"Ils sont bâtis pour défendre sur nous", a reconnu Shaun Livingston. "Ils sont très athlétiques et arrivent bien à blinder la raquette tout en atteignant nos shooteurs et en coupant les lignes de passes", a ajouté Kevin Durant sur NBC Sports.
Le vrai rival des Warriors ?
Dans l'idée, le Thunder a effectivement de bonnes raisons de croire en ses chances de jouer les poils à gratter. OKC a trois joueurs capables de créer leurs propres shoots et de profiter du pick and roll et du jeu en isolation traditionnellement prépondérant durant les playoffs. En défense, même si Andre Roberson est blessé, Paul George et Steven Adams sont deux verrouilleurs en chef à leur poste. Le Néo-Zélandais est aussi le meilleur rebondeur offensif de la ligue et sera épineux à gérer pour Zaza Pachulia ou quiconque les Warriors enverraient au feu contre lui comme deux ans plus tôt. En ajoutant un Avery Bradley ou un Rodney Hood à l'équation, les ex-Sonics peuvent retrouver cette étiquette d'équipe casse-tête. Pour le moment, les configurations avec Terrance Ferguson et Josh Huestis ne se sont pas avérées extrêmement convaincantes, mais tant que les patrons font le job, tout se passe bien. Prudence, toutefois. Il y a aussi le côté Hyde de cette équipe. Si la fluidité, l'efficacité et l'envie de faire mal ont régné la nuit dernière contre Golden State, tout peut vite se transformer en bouillie. Moins de partage de balle, beaucoup plus de jeu en isolation et de drives forcés, plus d'intensité défensive ou presque... Le Thunder a aussi parfois cette propension à manquer de variation en attaque tout en laissant les adversaires se régaler en contrepartie. C'est ce qui s'est passé lors de la série de quatre défaites consécutives vécue avant le réveil contre les Warriors. Billy Donovan craint particulièrement l'absence d'Andre Roberson jusqu'à la fin de la saison, justement parce que le soldat de l'ombre arrive à limiter les effets de ces baisses de régime."C'est là où Andre est l'un des meilleurs que j'ai pu voir dans ma carrière. Il arrive à se porter très près des shooteurs pour les empêcher de dégainer et les pousser à la faute", a expliqué l'ancien coach de Florida.
En somme, OKC est une équipe qui peut perdre contre n'importe qui, mais aussi battre l'une des meilleures équipes de tous les temps. Du visage présenté lorsque les moments-clés arriveront dépendra aussi la durée de vie de cette superteam assemblée dans l'urgence.