« Tout le monde en a parlé, oui. Mais ça, c’est fini ! Je ne comprends pas que l’on continue d’en parler. C’est passé, c’est passé. Il y a eu la fin d’une ère, et malheureusement les gens ne parlent que de ce match contre l’Espagne. Les gens ne se rappelleront que de cette partie-là et ne se rappelleront pas des 5-6 dernières années auparavant. C’est dommage ! Collectivement et individuellement. Moi, on ne se rappellera que du non-match que j’ai fait contre l’Espagne, on a oublié toutes les 126 sélections que j’ai faîtes auparavant. J’aimerai bien que l’on passe à autre chose. On s’est loupé aux JO, on s’est loupé. J’aimerai bien garder les bons souvenirs que l’on a eu avec cette équipe-là. Avant les JO, on fait 4 médailles en 5 ans. Le basket français avait fait 3 médailles en 50 ans auparavant… Donc je ne pense pas que l’on a fait de mauvaises choses. On n’a pas fait de si mauvaises choses que cela pour le basket français. On a toujours été présents. Je n’ai pas envie de rester concentré sur les JO, je préfère me dire que l’on a fait champions d’Europe en 2013, qu’on fait médaille de bronze, pour la première médaille du basket français en Coupe du monde (en 2014), qu’on fait trois médailles de suite en Euro (2011, 2013 et 2015), que l’on fait deux «qualifs» de suite aux Jeux olympiques. Je préfère penser à ça que de dire que, oui, j’ai fait un mauvais match et on a fait de mauvais JO. »Après avoir fait part de sa frustration quant à son utilisation au sein du collectif tricolore, le Normand assure qu'il se pliera désormais aux exigences de son sélectionneur lors des prochaines compétitions. A en croire l'ancien Blazer, le débat est définitivement clos, le sujet n'ayant même pas été évoqué lors de leur recette rencontre.
« Je n’ai pas voulu beaucoup en parler. Cela ne sert à rien. J’ai arrêté de me prendre la tête avec ça. Tu me dis quoi faire, point. Je me suis trop pris la tête avec ça, j’ai fait des mauvais JO à cause de ça, crois-moi, je vais arrêter de me prendre la tête avec ça. Je vais faire ce que l’on me dit de faire, point. J’arrêterai de faire le comparatif avec le club. »Alors que l'équipe de France va désormais devoir se reconstruire et se trouver de nouveaux leaders suite au départ de la "génération Tony Parker", Nicolas Batum admet pourtant qu'il pourrait faire l'impasse sur l'Eurobasket 2017. Un tournoi qui n'offrira aucun billet qualificatif pour une future compétition internationale.
« Moi, je ne sais pas encore. Honnêtement. J’ai dit il y a trois ans déjà que je verrai après les JO. Je l’ai dit il y a deux ans et je l’ai dit l’année dernière : il va falloir peut-être que je prenne un été de repos parce que je n’ai rien loupé depuis 2004, si je compte les jeunes. 2008 depuis que je suis drafté en NBA. J’ai 127 sélections (à 28 ans). J’hésite, je réfléchis et je leur ai dit d’ailleurs. Mais ça ne sera pas en conséquence de ce qui s’est passé à Rio. Pas du tout. »