OG Anunoby vient à peine d’arriver à Manhattan que les journalistes locaux se demandent déjà s’il compte rester à l’issue de son contrat qui expire en juillet prochain. « Je n’ai même pas encore d’endroit où vivre ici », répond l’intéressé. « Je laisse mes agents gérer ça. Je suis très content d’être ici. J’étais très excité en apprenant que j’allais aux Knicks. J’ai toujours aimé cette équipe. »
C’est peut-être juste une formule de politesse mais ça pouvait presque suffire pour susciter l’enthousiasme de sa nouvelle fanbase. Encore plus après sa première sortie sous ses nouvelles couleurs lundi soir.
L’ailier de 26 ans, fraîchement envoyé à New York en provenance de Toronto dans un transfert impliquant cinq joueurs dont le troisième choix de la draft 2019 RJ Barrett, s’est préparé en passant le nouvel an dans sa chambre d’hôtel. Il lui fallait essayer de retenir du mieux possible les systèmes et les schémas de Tom Thibodeau avant un choc contre Minnesota, équipe classée en tête de la Conférence Ouest et titulaire du deuxième meilleur bilan en NBA à l’heure actuelle.
Les 5 points clés à retenir du trade d’OG Anunoby
Anunoby n’a pas eu le temps d’apprendre, ni de tergiverser : il a de suite été lancé dans le grand bain en tant que titulaire au Madison Square Garden. Et il a immédiatement eu un impact en contribuant au succès convaincant des Knicks contre les Timberwolves (112-106). L’équipe de la grosse pomme restait notamment sur trois revers consécutifs avant de l’emporter la nuit dernière.
Le transfuge hivernal a marqué 17 à 7 sur 12 aux tirs dont 3 sur 6 à trois-points. Il a ajouté 6 rebonds avant de sortir pour six fautes après 35 minutes passées sur le parquet. Le tout sous les applaudissements du public.
« Je l’ai trouvé impressionnant pour un premier match, dans le sens où il a su être prêt tout en apprenant sur le tas. Il a joué intelligemment, il s’est battu, il a bougé sans la balle… c’est un très bon début », notait son coach Tom Thibodeau. Ses coéquipiers l’ont épaulé en communiquant constamment avec lui au cours du match. « Ils me disaient où je devais me placer, etc. Ils m’ont beaucoup aidé et je leur en suis reconnaissant », avouait-il.
Le premier et le dernier panier d’OG Anunoby – des tirs primés dans le corner – ont donné une idée de la raison pour laquelle les dirigeants new-yorkais ont sacrifié Barrett et Immanuel Quickley pour le faire venir. Mais c’est tout ce qui s’est passé entre ces deux moments qui laissent penser qu’il peut vraiment être un bon « fit » pour les Knicks.
OG Anunoby, idéal autour de Jalen Brunson et Julius Randle ?
Il est l’archétype du « 3 and D » athlétique. Sa défense (et surtout sa polyvalence défensive) est son premier point fort et il va faire du bien à une formation qui encaissait plus de 115 points sur 100 possessions avant son arrivée. Sa présence s’est faite ressentir dès ses débuts. Il s’est notamment coltiné Antony Edwards pendant la majeure partie de la rencontre.
En attaque, au-delà de ses trois-points, il est intéressant de souligner son activité sans le ballon. C’est ce qui le différencie le plus de Barrett : son potentiel balle en main est moins intrigant que celui de l’ancienne star de Duke mais il colle mieux autour de joueurs comme Jalen Brunson et Julius Randle, deux scoreurs qui aiment manipuler les défenses.
Anunoby a coupé plusieurs fois dans le dos de la défense pour finir au dunk, alimentant ainsi le record personnel de Brunson à la passe (14). Il a été une troisième option idéal derrière le meneur et Randle, auteur de 39 points. Il a mis ses 17 pions sans même donner l’impression de prendre de la place. Un vrai contraste avec son prédécesseur, qui cherchait souvent son rôle. Il a même su être décisif en inscrivant le panier à trois-points qui a redonné de l’air aux Knicks une fois les Wolves revenus à 6 longueurs dans le quatrième quart-temps.
En résumé, des débuts très encourageants pour OG Anunoby et les Knicks. Peut-être le début d’une belle histoire amenée à durer au-delà des prochains mois avec une éventuelle prolongation à l’intersaison. Mais d’ici là, le joueur et la franchise ont du pain sur la planche pour décrocher une nouvelle qualification en playoffs.