Le gros problème des Knicks après un mois de compétition

Les New York Knicks disposent de l'un des cinq majeurs les moins efficaces de toute la ligue. Des ajustements sont demandés, et vite.

Le gros problème des Knicks après un mois de compétition
Les New York Knicks ont commencé avec 5 victoires en 6 matches, laissant naître auprès des supporters, torturés pendant des années, l’espoir une saison encore plus excitante que la précédente. Ils se sont vite essoufflés depuis. 5 autres succès depuis, mais cette fois-ci en 12 rencontres. Et encore. Les joueurs de Tom Thibodeau ont battu les Milwaukee Bucks sans Giannis Antetokounmpo, les Philadelphia Sixers sans Joel Embiid, les Los Angeles Lakers sans LeBron James mais aussi les Indiana Pacers et les Houston Rockets. Rien d’extraordinaire. Evan Fournier, le visage dont les Knicks ont vraiment besoin !

Le pire cinq de la ligue, ou presque

Ou, en tout cas, pas de quoi les rassurer sur les quelques lacunes qui sautent aux yeux après plus d’un mois de compétition. Avec un constat très froid : le cinq majeur des Knicks est complètement à la masse. Illustration avec une statistique qui fait peur. Les cinq titulaires de New York – Kemba Walker, Evan Fournier, RJ Barrett, Julius Randle et Mitchell Robinson – affichent un différentiel négatif de -87 en 270 minutes. Pour la petite comparaison, seuls les Rockets font pire avec -89. Mais il s’agit là de la plus mauvaise équipe de la ligue. Même le Thunder et les Pistons, deux autres cancres avec des cinq très peu prolifiques, font mieux avec -56 et -40. C’est catastrophique. Les plus optimistes diront qu’un temps d’adaptation est nécessaire après avoir recruté Walker et Fournier pendant l’intersaison. Mais aucun groupe de départ ne passe plus de temps sur le parquet que celui des Knicks. Ils engrangent des minutes dans le but de créer une alchimie. Et ça ne marche pas. On a donc cinq joueurs qui évoluent ensemble plus que n’importe quelle autre lineup en NBA tout en ayant le deuxième plus mauvais ratio du championnat.

Les remplaçants des Knicks en sauveurs

Fort heureusement pour l’équipe new-yorkaise, elle peut compter sur une association qui fonctionne à merveille. Sa deuxième unité, avec Derrick Rose, Immanuel Quickley, Alec Burks, Obi Toppin et Taj Gibson, brise des âmes malheureuses. Avec des ratings assez absurdes : 112,2 points marqués sur 100 possessions pour 84,2 encaissés, soit un différentiel de +28. Ce groupe est brillant en attaque, efficace en défense. Tout l’inverse du cinq majeur finalement. Les remplaçants de Thibodeau ont passé moins de temps sur le parquet et ça peut expliquer aussi ces stats très flatteuses. Surtout que l’adversité n’est pas la même pour les titulaires, souvent opposés aux meilleurs joueurs d’en face. Bien que cet argument soit à relativiser puisque ça fait plusieurs matches que le coach new-yorkais se sent obligé de laisser son deuxième cinq dans le money time. Avec un certain succès d’ailleurs. Un choix presque forcé qui met en lumière les difficultés du premier cinq des Knicks. Le problème est d’abord défensif. 117,9 points encaissés sur 100 possessions ! Si les titulaires jouaient tout le temps, New York aurait tout simplement la plus mauvaise défense de toute la NBA. Mais en même temps, comment s’attendre à un autre résultat avec autant de joueurs en délicatesse de ce côté du parquet.

Qui pour sortir du groupe de départ ?

Walker est trop petit et pas assez engagé. Trop souvent, il ne ressort pas sur les tireurs adverses. Ou de façon nonchalante, les bras ballants. Et ce n’est donc pas un hasard si les Knicks prennent une pluie de trois-points à chaque rencontre. Fournier fait plus d’efforts mais il reste limité dans le domaine. Randle aussi. Robinson n’est plus aussi explosif. Ça fait quand même un mix très moyen, et c’est un euphémisme. Si seulement ils se rattrapaient en attaque… Mais là aussi, le manque d’efficacité est flagrant. Randle s’entête dans des post-ups loin du cercle qui ne font aucune différence. Walker drive de moins en moins et se contente de tirer de loin. Fournier et Barrett sont sous les 40% de réussite. Du coup, ils marquent à peine 102,2 points sur 100 possessions. Des ajustements semblent nécessaires. Les statistiques avancées laissent penser que les groupes incluant Kemba Walker sont ceux qui fonctionnent vraiment moins bien – alors que ceux où Evan Fournier est aligné avec Derrick Rose ont déjà plus de réussite. De ce fait, l’un d’entre eux pourrait bouger. Soit Rose est promu dans le cinq à la place de Walker, soit Quickley vient prendre la place de Fournier. Dans ces deux situations, l’une des recrues phares de l’intersaison se retrouverait donc sur le banc… ce n’était clairement pas le plan initial. Mais ça paraît inévitable. Parce que les Knicks ont besoin de trouver la bonne formule. Les ingrédients sont là. Le bon mix pourrait permettre à New York de franchir ce cap d’équipe moyennasse pour finalement bouleverser un peu la hiérarchie à l’Est.