« Il était plus costaud que tout le monde, le plus grand sur le terrain, et il jouait meneur. Il était bon, très bon. Je me rappelle être assis sur le banc et me dire 'Wow c'est qui ce gars ?' », se rappelle Batum dans les colonnes de l'Oregonian. « Je voulais être le meilleur de ma génération en Europe, le meilleur. Mais c'était lui, il était le meilleur. Alors à chaque fois que je jouais contre lui, je savais que c'était quelque chose de spécial. »Depuis ce jour, Nicolas Batum s'est servi de son principal rival comme d'un référent pour progresser et parvenir à devenir meilleur que lui. Et dix ans plus tard, la mission a été remplie avec succès. Batum est la seconde option offensive et l'homme à tout faire des Blazers alors que l'Italien doit se contenter d'un rôle de scoreur dans lequel il excelle mais se montre parfois irrégulier à Denver. Même financièrement, le Français est aussi passé devant depuis qu'il a resigné avec les Blazers l'été dernier pour 44 millions de dollars sur 4 ans ( contre 42 pour Gallinari). Cette forte rivalité entre les deux joueurs, surtout lorsqu'ils évoluaient en Europe, ne les a pas empêchés de développer une relation amicale.
« Je prépare mes matches face à lui comme face à n'importe quel autre joueur, mais je dois dire que je suis toujours motivé pour jouer face à lui car nous pouvons parler », a expliqué Gallinari. « C'est comme une façon amicale de préparer le match. Je pense que quand vous grandissez ensemble, et on se connaît depuis 10 ans, vous pensez à votre fin de carrière et aux sujets que vous pourrez aborder lors de vos discussions. »Et pour Batum le sujet est tout trouvé. En plus d'avoir dominé l'Europe en catégorie jeune avec l'équipe de France (champion d'Europe en 2006 et 2008), depuis qu'il évolue en NBA, il n'a jamais perdu contre son rival, il affiche un bilan de 6 victoires pour aucune défaite.
« Wow 6-0 ? » s'est étonné l'Italien. « Leur équipe nationale est meilleure que la notre et l'est depuis des années. La plupart de temps nous perdions contre eux. Mais 6-0 en NBA ? Je vais vous dire un truc : nous allons gagner jeudi. »Le défi est lancé.