« J'ai un peu cette réputation, peut être que les adversaires se disent 'Attention, Batum est là', c'est une des choses que je préfère faire », raconte le Frenchy à l'Oregonian.L'histoire d'amour à commencé alors que le jeune Batum évoluait à Pont l'Evêque, il faisait partie des plus grands joueurs de son équipe et jouait pivot. A l'époque, Dikembe Mutombo faisait sensation dans la ligue à ce poste avec ses contres et son célèbre geste du doigt. En vieillissant, il a petit à petit glissé sur le poste d'ailier mais est resté fidèle à son amour du contre.
« J'ai toujours aimé contrer des tirs. Quand j'ai commencé à être plus vieux, 15, 16 ans, et que j'ai commencé à jouer ailier ou arrière , je ne pouvais plus contrer autant que ce que j'avais l'habitude de faire à l'intérieur. Alors dès que je voyais un gars qui partait en contre-attaque, j'ai pris pour habitude de lui courir après et de le contrer. Et après je faisais ça... » Il s'arrête et bouge son index de droite à gauche.Dès ses deux premières saisons NBA, Nicolas Batum s'est fait remarquer par ses chase-down blocks. Lors de sa saison rookie, Dwyane Wade, Paul Pierce, Chris Paul, Tony Parker, Allen Iverson, Devin Harris et Tayshaun Prince font partie de la longue liste de joueurs à avoir subi les retours fracassants du Français en défense. Malgré une deuxième saison réduite à cause des blessures, il a tout de même réussi à se payer le scalp de Deron Williams, Arron Afflalo, Chauncey Billups, Shawn Marion et C.J. Watson. Il ne sait pas exactement combien il comptabilise de contres de ce genre dans sa carrière, mais si on fait une recherche sur Google, on peut trouver plus de 12 500 résultats de vidéos du Français dans ses oeuvres.
« Quand il fait ce genre de choses, il nous donne tous envie de jouer beaucoup plus dur », confie le rookie Damian Lillard.En plus d'avoir un effet positif sur ses coéquipiers, Batum a même une influence dans l'esprit de ses adversaires. Il se rappelle d'une action où Goran Dragic, qu'il a déjà contré à plusieurs reprises, part en contre-attaque et rate son action du fait de sa simple présence.
« Sur la contre-attaque, il a regardé par dessus son épaule et il a raté le dunk. Je ne l'ai même pas touché mais il l'a raté. Parfois, les gars hésitent quand ils me voient. Ils jouent plus dur et vont plus vite pour s'éloigner de moi. Parfois, c'est juste mental », explique-t-il.Nicolas Batum est le deuxième meilleur contreur des Blazers et le 27ème de la ligue avec 0,81 par match. Il est le troisième meilleur contreur de la ligue parmi les small forward derrière Josh Smith et Kevin Durant. Mais au niveau des chase-down blocks, comme le dis Jared Jeffries, « il est l'un des meilleurs pour faire ça ». Alors Batum meilleur chase-down contreur de la ligue ? Zach Lowe de Grantland répond par le négatif et considère le monstre physique de Denver, Kenneth Faried, comme le digne successeur de LeBron James dans ce domaine.
« Faried a atteint un autre niveau, je suis presque inquiet qu'il finisse par passer à travers la planche un jour. »