« Je suis désolé de vous donner toujours la même réponse mais je n’ai pas de date à communiquer (concernant un retour de Nerlens Noel) », déclare le coach des Sixers, Brett Brown, dans le Philadelphia Inquirer.Blessé et opéré du genou lors de sa première et unique saison passée sur les bancs de Kentucky, Nerlens Noel a rechuté avant le début de la saison. Patients, les Sixers se sont tenus à leur processus de reconstruction sur cinq ans et les dirigeants ont préféré laisser le temps à leur jeune joueur prometteur. Pour Noel, sa première saison NBA sera donc une saison blanche. Enfin pas tout à fait.
Les fondations d'un nouveau Nerlens Noel
Ce n’est pas parce que Nerlens Noel n’a pas joué cette saison qu’il n’a pas évolué. Bien au contraire. Les Sixers ont engagé Brett Brown à la tête de l’équipe car il estimait l’ancien assistant des San Antonio Spurs comme le plus à même d’assurer le développement des jeunes joueurs de Philadelphie. Brown a donc travaillé étroitement avec Noel, bien que ce dernier n’ait pas disputé le moindre match. Beaucoup trop mince pour les luttes qui l’attendent dans les raquettes NBA à sa sortie de l’université, le jeune Noel a pris un peu de muscle auprès des préparateurs physiques de Philly. Il n’est plus le lycéen qui martyrisait les enfants du New Hampshire sur le terrain. Les Sixers ont cherché à faire de lui un homme capable d’encaisser les chocs. Autre faiblesse pointée par les scouts lors de sa saison aux Wildcats, sa mécanique de tir. S’il veut vraiment s’imposer comme un joueur d’impact des deux côtés du parquet, le pivot se devait d’élargir sa palette. Le staff a donc sauté sur l’occasion.« Nous avons toute une année et l’environnement adéquat pour lui faire changer certaines choses. On essaye par exemple de le faire shooter à une main, parce que je sais qu’il se sert des deux mains quand j’ai le dos tourné. Mais lorsqu’il fait ça, ses coudes s’envolent. Avec une seule main, son shoot a belle allure », expliquait Brett Brown en novembre dernier. « Son avenir passe par un nouveau shoot. On commence sur la ligne des lancers parce qu’il va en provoquer beaucoup en se retournant dans la raquette. Il aime beaucoup Kevin Garnett et cette façon qu’il a de se retourner et de réussir des jump shots. Il veut être un joueur de ce type même si, à la base, il est davantage un joueur qui évolue au poste ».Récemment, Nerlens Noel a passé une nouvelle étape dans sa rééducation. Il a débuté les séances de un-contre-un avec ses coéquipiers. En plus de maltraiter les sans-grades des Sixers, le jeune pivot en profite pour réviser (et apprendre) ses mouvements au poste bas.
Un retour en force à la Blake Griffin ?
Ami de Michael Carter-Williams, avec qui il a joué en jeunes, Nerlens Noel est pressé de reprendre la compétition. Il retrouve certainement des sensations. Et il hâte de se frotter aux joueurs NBA. Que dire alors de sa franchise et de ses supporteurs, qui n’ont pas encore eu l’occasion d’apprécier leur rookie (sixième choix de draft, échangé contre Jrue Holiday aux Pelicans) dans ses œuvres.« Comment ne pas être excité quand on le voit à l’entraînement ? » S’interroge Brett Brown. « Le premier truc qui m’a séduit c’est qu’il est plus qu’un compétiteur. J’ai sous-estimé sa dureté. C’est un sacré compétiteur et selon moi, c’est la principale qualité qui rend un joueur si spécial. Il est aussi très athlétique. Il est capable de sauter une première fois, de rebondir, et de ressauter immédiatement dans la foulée. Il peut le faire des deux mains. Il est plus mature. Cette année a été d’une valeur inestimable pour lui. »Nerlens Noel a déjà séduit le staff et ses coéquipiers. Récemment, Blake Griffin avait lui aussi manqué sa "première" saison NBA en raison d'une blessure. L'année suivante, il était élu Rookie Of The Year à l'unanimité. Nerlens Noel devra suivre la même voie afin de conquérir la ligue et les fans lorsqu’il enfilera enfin son maillot des Philadelphie Sixers.