Charles Barkley : « Sir Charles »
Il peut difficilement y avoir de surnom plus ironique que « Sir » pour un personnage aussi spontané et provocateur que Charles Barkley. Heureusement pour lui, Chuck est aussi attachant qu’impulsif et aussi talentueux qu’insouciant. Son charisme l’a aidé à se tirer sans trop de conséquences des nombreuses situations problématiques dans lesquelles il s’est constamment retrouvé, sur et en dehors du terrain. Compétiteur acharné, Barkley était aussi une tête de con, enchaînant les bagarres (Oakley, Shaq, etc.) et les altercations, les fautes flagrantes et les coups de gueule, réussissant même à se mettre tout le monde à dos aux Jeux de Barcelone avec des gestes et des commentaires lamentables contre l’Angola. Il reste malgré tout l’un des joueurs les plus marquants et les plus aimés de sa génération. https://www.youtube.com/watch?v=90-MMxiXI0QMaurice Lucas : « Vil Maurice »
Physique mais timide à ses débuts en ABA, Maurice Lucas se transforme en garde du corps sûr de lui le jour où il met KO le géant Artis Gilmore. Quatre fois All-Star NBA entre 1977 et 1983, Lucas devient l’ailier fort physique et rugueux par excellence, complément parfait du sophistiqué Bill Walton à Portland, puis de Kareem Abdul-Jabbar aux Lakers. À côté de pivots plus talentueux que lui mais beaucoup plus softs, Lucas peut jouer à merveille son rôle d’intimidateur et de mauvais garçon tout en faisant admirer un toucher et une adresse étonnants pour un joueur de son gabarit et de son style. Un Oakley avant Oakley, en somme. Alors qu’il était aux Blazers et qu’un arbitre était sur le point de lui coller une deuxième technique synonyme d’expulsion, Lucas s’est approché de lui, a mis sa main tranquillement mais fermement sur la chaîne de son sifflet, l’a regardé du haut de ses 2,08 m et lui a simplement dit« Tu ne veux pas faire ça, crois-moi ».L’arbitre n’a pas mis longtemps à réaliser qu’effectivement, Mr Lucas n’avait pas tort.
Dennis Rodman : « Bad as I wanna be »
« Il faut vraiment qu’ils (les Pistons) lui trouvent de l’aide », déclare Scottie Pippen au sujet de Dennis Rodman dans « The Jordan Rules » de Sam Smith. « Vraiment. Ce gars est taré. Je ne l’aime pas, mais je pense qu’il est malade et ça n’est pas normal que des gens comme ça soient laissés en liberté dans les rues. Il faut qu’ils lui trouvent de l’aide. Ce gars est complètement dingue.»En 1991, au sommet de son art défensif avec Detroit, Rodman est tellement torturé intérieurement qu’il est probablement, comme le pense Pippen, à la limite de la folie clinique. La descente aux enfers des Bad Boys et des événements personnels le plongent dans un profond mal-être qui le mène au bord du suicide. Rodman décide alors de ne plus retenir son côté obscur. Il renaît sous la forme du Dennis totalement barge que l’on a vu ensuite parasiter les Spurs et dynamiser les Bulls, vouloir faire des enfants à Madonna et épouser Carmen Electra. https://www.dailymotion.com/video/x6d9a9t Le jour où Dennis Rodman a battu un record de rebonds à 45 ans après une télé-réalité