Vous n’avez peut-être pas suivi – et personne ne vous en voudra car personne ne suit réellement les Toronto Raptors à l’exception des quelques supporteurs nostalgiques de l’époque Vince Carter – mais Norman Powell est devenu un membre à part entière de la rotation des Canadiens l’an dernier. Le jeune homme (24 printemps) a gratté des minutes et il s’est même fait une petite place de titulaire sur la fin de saison. Un statut de titulaire qui lui tend à nouveau les bras, même s’il est en concurrence avec le nouvel arrivant C.J. Miles.
C’est en tout cas dans le but de l’intégrer un peu plus au projet que les Dinos lui ont filé 42 millions sur quatre ans. Le voilà verrouillé, à un tarif honnête qui plus est. Il est temps qu’il continue sa montée en grade.
Vous ne les considérez peut-être pas parmi les candidats à l’Est – et personne ne vous en voudra car personne n’a vraiment envie de voir Toronto accéder aux finales à part une poignée de fans qui détestent LeBron James – mais Toronto a une belle carte à jouer depuis le transfert de Kyrie Irving vers Boston. Les Cavaliers sont un peu dans le flou, les Celtics ont un effectif à reconstruire… l’organisation canadienne est la plus stable parmi les prétendants de ce côté du continent (avec les Washington Wizards).
Norman Powell a une carte à jouer. S’il passe un cap, son équipe peut viser un peu plus qu’un second tour (et donc juste une finale de Conférence). Non pas que nous voulions mettre toute la pression sur les épaules d’un jeune joueur mais il a clairement la tronche du facteur X désigné. Parce que Kyle Lowry et DeMar DeRozan ont bien besoin d'une troisième ou quatrième option offensive fiable (et adroite de loin) pour leur faciliter la tâche. Il a le profil de l'emploi.
Norman Powell, la bonne gueule du facteur X des Toronto Raptors
Sa progression est constante depuis sa sortie d’UCLA en 2015. Il plantait tout de même plus de 8 pions par match en à peine 18 minutes l’an passé. Mieux encore, il s’est montré à son avantage en playoffs avec 11,7 points à 44% derrière l’arc. Le tout en 25 minutes. Il doit maintenant confirmer sur toute une saison.
Les joueurs NBA tendant à passer un cap lors de leur troisième saison dans la ligue. C’est à ce moment qu’ils sont réellement suffisamment affûtés physiquement pour tenir le rythme complètement dingue du championnat. Et surtout assez expérimenté pour comprendre le jeu. C’est comme si le tempo était ralenti, du moins dans leur tête. En tout cas, c’est comme ça qu’ils le décrivent. Il a donc bossé dur pour arriver plus en forme que jamais au mois d’octobre.
« Je faisais trois entraînements par jour cet été. Je voulais réellement repousser mes limites », explique l’intéressé.
Le but ? S’endurcir mentalement et physiquement. Arriver prêt, frais. Les efforts ont déjà fini par payer avec cette prolongation de contrat. Mais il y a fort à parier qu’il ne va pas s’arrêter-là. Donc si par le plus grand hasard vous veniez à suivre les Toronto Raptors cette saison, pensez à garder un œil sur ce Norman Powell. Il y a joueur.