'émission Podcast Inkubator.
"Jamaal ne se douchait pas après les entraînements ou les matches. Il s'habillait et quittait le vestiaire. C'est arrivé une fois, puis deux, puis trois... Reggie Miller est allé voir le GM et lui a demandé de créer une règle obligeant chaque joueur à se doucher après chaque entraînement et chaque match, sans quoi il sera mis à l'amende. Il a d'abord pris 500 dollars d'amende, puis ça doublait à chaque fois.
Devinez combien il a dû payer. C'est monté à 250 000 dollars. Il ne voulait pas être nu au milieu des autres. Au bout d'un moment, ça a fait scandale et il a dû en parler avec son agent et sa petite amie".
Malgré ce souci, qu'il a visiblement réglé en interne par la suite, Tinsley a passé 8 ans à Indianapolis. Il n'a jamais été spécifié pour quelle raison, religieuse, anatomique ou autre, le meneur n'a jamais voulu prendre de douche en compagnie de ses camarades, ou en tout cas de certains d'entre eux. On imagine qu'aujourd'hui son souhait d'intimité aurait été préservé.
On sait que les vestiaires NBA pouvaient parfois déborder un peu de masculinité toxique, mais Jamaal Tinsley n'était pas spécialement un enfant de choeur. Stephen Jackson avait notamment raconté que selon lui, Tinsley avait déclenché l'étincelle qui avait entraîné la tristement légendaire bagarre au Palace d'Auburn Hills en 2004. Dans ce locker room au début des années 2000, on trouvait quelques joyeux drilles comme Reggie Miller, Jermaine O'Neal, Ron Artest, Ron Mercer ou Brad Miller.
Jamaal Tinsley était par ailleurs un phénomène balle en main et les rues de New York s'en souviennent.
Stephen Jackson raconte la baston entre les Pacers et les Pistons au Palace d'Auburn Hills