Des arrivées et du team building
Mai 2011. Derrick Rose vient de devenir le plus jeune MVP de la ligue et Brandon Jennings est un des meneurs de jeu les plus insaisissables de la ligue sur le plan offensif, comme l'ont prouvé ses 55 points un an et demi plus tôt avec les Bucks. Comment imaginer que ces deux-là, promis à un brillant avenir et au rôle de franchise players, puissent un jour évoluer au sein de la même équipe, le second devenant le back-up du premier ? Cinq ans et quelques graves blessures plus tard, les Knicks ont misé sur ce combo séduisant sur le papier pour modifier le profil de leur équipe, jusque-là emmenée par le plus gestionnaire et vieillissant José Calderon. [superquote pos="d"]Courtney Lee connaît le chemin des Finales.[/superquote]Il y a bien évidemment des interrogations autour des deux hommes. Derrick Rose vient de boucler sa première saison quasi-complète (66 matches sur 82 possibles) mais n'a évidemment plus la même explosivité qu'à l'époque. Jennings, fauché par une blessure au tendon d'Achille, sort d'une pige anecdotique à Orlando et va devoir prouver, comme le souhaite Phil Jackson, qu'il peut être un 6e homme et, pourquoi pas, le meilleur de la ligue. La mayonnaise a déjà l'air de prendre entre Rose et Jennings, qui ont passé pas mal de temps ensemble durant l'intersaison, au sein d'un groupe de travail où figuraient également Kristaps Porzingis et Sasha Vujacic."Tout le monde a fait ce qu'il fallait et s'est présenté avec un état d'esprit similaire. Leur approche, c'était 'faisons tout ce qu'il faut ensemble, quels que soient les sacrifices'. Il y avait beaucoup d'énergie, mais aussi du fun, du trashtalk et de belles connexions", a raconté le préparateur physique Rob McLanaghan au New York Post.Au rayon des arrivées, New York a également enregistré celle d'un autre "client" de McLanaghan, l'arrière Courtney Lee. Pour le grand public, ce n'est pas la recrue la plus sexy enregistrée par Phil Jackson. Pourtant, Lee est un défenseur respecté, un shooteur assez fiable et un joueur à peine trentenaire qui peut dire qu'il "connaît le chemin des Finales" (Mike Pietrus, si tu nous entends...). Starter pour le Magic finaliste NBA de 2009 alors qu'il était rookie, l'ancien joueur des Grizzlies est une garantie de sérieux et de rigueur pour Jeff Hornacek. Enfin, comment ne pas se réjouir, pour les deux parties, du "retour" de Joakim Noah sur sa terre natale ? En plus du surplus de motivation qu'il aura en enfilant le maillot d'une équipe dont il a été fan pendant des années, "Jooks" sera la caution défensive et combative des Knicks à l'intérieur. [caption id="attachment_332410" align="alignleft" width="318"] Joakim Noah, le jour de sa présentation officielle.[/caption] L'ancien pivot des Bulls l'assure : il n'a aucun souci de santé et sera à 100% de ses moyens à la reprise. Depuis l'année de son explosion en 2014, le Français a enchaîné blessures et relégation à un rôle de figurant après le départ de Tom Thibodeau. Si Hornacek peut disposer d'un Noah ne serait-ce qu'à 75% du joueur qu'il était il y a deux ans, la plus-value sera évidente. Sa relation avec le plus "stretch" Kristaps Porzingis peut parfaitement marcher sur le papier si les deux hommes s'en tiennent à leurs points forts. Pour le moment, Phil Jackson a confirmé Sasha Vujacic et Lance Thomas sur le banc et appelé en renfort les rookies Willy Hernangomez (le pivot du Real Madrid qui a côtoyé Porzingis à Séville) et Mindaugas Kuzminskas, le scoreur lituanien. On peut supposer que d'autres joueurs viendront compléter le second unit pour lui donner un peu de crédibilité.