« La zone marchait parce qu’il y avait de l’activité. Les joueurs étaient ensemble. La ligne de devant a couvert les espaces, derrière les intérieurs n’ont pas laissé la balle rentrer. Après on est repassé en homme à homme et on a de nouveau bien défendu. On a de mieux en mieux défendu. A la fin du match, ce sont eux qui refusaient de prendre les tirs ouverts. Sur les dernières actions, Claver est ouvert, on le laisse seul et il redonne la balle. On leur a volé leur confiance. »L’énergie laissée sur le terrain par les Bleus a été récompensée par cette énorme victoire. Mais les joueurs n’hésitent pas eux à mettre en avant le travail du staff technique.
« Il faut aussi le féliciter. On est un groupe et il fait entièrement partie de ce groupe-là. La victoire lui revient aussi. Ses choix tactiques ont pesé sur le match et c’est important d’avoir un coach qui maîtrise son sujet. Il nous transmet moins de pression qu’auparavant. Quand on voit un coach avec autant de détermination et d’envie, on a envie de le suivre », nous confie Antoine Diot qui l’a côtoyé à ses débuts au Mans et qui sera de nouveau sous ses ordres la saison prochaine à Strasbourg. « C’est le coach qui m’a lancé en pro donc forcément j’ai un lien un peu particulier. Je sais qu’il m’a pris pour que je joue mon jeu donc je ne me pose pas de questions. On ressent un peu les mêmes choses lui et moi, on partage la même philosophie de jeu. Donc c’est plus facile pour moi. »Face à la Slovénie, c'est son choix de mettre Nicolas Batum en chien de garde défensif sur Goran Dragic qui s'était avéré payant. Vincent Collet, qui effectue aujourd’hui sa 5ème campagne à la tête de l’équipe de France, a su mener son groupe jusqu’en finale de l’Eurobasket pour la deuxième fois consécutive. Un résultat historique.
« Il est le meilleur coach français actuel, voire le meilleur coach français de tous les temps », estime Batum. « Faire deux finales de suite, ça n’a jamais été fait. Hier, il a été extraordinaire. Il a réussi à dire les choses au bon moment. Il y a eu son changement de défense avec la zone, il a fait jouer Boris et Flo en même temps. Il a su trouver les bonnes tactiques. Si on est là, c’est en partie grâce à lui. »L’ancien coach de l’ASVEL, acharné du travail, n’a pas toujours fait l’unanimité mais fait ses preuves sur le terrain puisqu’il apportera encore cette année une nouvelle médaille au palmarès des Bleus.
« Il a une vraie expérience maintenant. Y’a une habitude qui s’est créé avec les joueurs, avec le staff. Vincent Collet a ses qualités dans tout le basket en général. Il a fait évoluer l’équipe de France, il essaye de faire passer aussi une nouvelle culture au niveau de la gagne et au niveau du jeu qu’il faut produire », nous explique son assistant Ruddy Nelhomme. « Il partage aussi beaucoup avec nous et je pense qu’aujourd’hui, c’est ce qui fait la force de notre association avec Jacky. Il dissèque les formes de jeu adversaire. Il est très précis, c’est un chirurgien du basket. Comme tous les coaches, il veut toujours trouver la meilleure chose. »Un chirurgien du basket qui conclura son été avec une médaille, dorée ou argentée, autour du cou demain. Avant de se remettre en route pour le championnat de Pro A avec son club Strasbourg.