2024 vient de débuter. On a sorti la boule de cristal et profité de la gueule de bois du réveillon pour vous offrir quelques prévisions, prédictions et pronostics tantôt très sobres, tantôt plus osés.
Team USA aura une Dream Team aux JO de Paris
On en parle depuis quelques mois, mais il reste des sceptiques malgré les rumeurs. Avec LeBron comme chef de projet, les travaux de recrutement ont commencé et le King a déjà convaincu Stephen Curry et Kevin Durant de venir s’ils en ont les moyens physiques. Joel Embiid a lui donné son accord pour devenir international américain. Ici, on pense que ce n’est que le début et que LeBron, comme USA Basketball, va vouloir à tout prix que l’étiquette de Dream Team soit accolée à cette escouade qui se rendra à Paris pour semer la désolation.
C’est important pour sa legacy et on le comprend. Michael Jordan a fait partie de la meilleure équipe jamais mise sur pied et si LeBron peut avoir un semblant d’équivalent pour sa génération, ce sera un joli coup. Ainsi, ne soyez pas surpris si vous retrouvez dans la même équipe : LeBron James, Stephen Curry, Kevin Durant, Joel Embiid, Anthony Davis, Devin Booker, Jayson Tatum, Damian Lillard et peut-être même le réfractaire Kawhi Leonard, qui a déclaré il y a peu qu’il n’était pas contre jouer sa première campagne olympique.
La question sera ensuite de savoir si cette équipe peut autant dominer que celle de 1992. Là, on vous répond tout de suite que non. Le niveau de l’opposition a décollé et même si on prédit une médaille d’or aux Américains, ce ne sera pas avec la même facilité déconcertante que par le passé…
Ep. #110 : Une Dream Team peut-elle sauver Team USA ?
Ce sera l’année où l’expansion sera officiellement annoncée
Voilà quelques années déjà que l’on attend, mais l’agitation grandit autour de l’arrivée prochaine de deux nouvelles franchises en NBA. Pas de mystère, il s’agira d’un retour des Seattle Supersonics et d’une nouvelle équipe à Las Vegas. En revanche, on aura sans doute enfin une officialisation et une date d’arrivée dans la ligue (2026 ?) pour ces deux organisations qui feront passer la NBA à 32 équipes.
L’équipe de France aura un coach étranger après les J.O.
Quoi qu’il advienne aux J.O., ce sera la dernière campagne de Vincent Collet avec les Bleus. On lui souhaite une fin d’aventure avec un métal de qualité à étrenner autour du cou, après toutes ces années de bons et loyaux services. Une fois la campagne olympique terminée, la FFBB devra lui trouver un successeur. Quelque chose nous dit qu’il y aura un virage nouveau et une volonté de s’inspirer de sélections qui ont eu la bonne idée d’apporter un regard différent avec des coaches d’une autre nationalité (l’Allemagne, le Canada, l’Espagne..). L’arrivée de Kenny Atkinson dans le staff le rend favori pour le poste dans nos prédictions…
Les Detroit Pistons ne finiront pas derniers à l’Est
OK, OK, c’est ambitieux. Les Pistons ont été une très belle punchline en perdant 28 matches de suite. Mais essayons d’écarter tout ça de nos esprits et de ne se concentrer que sur la première semaine : la franchise du Michigan avait gagné 2 de ses 3 rencontres en pratiquant franchement un basket pas dégueulasse. Ça paraît très loin désormais.
Mais la série record de Detroit est aussi le résultat d’un craquage mental. Cade Cunningham n’avait pas complètement tort quand il disait que son équipe n’était pas forcément plus faible que celles contre qui les Pistons ont perdu. Parfois, c’était le cas. Souvent, ça s’est joué à peu de choses. Et maintenant qu’ils ont enfin enrayé ce cercle vicieux, ils vont pouvoir retrouver de la sérénité.
Cunningham s’est paradoxalement révélé ces dernières semaines. Il monte clairement en puissance et ça devrait aider les siens à gagner un peu plus souvent. Il tourne à 23 points et 7 passes par match. Aucun joueur des Wizards ou des Hornets n’est à son niveau. Même après cette série absolument catastrophique, les Pistons ne sont finalement que 3 et 4 victoires derrière. Et l’effectif n’est pas mauvais. Jalen Duren, Ausar Thompson, Jaden Ivey… ces jeunes ont des qualités. Ils ne finiront pas derniers.
Kawhi Leonard va décliner sa player option et rejoindre... les Kings
Celle-là est épicée. On sait que Kawhi a envie de rester en Californie. On sait aussi qu'avec les déboires connus par les Clippers depuis qu'il est la figure de proue du projet, ont créé un sentiment de frustration chez les deux parties. On n'imagine pas les Clippers rester en l'état avec leurs deux joueurs majeurs qui disposent en même temps d'une player option. Financièrement, la logique voudrait que Kawhi et PG prolongent, mais quelque chose nous dit que des équipes vont tenter quelque chose, particulièrement avec "The Klaw". Sacramento n'est qu'à 1h30 d'avion de Los Angeles, les Kings ont besoin d'un ailier et d'un joueur qui a déjà gagné et ont un laser hyper cool que même nous on a envie d'activer... On dit ça, on ne dit rien.
Nos vœux pour la NBA et le basket en 2024
Les Boston Celtics vont atteindre le plateau des 60 victoires
C’était déjà l’une de nos prédictions d’avant-saison donc autant doubler la mise. Alors, oui, ça peut sembler évident aujourd’hui. Les Celtics ont gagné 25 de leurs 31 premiers matches et ce malgré des absences passagères de Kristaps Porzingis, Jayson Tatum ou Jrue Holiday. Mais, mine de rien, la franchise du Massachusetts n’a plus atteint la barre des 60 wins depuis… 2009 ! Ce serait presque un mini évènement.
Le cinq majeur de Boston est juste trop fort. Et sa rotation tient la route, sachant que les dirigeants ont encore des atouts pour renforcer l’effectif d’ici la deadline de février. Allez, pour donner un chiffre, faut prévoir entre 60 et 64 victoires pour les hommes en vert.
Rudy Gobert va remporter le DPOY (et sera All-Star)
On est d’accord, ce n’est pas la prédiction du siècle ! Actuellement, Rudy Gobert s’impose comme le grand favori pour remporter le trophée de défenseur de l’année. Et rien que d’écrire cette phrase fait quand même très plaisir.
Car sur sa première saison aux Minnesota Timberwolves, le Français a subi de trop nombreuses critiques injustes. Il a clairement payé le « prix » de son trade. Puis on ne va pas se mentir, aux Etats-Unis, certains l’ont toujours dénigré, même à son top, et ont donc pris un malin plaisir à le descendre.
Problème, sur cet exercice 2023-2024, bon courage pour l’allumer ! C’est simple, il n’a jamais semblé aussi fort et aussi mobile sur le plan physique. Véritable monstre défensif dans la raquette des Wolves, l’intérieur est l’un des grands artisans des excellents résultats de son équipe.
Malgré la campagne agressive des Lakers à venir pour Anthony Davis, Gobert va donc remporter le DPOY pour la 4ème fois de sa carrière. Pour rejoindre des légendes comme Dikembe Mutombo et Ben Wallace au palmarès de cette distinction individuelle. Et au passage, il va également faire son retour au All-Star Game !
Les Sixers vont échouer en Playoffs
Et franchement, ce n’est pas un plaisir de le penser. Pourquoi ? Car grâce à Nick Nurse (coucou Doc Rivers), les Philadelphia Sixers sont l’une des équipes plaisantes à voir évoluer en NBA. Autour de Joel Embiid, il y a un vrai projet de jeu et plus seulement des isolations.
En saison régulière, la formule fonctionne parfaitement avec un Tyrese Maxey bluffant et un Tobias Harris précieux. Les victoires s’enchaînent et comme le veut l’adage : le groupe vit bien. Alors qu’on pensait qu’Embiid allait finir par demander son trade il y a quelques mois, le Camerounais s’éclate sous Nurse et paraît bien parti pour remporter son second MVP.
Problème, en Playoffs, est-ce vraiment suffisant ? On en doute sérieusement. Déjà à l’Est, être bon ne suffit pas pour aller au bout. Deux machines suscitent la crainte cette année : les Milwaukee Bucks et surtout les Boston Celtics. Et même séduisants, les 76ers ne semblent pas armés pour les battre sur une série de Playoffs.
Et on pourrait se dire : est-ce vraiment un échec pour une équipe où il manque clairement une co-star ou un lieutenant supplémentaire ? L’argument peut s’entendre. Mais il s’agit d’une nouvelle année perdue pour un Embiid dans son prime. Et il a bientôt 30 ans…
Les Warriors vont revenir en force, au point d’être un danger à l’Ouest
Entre les dérapages de Draymond Green, les méformes de plusieurs cadres et des résultats très irréguliers, la saison 2023-2024 des Golden State Warriors se révèle très compliquée pour le moment. Et pourtant, on croit toujours en cette équipe.
Tout d’abord, un homme pousse à l’espoir : Stephen Curry. Même parfois émoussé à force de porter cette franchise sur ses épaules, le meneur reste l’un des meilleurs joueurs du monde. Et avec lui, les Dubs, avec en plus quelques jeunes qui se développent, auront toujours une chance d’inverser la tendance.
Puis, un Green enfin apaisé (on l’espère) va bientôt faire son come-back. Avec le retour d’un leader vocal et sportif, Golden State devrait se reprendre. Au moins pour retrouver un bilan positif et parvenir à gratter une place en Playoffs, quitte à passer par le Play-In.
Et en Playoffs, les Warriors seront toujours un problème. Ils ont l’expérience à ce niveau de la compétition. Et surtout, dans une série, le meilleur joueur l’emporte généralement. Avec Curry, GS sera un vrai danger. Pour un parcours à la Los Angeles Lakers 2022-2023 ?
Par contre, Steve Kerr fera un break, voir plus…
On sent l’homme aux 9 bagues de champion de plus en plus émoussé par les obstacles et les difficultés. Il y a quelques années, ses problèmes de dos l’avaient poussé à dire qu’il ne ferait pas long feu dans la profession. Il s’en est remis, mais les expériences décevantes avec Team USA et Golden State, puis le départ de Bob Myers, l’ont usé mentalement depuis le titre de 2022. Il finira peut-être en beauté (voir plus haut), mais on l’imagine bien passer la main, que ce soit avec les Warriors ou la sélection américaine, après les échéances de 2024.
Ils vont marquer la NBA et le basket en 2024
Le Thunder va sortir dès le premier tour des Playoffs
Quel plaisir de voir l’Oklahoma City Thunder grandir de cette manière ! Dans le sillage d’un Shai Gilgeous-Alexander d’un calibre MVP, cette équipe enchaîne les bons résultats et se trouve logiquement à la 2e position de la Conférence Ouest.
Avec un collectif solide et des jeunes talentueux, il n’y a aucune raison que cette franchise s’écroule sur la seconde partie de la saison. Vu la dynamique actuelle, OKC a de grandes chances de terminer dans le Top 4 à l’Ouest et donc d’avoir l’avantage du terrain sur le premier tour des Playoffs.
Et pourtant, ils vont sortir directement ! Malgré de grandes qualités, ce groupe est justement encore trop jeune. A l’Ouest, il s’agit justement d’un vrai problème. Des formations comme les Sacramento Kings ou les Memphis Grizzlies l’ont d’ailleurs prouvé l’an dernier.
Même si un classement reste difficile à définir, des équipes (actuellement classées entre la 8ème position et la 11ème) ont les armes en PO pour faire tomber le Thunder : les Phoenix Suns, les Los Angeles Lakers, les Golden State Warriors. Ils vont devoir perdre pour apprendre…
Un joueur va frôler les 81 points de Kobe
On ne sait pas qui, où, ni comment. Mais il faut se dire qu’en 2023 deux joueurs ont marqué 71 points dans un match, Donovan Mitchell et Damian Lillard. En 2024, quelqu’un atteindra les 75 et se dira que le record “contemporain” de Kobe (on ne parle pas du all-time de Chamberlain) est atteignable et fera en sorte de s’en approcher encore un peu plus. Peut-être un joueur qui se revendique dans la lignée du Black Mamba, comme Devin Booker ?
Tyrese Haliburton va distribuer plus de passes décisives sur un match que quiconque depuis 7 ans
Le record de passes décisives sur un match de Scott Skiles (30) ne tombera sans doute pas tout de suite. En revanche, avec ce que propose Tyrese Haliburton en termes de régularité à la distribution de caviars, on le voit bien réussir le plus grand nombre de passes décisives sur un match depuis 2017. Rajon Rondo avait donné 25 assists.
Victor Wembanyama va réussir au moins 12 contres sur un match
JaVale McGee est le joueur en activité en NBA avec le plus haut total de contres (12) sur un match. C’était en 2011, lorsqu’il évoluait aux Wizards. Parmi les joueurs qui courent toujours dans la ligue, aucun n’a fait mieux. L’heure est venue pour Victor Wembanyama, meilleur contreur à la moyenne sur la première partie de saison, de se mettre en mode block party pour marquer l’histoire. Pour le moment, sa meilleure performance est un match à 8 contres en ne jouant que 31 minutes…Et si ce n’est pas lui, ce pourrait bien être son rival d’OKC, Chet Holmgren, déjà bien chaud lui aussi dans le game du contre.
Zach LaVine va finir aux Lakers
Les Los Angeles Lakers ne peuvent pas se permettre d’être inactifs avant la deadline des trades le 8 février prochain. Trop irréguliers, les Californiens ne trouvent pas la bonne formule et donnent le sentiment de faire des tests sans la moindre certitude.
Enfin, ils ont probablement une certitude : il n’est pas possible d’envisager une seconde campagne de Playoffs avec D’Angelo Russell. Même resigné l’été dernier, le meneur se trouve clairement sur un siège éjectable. Et Rob Pelinka semble à l’affût pour un « gros coup ».
Avec un package autour de Russell, les Angelenos ne peuvent pas décrocher la lune, mais peut-être Zach LaVine ? Depuis plusieurs semaines, les Chicago Bulls sont ouverts à un départ de l’arrière. Actuellement blessé, il ne manque absolument pas à son équipe, moins prévisible et meilleure sans lui.
Comme les Philadelphia Sixers et le Miami Heat, les Lakers ont été annoncés sur le dossier. Mais récemment, les rumeurs se sont calmées avec un marché présenté comme très limité pour LaVine. Mais un homme va faire la différence : Rich Paul.
L’ex-joueur des Minnesota Timberwolves peut compter sur le réseau de Clutch Sports, plutôt bien implanté à LA. Avec l’envie de tourner la page, les Bulls vont accepter le package des Lakers, qui ont grandement besoin d’un changement, avec l’influence de Paul pour faciliter les discussions.
JJ Redick va être nommé coach en NBA
Si vous écoutez son podcast “The Old Man and the Three”, vous savez que JJ Redick est un garçon particulièrement pointu et intéressant, avec un vrai profil de head coach. Pour le moment, il ne s’occupe que de l’équipe de son fils, mais on sait qu’il avait déjà pris la température auprès des Raptors après le départ de Nick Nurse, avec un entretien à la clé. Ce n’était sans doute que partie remise, tant Redick présente un bon cocktail de connaissances tactiques, de charisme et de bonnes relations avec les joueurs actuels et plus anciens. Lorsque des jobs se libéreront à la fin de la saison, il faut s’attendre à voir son nom ressortir et on voit bien une équipe lui faire confiance.