Damian Lillard a claqué une performance exceptionnelle. 44 points à 12/20 aux tirs. Dans l'histoire de la NBA, le meneur des Portland Trail Blazers est ainsi devenu le second joueur extérieur à marquer au moins 35 points à 55% aux tirs sur 4 matches consécutifs après Oscar Robertson. Fou. Et pourtant, tous les yeux sont tournés vers Nikola Jokic.
Car l'intérieur des Denver Nuggets repousse, encore et encore, les limites du possible. La nuit dernière, le Serbe a donc porté les siens à la victoire face aux Blazers (122-113). Face au show Lillard, il n'a même pas donné l'impression de trembler.
Terriblement facile, il a ainsi compilé son 13ème triple-double de la saison : 36 points, 12 rebonds et 10 passes décisives.
Nikola Jokic, un rendement ahurissant
Et Jokic a surtout un impact phénoménal en tournant en TD. Cette saison, son équipe affiche tout simplement un bilan parfait dans ce scénario : 13 victoires pour 0 défaite. Surtout, il le fait sans rien forcer. La preuve avec son efficacité incroyable : 13/14 aux tirs contre Portland.
Pour l'anecdote, sa seule tentative ratée ? Un tir extrêmement compliqué en turnaround dans le corner en fin de possession dans le troisième quart-temps. Et il n'a pas été si loin de le mettre... Il s'agit en réalité d'une simple confirmation de ses récentes performances XXL.
Régulier depuis le coup d'envoi de cet exercice, Jokic donne encore l'impression de monter en puissance. Notamment grâce au développement collectif des Nuggets, leaders à l'Ouest et sur une série de 7 victoires consécutives.
"10 victoires - 0 défaite quand on tourne à 30 passes décisives (au total) ? Oui, c’est comme ça que nous voulons jouer. Nous voulons absolument partager le ballon pour envoyer un message, nous voulons ainsi imposer ce style de jeu.
De cette manière, tout le monde est heureux. Donc, j’espère que nous allons continuer comme ça. Nous allons dans la bonne direction. Nous jouons actuellement avec une grande confiance", a résumé Nikola Jokic pour ESPN.
Un résumé qui symbolise probablement assez bien sa philosophie. Contrairement à d'autres superstars NBA, Nikola Jokic ne donne pas l'impression de jouer pour ses statistiques. Non, il répond simplement aux besoins de son équipe. S'il doit prendre seulement 3 tirs dans un match, il le fera (bon, ça n'arrive pas souvent).
Et cela a clairement ensuite un impact dans sa manière de fédérer le collectif de Denver autour de lui.
Nikola Jokic peut-il rejoindre Larry Bird, Bill Russell et Wilt Chamberlain ?
Un troisième trophée de MVP consécutif ?
Pour ne rien gâcher, Jokic rend de telles copies quasiment tous les soirs. Récemment, il a même fait "plus propre" avec un triple-double avec une efficacité totale : 100% aux tirs (5 tentatives). Il faut d'ailleurs se rendre compte de sa forme récente absolument dingue.
- 36 points à 92,9% aux tirs, 12 rebonds, 10 passes décisives.
- 17 points à 72,7% aux tirs, 10 rebonds, 14 passes décisives.
- 21 points à 66,7% aux tirs, 18 rebonds, 9 passes décisives.
- 14 points à 100% aux tirs, 11 rebonds, 16 passes décisives.
- 28 points à 58,8% aux tirs, 15 rebonds, 10 passes décisives.
Pardon ?! Difficile de trouver les mots quand l'extraordinaire devient une habitude. Il faut se rendre compte de l'excellence imposée par Jokic soir après soir. Une constance impressionnante avec donc une domination totale sur de nombreux aspects du jeu.
On avait récemment posé la question dans un podcast : le natif de Sombor peut-il ainsi succèder à Larry Bird, Bill Russell et Wilt Chamberlain en remportant un troisième trophée consécutif de MVP ? Aujourd'hui, le "non" semble une réponse difficilement justifiable...
Avec la "lassitude" des votants - qui risquent de porter une candidature américaine, en l'état Jayson Tatum -, l'intérieur des Nuggets a probablement un désavantage. Pourtant, son niveau incroyable pourrait forcer une autre lecture.
Déjà double MVP, Nikola Jokic arrive encore à se maintenir à un niveau d'excellence fou. Il arrive donc encore à être plus fort. Il arrive encore à porter Denver au sommet de l'Ouest. Pas si loin du sommet de la NBA (1 victoire d'écart avec Boston).
Et si ce "point faible" devenait finalement "un point fort" de sa candidature ? Une "histoire" qui pourrait plaire aux médias US. Bon, de son côté, Nikola Jokic n'a pas vraiment l'air de donner sa priorité à ce trophée.
Lui, il se contente de jouer au basket. Sans franchement faire sa campagne. En se concentrant surtout sur le développement collectif des Nuggets. Un joueur d'exception.
MVP Race-Vol. 2 : Tatum, le three-peat de Jokic ou un autre ?