Melo se sacrifie, Adams brille
Carmelo Anthony, par exemple, cherche à se muer en facilitateur. Face aux Wolves et aux Spurs, Melo n'a pas hésité à fréquemment refuser des positions appréciables pour continuer à faire circuler le ballon ou à servir un partenaire tout aussi bien placé. Alex Abrines, pour des shoots extérieurs, ou Steven Adams, plus près du cercle, ont ainsi bénéficié de cet altruisme. Le Néo-Zélandais est le grand bénéficiaire de cette redistribution. Contre Minnesota (27 points à 11/11) et face à San Antonio (19 points, 12 rebonds), le pivot a été incontournable. Preuve de cette variation pour Carmelo Anthony : c'est la première fois depuis le début de sa carrière en NBA qu'il enchaîne deux matches à moins de 10 points (9 et 9). On pourrait interpréter ça comme une trop grande discrétion ou une difficulté à s'exprimer en attaque. Sauf que Melo est à 8/17 en cumulé sur cette petite fenêtre et n'a pas l'air de se préoccuper de sa production tant qu'il reste efficace"On est toujours en train de se demander comment on veut jouer et on essaye différentes choses. Personnellement, je fais ce dont l'équipe a besoin. Ça me va très bien de devoir me sacrifier et de ne pas marquer 20 ou 30 points tous les soirs si l'équipe gagne. On fait bien vivre la balle et on joue bien ensemble depuis deux matches. La conséquence, c'est que l'on a gagné à chaque fois", a-t-il expliqué sur ESPN.
Paul George doit arrêter de se plaindre
Paul George et Russell Westbrook, malgré leur profil d'attaquants dominants, commencent eux aussi à réfléchir de cette manière. Statistiquement, la réussite n'est pas encore au rendez-vous. Du moins pour George. Malgré un plus grand nombre de passes par possession, il n'arrive pas encore à se montrer fiable offensivement. L'ex-star des Pacers peut passer d'un match tonitruant à la finition à une bouillie en termes d'adresse comme la nuit dernière (2/17). L'ailier All-Star a en plus du mal à cacher sa frustration vis à vis de l'arbitrage. George se cache encore trop souvent derrière des coups de sifflet défavorables de son point de vue."C'est dur pour moi. Les matches sont arbitrés d'une certaine manière et les fautes sont données un peu facilement contre moi... Et quand j'essaye d'avoir les mêmes coups de sifflets, je n'obtiens rien. Contre San Antonio, vous croyez vraiment qu'ils allaient leur infliger des problèmes de fautes alors que tous leurs titulaires étaient déjà absents ?"
Des lamentations improductives. C'est en se concentrant sur le rendu global du Thunder, pas sur ses propres difficultés, que Paul George aidera le plus son équipe. Westbrook, Anthony et lui, doivent assurément poursuivre sur cette voie. Ne pas se soucier de qui prend les shoots. Impliquer leurs coéquipiers pour ne pas que leurs matches se transforment en concours d'iso ou de hero ball. Si la balle bouge, que le déplacement revient au coeur du jeu d'OKC, les shoots rentreront. Et George n'aura plus à répéter après chaque festin de briques qu'il jouerait mieux en étant arbitré autrement... Le calendrier du Thunder laisse présager une série positive. Le Jazz, qui aura certes sans doute récupéré Rudy Gobert, puis les Nets, les Grizzlies, les Hornets, les Pacers et les Sixers, vont se présenter d'ici au 15 décembre. Que des adversaires à la portée d'OKC. Du moins si la mentalité affichée sur les deux derniers matches n'était pas qu'un épiphénomène...