Pour vivre heureux, vivons cachés. Les New Orleans Pelicans sont forcément reconnaissants aux médias de ne pas trop parler d'eux depuis le début de l'année civile, là où d'autres équipes aiment rappeler qu'elles sont sous-médiatisées et sous-cotées. Depuis le 1er février, tout va bien dans le meilleur des mondes pour les Pelicans. Ils ont remporté 13 de leurs 17 matches, soit le 2e meilleur bilan de toute la ligue sur cette période. Ils ont aussi la 5e meilleure attaque, la 2e meilleure défense et le 2e meilleur net rating sur cet échantillon. De quoi les faire grimper à la 5e place de la terrible Conférence Ouest, pour s'assurer très probablement de ne pas avoir à disputer le play-in tournament à la fin de la régulière. Il y a quelques semaines, c'était très loin d'être une évidence.
Lors des premières encablures de la saison, New Orleans était à la fois pris dans un tourbillon de blessures et dans le cycle perpétuel de news et d'interrogations sur la forme physique de Zion Williamson, en même temps que sur son hygiène de vie. Les doutes ont été rangés au placard. Les joueurs sont revenus petit à petit, Zion a fait oublier le gênant épisode avec son ex-copine particulièrement bavarde sur les réseaux, et on a retrouvé cette équipe séduisante de la première partie de saison dernière qui avait la tête d'un outsider sérieux à l'Ouest.
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Zion Williamson, en particulier, fait dans le propre et l'efficace, avec des responsabilités accrues en termes de playmaking. L'intérieur des Pels sort d'une belle série de 15 matches à 22.5 points, 6 rebonds et 6.5 passes, à 55% d'adresse, 60% de true shooting et +71 de différentiel. A ce stade, Zion a joué 53 des 64 matches de NOLA et c'est évidemment un facteur décisif. Ce n'est pas le seul, puisqu'il faut quand même souligner ce que font certains de ses camarades sur cette même période :
- Brandon Ingram, qui revit après son Mondial frustrant et raté, sans en fait trop : 21 pts, 5 rebonds, 6 passes à 50% et 39% à 3 pts, avec un +96 de différentiel
- Trey Murphy III, qui a clairement des gros cartons offensifs dans les pognes : 15 points à 40% à 3 pts et +127 de différentiel
- Herb Jones, toujours phénoménal en défense (demandez à Tyrese Haliburton) : 12.3 points, 55% à 3 pts, 73% de true shooting et... +151 de différentiel !
CJ McCollum n'a, au passage, même pas encore eu besoin de se montrer sous son meilleur jour, ce qui laisse encore une marge de progression au groupe de Willie Green.
On espère ne pas leur porter l'oeil, mais les Pelicans peuvent préparer les playoffs avec gourmandise et, pourquoi pas, l'objectif d'aller déloger les Clippers de la 4e place pour s'offrir un avantage du terrain au 1er tour...