Trop d'isolations pour Carmelo Anthony en playoffs ?

Pendant les playoffs, les New York Knicks utilisent beaucoup plus le jeu en isolation pour Carmelo Anthony. Une tactique qui a montré ses limites dans le match 4.

Le game 4 entre les New York Knicks et les Boston Celtics a été révélateur d'une tendance pas forcément positive pour les New-Yorkais dans ces playoffs. Depuis le début de la série face à Boston, Mike Woodson et ses joueurs utilisent beaucoup plus les isolations sur Carmelo Anthony, une tactique qui coupe la circulation de la balle et qui a clairement montré ses limites dans le dernier match où Melo a signé un vilain 10 sur 35 au tir. Selon le service Stat & Information d'ESPN, en saison régulière, Carmelo Anthony jouait en isolation sur 26% des actions de son équipe avec un pourcentage de réussite au tir de 41,8%. En playoffs, 43% des actions des Knicks ont été des isolations pour Anthony avec seulement 31% de réussite au tir pour le meilleur scoreur de la ligue. En l'absence de JR Smith dans le game 4, pratiquement une action sur deux était de l'isolation pour Melo (49%) avec le résultat qu'on connaît au niveau de l'adresse. Le constat paraît évident, les Knicks ont abusé de leur jeu en isolation qui ont tué leur jeu collectif. C'est d'ailleurs lorsque le jeu a été fluidifié, avec un très bon passage de Raymond Felton, en troisième quart-temps, que les Knicks ont remonté un écart de 20 points en leur défaveur. Pourtant, que ce soit Mike Woodson ou Carmelo Anthony, ils n'ont pas reconnu cette utilisation de l'isolation à outrance, pointant du doigt le simple manque d'adresse de l'équipe.

« Il a raté des tirs mais en tant qu'équipe nous étions incapables de rentrer nos shoots. Nous étions en difficulté », a expliqué le coach. « D'habitude je rentre ces tirs, je les ai pris durant toute la série. Ils ne sont simplement pas rentrés ce soir », constatait Melo.

Toujours selon les stats d'ESPN, les Knicks auraient plus intérêt à rééquilibrer leur attaque en utilisant plus de pick-and-roll. Ils inscrivent en moyenne 1,15 point par pick-and-roll contre 0,67 points par isolation. Les New-Yorkais ont, malgré tout, remporté les trois premiers matches de la série en jouant de cette façon et ne voient pas de raison de changer de stratégie.

« En fin de compte, vous allez vivre ou mourir avec votre go-to guy. J'ai été capable d'aller inscrire des points dans la raquette et de mettre des gros tirs, mais, quand le match est en jeu, vous allez donner la balle au numéro 7. C'est ce que nous avons fait toute l'année. Pas besoin de changer ça maintenant », indique Raymond Felton.

Pas besoin de tout changer, mais moins d'isolation sur Carmelo Anthony ne ferait certainement pas de mal au joueur et surtout à ses coéquipiers qui seraient plus impliqués en attaque, comme c'était le cas en saison régulière.

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