« Oui, je les ai compris. Chacun a ses raisons, mais je joue aussi en NBA donc je sais qu’une saison est longue et que lorsqu’un contrat arrive, il faut parfois se concentrer là-dessus pour progresser. On a beau dire ce qu’on veut, il y a de grosses sommes en jeu et ce n’est pas facile à gérer. Je ne pense pas que ça fasse plaisir à Kevin Séraphin de nous voir champions d’Europe, parce que je pense qu’il aurait préféré être avec nous. Il a fait un choix de carrière que je peux accepter et comprendre. Joakim Noah pareil : il était blessé, il a beaucoup joué, et je peux comprendre qu’il ait eu besoin de repos. Je ne leur en veux pas du tout, et de toute façon, on est champions d’Europe à la fin quand même ! Ça aurait peut-être été plus simple avec eux, mais l’apport d’Alexis Ajinça, de Johan Petro et de Joffrey Lauvergne a été extraordinaire. Ils ont fait un gros travail. »Après quelques jours de repos bien mérité, Nicolas Batum va lui aussi pouvoir se concentrer sur l'année à venir. Une saison à l'issue de laquelle il espère retrouver les playoffs avec Portland.
« C’est l’objectif, oui. On s’est clairement renforcé. On a doublé tous les postes et c’est capital pour réussir. On en avait besoin. Les leaders seront toujours les mêmes mais on aura plus de soutien à côté : on a recruté à tous les postes !»Aux côtés de Damian Lillard et de LaMarcus Aldridge, il sera cette saison l'un des leaders des Blazers.
« C’est vrai, c’est mon rôle. Essayer d’être l’un des meilleurs ailiers de la conférence Ouest et encore passer un niveau supplémentaire. Je sais que l’Euro a été très suivi. Les gens sont vraiment très contents pour moi à Portland, ce « winning spirit » ça compte : là-bas, ils se disent qu’enfin l’un des Blazers a gagné quelque chose ! Il veulent que je ramène ça avec moi (rires). »Batum en a également profité pour rendre hommage à Vincent Collet, prolongé à la tête de l'équipe de France jusqu'au J.O. de Rio. Un entraîneur avec qui il entretient une relation étroite depuis ses débuts en Pro A.
« Bien sûr, l’histoire a commencé au Mans pour nous deux. Il y a eu Pont-L’Évêque et Caen avant, mais Le Mans et Vincent m’ont donné ma chance ensuite. C’est le MSB qui m’a lancé en Pro A et m’a permis d’aller en NBA. Vincent, c’est quelqu’un qui veut gagner avant tout, mais il veut aussi former. Il est pointilleux, même chiant sur certaines séquences où les choses sont cadrées au millimètre près (rires). C’est pour moi le meilleur coach de l’histoire du basket français, on peut le dire désormais. »L'interview intégrale sur le site de Ouest-France.