Le titre est volontairement provocateur. Il résulterait d'une analyse un peu bête et méchante du roster des Denver Nuggets, paradoxalement considéré comme l'un des plus profonds de la NBA en termes de qualité. Simplement, avec les résultats finaux des trophées de la saison, un constat s'impose à nouveau. Nikola Jokic est le seul MVP de l'histoire de la NBA à n'avoir toujours eu aucun coéquipier sélectionné pour le All-Star Game, ni personne sélectionné dans une All-NBA Team ou une All-Defense Team pendant qu'ils évoluaient ensemble.
Personne à Denver n'est parvenu à accompagner Jokic au tableau d'honneur d'une saison en 8 ans. Malgré ça, le Serbe va disputer la deuxième finale de Conférence de sa carrière à partir de la semaine prochaine contre les Los Angeles Lakers. En cela, il se rapproche un peu d'une trajectoire à la Dirk Nowitzki. L'Allemand n'était pas "mal" accompagné. Il n'avait simplement pas autant de star power pour l'aider que la plupart de ses contemporains.
Jamal Murray n'est pas si loin du niveau All-Star, Michael Porter Jr a le potentiel pour être l'un des meilleurs attaquants de la ligue et Aaron Gordon a pris une dimension défensive énorme depuis qu'il est dans le Colorado. Le supporting cast est de qualité. Il n'est juste pas cliquant au sens traditionnel du terme.
Les honneurs et les accomplissements, Nikola Jokic les collectionne pour deux, avec deux titres de MVP, cinq sélections au All-Star Game et trois All-NBA 1st Teams pour ne citer que ça. S'il parvient à aller au bout avec les Nuggets cette saison, il faudra quand même considérer ça comme un exploit majeur.
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