CONFORT
Assez difficile à enfiler, un constat s’impose d’entrée : le chausson est étroit ! Toute la partie supérieure étant en Flyknit, une première, pour une chaussure de basketball Nike, pas de souci de rigidité au niveau de la cheville et ce dès la première utilisation. Le coup de pied est très bien tenu malgré le matériau utilisé. Seul bémol : le fait de construire presque toute la chaussure en Flyknit peut faire peur à des joueurs qui, comme moi, ont eu des problèmes d’entorse. On est libre dans la chaussure et on doit donc serrer comme un sourd pour avoir la cheville bien entourée. Je ne suis pas convaincu par le laçage, très simple, ni par les lacets en eux-mêmes : pour une paire à 180 euros (!) on pouvait s’attendre à ce que les passants et les embouts soient de meilleure qualité, comme sur la superbe Harden Vol.1. J’ai demandé à un joueur pro qui la porte depuis deux mois ce qu’il en pensait. Dovis Bickauskis est meneur en première division lituanienne, dans le club d’Utena. Il porte la Hyperdunk en version low, vraiment adaptée aux meneurs.« Je suis un grand fan du modèle, je les ai tout de suite adoptées ! Pour un meneur, c’est la paire parfaite, elle est basse, confortable et rassurante ». C’est dit.
La mousse React est quant à elle un peu apathique pendant les deux premiers entraînements que je lui fais subir. Mais laissons du temps au temps, Nike promet qu’avec l’usure elle d’adapte au joueur, let’s see.STYLE
Selon moi, le gros point fort de la shoe. Autant les précédentes versions de la Hyperdunk pouvaient être chunky, encombrantes, autant celle-là est un petit bijou esthétique. D’abord parce que le Flyknit donne un aspect personnalisé, manuel, à la chaussure, tant et si bien que ma mère, après avoir vu ma photo des Hyperdunks sur Instagram m’a quand même demandé quand est-ce que serait publié mon test de ces charentaises ! Elles sont racées, hautes, élégantes et font un pied assez fin. La languette, en simili velours, est épaisse et généreuse, et ajoute une pointe de luxe à la basket. La semelle, quoique bizarre au départ, se révèle innovante et rappelle les animations météo télévisées, vous savez ces espèces de formes mouvantes qui changent de couleur ? Bref. Un énorme oui !TRACTION
Pour faire un rapide historique de mes derniers tests Nike, la semelle de la Kyrie 3 était de haut niveau, celle de la PG1 beaucoup moins et celle de la KD 10 ne cassait pas trois pattes à un canard. Et bien celle de la Hyperdunk 2017 est assez bluffante. J’ai fait quelques fautes de quarts à la Candeloro pendant le premier entrainement avec la paire aux pieds, mais la suite s’est bien passée. Et même sur parquet sale, il suffit de frotter vigoureusement pendant quelques secondes pour que la semelle nous colle au parquet, c’est rassurant. Si l’on regarde le dessous de la semelle, on remarque des moulages qui font pensez à la trace de notre pied lorsqu’on prend un appui. Dans ce court film, Nike dévoile comment la marque travaille pour arriver au plus près des mouvements NBA, prenez le temps de mater vous verrez ça vaut le coup.DUREE DE VIE
J’ai toujours peur des paires qui sont construites avec des matériaux mous. Le temps, la transpiration altèrent obligatoirement la tenue du Flyknit, qui devient rabougri au bout de quelques mois. Ici, il a l’air plus épais que sur certaines paires, on croise donc les doigts. Quand à la semelle et au matériau React, une chose est sûre : il ne crèvera pas comme une bulle air max ! Blague à part, la gomme en a dans le ventre après une dizaine d’utilisations.COLORIS PREFERES
"Madrid", qu’on pourrait confondre avec une granita à l’orange. "New York", qui donne envie de se perdre dans le labyrinthe de ses motifs. "Cool Grey", calme, luxe et volupté "Racer Blue", pour le joli décalage entre son bleu électrique et son swoosh abricotBILAN
La hyperdunk 2017 s’allège par rapport à sa petite sœur et c’est tant mieux. Elle plaira aux meneurs et aux ailiers en quête de légèreté et de rebond souple, qui veulent - aussi - ne pas ressembler à n’importe qui le dimanche matin. Ou le samedi soir.Points forts
- L’élégance des matériaux et de la forme
- Une mousse REACT qui évolue bien avec le temps
Points faibles
- Le prix! 180 euros en version haute, damned !
- La partie supérieure en flyknit : plus beau, plus léger mais… moins rassurant pour les chevilles fragiles