Avec tant de talents en NBA, la course au titre de MVP se joue parfois sur des détails. S’éloigner des parquets, même un peu, peut donc s’avérer fatal pour le vote final qui prend toujours en compte le nombre de matches joués. Ce sera l’un des grands arguments de Nikola Jokic, qui se dégage comme le favori cette année.
Dans une saison de 82 matches, il faut remonter à 1977-1978 pour trouver un lauréat qui a disputé moins de 70 rencontres comme l’a récemment relevé Marc Stein. Bill Walton, avec ses 58 confrontations, est le dernier à être passé sous le radar. Mais depuis plus de 40 ans, la barre n’est jamais descendue en dessous de 70 en dehors de la bulle et des lock-out.
Cette année, Nikola Jokic a déjà joué 57 matches. S’il ne s’absente pas avant la fin de la saison, sachant qu’il n’est pas blessé actuellement, il devrait finir avec un total de 74. Cet atout pourrait lui permettre de se démarquer face à certains candidats, comme nous l'apprend l'Histoire.
Perkins sous-entend que Nash, Nowitzki et Jokic ont été MVP… parce qu'ils étaient blancs
Une concurrence un cran en dessous
Giannis Antetokounmpo, par exemple, ne pourra pas aller au-delà de 69 rencontres. Malade, il a d’ailleurs manqué le dernier rendez-vous et pourrait faire encore un peu moins que cela. Malgré ses stats impressionnantes (31,2 points, 11,9 rebonds, 5,5 passes) et son excellent bilan, ce défaut dans son dossier pourrait faire la différence aux yeux de la plupart des votants.
Il en va de même pour Joel Embiid, également plafonné à 69 matches, et pour Kevin Durant. Le nouvel ailier des Suns ne pourra même pas atteindre la jauge des 60 cette saison, ce qui, en plus de son transfert à la deadline, risque de totalement le disqualifier.
Jokic n’est cependant pas le seul à se montrer de manière aussi régulière sur le terrain. Luka Doncic devrait, sauf surprise, finir avec 72 confrontations au compteur. Jayson Tatum peut viser les 77 avant la fin de l’exercice. Mais il faut, bien entendu, prendre tous les arguments habituels en considération. Si ce n’était qu’une question de matches joués, on pourrait déjà donner le trophée à Mikal Bridges, qui portera probablement son total à 83 rencontres.
Nikola Jokic a tout pour lui : les chiffres, le bilan, l’esthétique, les performances références et plus encore. Sa présence régulière sur les parquets est un bonus qui pourrait, voire devrait faire la différence avec d’autres prétendants. C’est parfois à se demander si, à ce stade, il reste vraiment un débat.