Le changement, ça commence maintenant. Enfin, c’est Nicolas Batum qui le demande. Invité d’un live Twitch sur la chaîne de la First Team, le joueur de l’équipe de France est revenu sur le fiasco des Bleus à la dernière Coupe du Monde. Tout en évoquant aussi l’avenir de la sélection nationale à un an des Jeux Olympiques de Paris. Il se veut en faveur d’une vraie remise en question, en mettant par exemple fin aux statuts au moment même de faire l’équipe. Il milite pour un groupe élargi en préparation dont seuls les meilleurs arracheraient leurs places pour la compétition.
« Tout le monde doit être en compétition maintenant. C’est fini les 12. C’est fini, faut arrêter avec ça. Moi ceci, moi cela… c’est moi qui le dis, parce que j’ai été là-dedans. On est dans un virage très dangereux. Il y a eu une génération TP [Tony Parker], moi, Nando [De Colo] jusqu’à Evan et là j’ai l’impression qu’on arrive à un truc très dangereux. Je pense qu’il faut tout remettre à plat. C’est ce qu’on a fait en 2009. (…) Il y a quatre leaders : Rudy [Gobert], Evan, Nando et moi. Mais même nous, on doit être en compétition. »
Nicolas Batum évoque aussi les jeunes talents tricolores prometteurs – ceux qui sont réclamés par une partie du public – et ne serait pas contre que ces derniers soient inclus dans le processus de sélection. Là encore en étant mis en concurrence avec les cadres et autres habitués de l’équipe de France.
« Je vois beaucoup d’experts qui sortent leur science depuis 15 jours… il y a un an, il y avait des articles et des émissions comme quoi les jeunes partaient trop tôt, qu’ils étaient tous pourris… et maintenant ce sont les sauveurs alors qu’ils n’ont pas fait grand-chose. Donc on fait quoi ? Moi je dis, venez, on met tout le monde en compétition. On se rentre tous dans la gueule et on voit sur le moment qui seront les 12 meilleurs pour former la meilleure équipe de France possible. Ça se trouve, ça sera sans moi. Sans Nando. Sans Evan ou Rudy. Qui sait ? »
Dans l’idéal, il faudrait quand même un équilibre. L’idée est intéressante en tout cas. Celle de mettre en concurrence plusieurs joueurs de différentes générations et de composer en fonction. Mais il serait sans doute déraisonnable de se passer de certains vétérans expérimentés tout comme il serait dommage de ne pas prendre certains jeunes juste pour favoriser ceux qui sont là depuis des années. D’où sans doute l’envie de Batum de mettre fin aux statuts. Du moins temporairement. Parce qu’une fois les 12 retenus, il vaut mieux qu’une hiérarchie claire se distingue, avec des rôles précis et clairs pour tout le monde. C’est aussi ça, la force d’une équipe.
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