« Quand Nico joue aussi bien, tout devient plus facile. Il a remonté la balle, créé du jeu et attaqué le cerclé », racontait Damian Lillard.Nicolas Batum a cumulé 14 points (à 5/11), 14 rebonds et 8 passes (mais aussi 5 balles perdues) en 35 minutes. Malgré la domination des Spurs sur les Blazers depuis le début de la série, le Français a refusé de baisser la tête. Il a continué à y croire et il a insufflé une énergie positive sur ses coéquipiers. Du coup, son équipe a joué avec passion et envie cette nuit.
« Pourquoi pas nous ? Personne n’a jamais réussi à remonter un 3-0. Mais pourquoi pas nous ? On sait que ça ne sera pas facile, surtout contre cette équipe. Nous n’avions rien à perdre ce soir. On n’avait aucune pression. Soit on gagnait, soit on était éliminés. On a juste joué. »Les Blazers ont joué dur. Et il arrive que même en étant moins talentueux – disons que les Spurs sont extrêmement talentueux et les Blazers un cran en-dessous – une équipe peut l’emporter en jouant dur. Le « Pourquoi pas nous ? » de Nicolas Batum est devenu un cri de ralliement pour les Blazers. Après avoir encaissé 116, 114 et 118 points lors des trois premiers matches, les joueurs de Terry Stotts ont limité les Texans à 92 points. Et Batum n’y est pas étranger. Le joueur de l’équipe de France a su freiner Tony Parker, intenable depuis le début de la série et auteur de 14 points cette nuit.
« Il faut accorder beaucoup de crédit à Portland. Ils ont très bien joué. Batum a été super ce soir, il leur a donné un vrai boost », témoignait le meneur All-Star des Spurs. « Nicolas a pris ce duel de façon personnel », assure LaMarcus Aldridge à propos du « matchup » ente les deux Français.Nicolas Batum ne voulait sans doute pas se faire éliminer d’un coup de balais par ses amis Boris Diaw et Tony Parker. Les Blazers ont peut-être simplement repoussé l’échéance. Mais ils ont tout de même sauvé l’honneur. Le grand bonhomme de la victoire ? Pourquoi pas lui…