Favoris, outsiders, faire-valoir : Tier List des 16 franchises NBA qualifiées pour les playoffs

On a trié pour vous les 16 équipes qualifiées pour les playoffs NBA 2024.

Favoris, outsiders, faire-valoir : Tier List des 16 franchises NBA qualifiées pour les playoffs

Favoris : Superstar dans le top-10 des joueurs NBA, lieutenant(s) de luxe, collectif bien rôdée, coaching staff de qualité, des « two way players » de complément… ils ont tous les ingrédients pour aller au bout.

One piece away : Presque tout ce qui est mentionné plus haut avec, par définition, un élément manquant du puzzle.

Deux séries, pas plus : Ils ont de vrais atouts à faire valoir et peut-être même les qualités requises pour aller en finales de Conférence en cas de situation favorable. Mais le plafond, a priori, c’est le deuxième tour.

Trop justes : Ces équipes ont trop de lacunes pour vraiment espérer bien figurer en playoffs cette année.

On ne fait que passer : Un petit tour et puis s’en va. Peut-être avec un coup de balais dans le postérieur.

Favoris

1. Boston Celtics

Les joueurs de Joe Mazzulla ont terminé avec le quatrième meilleur bilan (64 victoires, 18 défaites) des Celtics, la franchise la plus titrée de la NBA. Ils ont gagné 14 matches de plus que leurs premiers poursuivants à l’Est et 7 de plus que le Thunder, en tête à l’Ouest. Ils ont l’attaque la plus efficace de la ligue avec 122,2 points marqués sur 100 possessions mais aussi la deuxième défense avec 110,6 encaissés. Soit un net rating de +11,7 et surtout une différence de +4,4 avec la deuxième meilleure équipe (Oklahoma City).

Ça place Boston dans une catégorie très, très, très spéciale à l’échelle de l’Histoire de la NBA. Seules deux équipes ont terminé avec un meilleur net rating : les Bulls de 96 et ceux de 97. Le cinq majeur est le plus impressionnant et le plus complet de tout le championnat et la rotation à huit est probablement la plus talentueuse elle aussi. Autrement dit : les Celtics DOIVENT gagner le titre après avoir échoué en finales de Conférence en 2020 et 2023 et en finales en 2022.

Les faiblesses de ce groupe sont peu nombreuses, même si le manque d’alternance dans le jeu offensif – avec une préférence très marquée pour le tir à trois-points – a déjà été souvent pointé du doigt. Il y a parfois quelques doutes autour de l’attitude de Jayson Tatum au plus haut niveau du plus haut niveau du plus haut niveau ou de l’état de santé de Kristaps Porzingis.

Mais la vraie interrogation pour nous, c’est surtout la capacité qu’auront les Celtics à réagir et à répondre devant l’adversité. Ils ont été très peu testés cette saison. Remarque, peut-être qu’ils ne le seront pas beaucoup plus avant les finales NBA.

2. Denver Nuggets

Nikola Jokic et ses partenaires sont peut-être les mieux armés pour faire le doublé depuis les Warriors en 2017 et 2018. Parce qu’ils sont justement menés par le Joker, le meilleur basketteur de la planète et un super talent habitué à hausser son niveau de jeu en playoffs. Encore plus maintenant qu’il connaît le chemin du succès. Autour de lui, tous les cadres du groupe sont sous les 30 balais : 29 pour Jokic, 28 pour Aaron Gordon, 27 pour Jamal Murray et 25 pour Michael Porter Jr. Ils sont tous dans leur prime !

La fraîcheur est importante. Mais c’est paradoxalement ce qui pourrait manquer aux Nuggets. Mine de rien, Jokic a déjà joué 2737 minutes en 79 matches cette saison. Plus que n’importe quel joueur des Knicks de Tom Thibodeau. Il a l’air d’avoir le cardio pour tenir le coup sans tirer la langue mais est-ce que ce sera aussi le cas pour Murray ?

Son compère, avec qui il forme le plus le plus complémentaire de la ligue (et donc le plus fort ?), a été gêné par des pépins aux ischios, à la cheville et au genou cette saison. Il est revenu à la compétition récemment mais l’imaginer à 100% en playoffs relève presque de l’utopie. L’enchaînement des pépins physiques n’est pas dû au hasard après une saison aussi longue couronnée par un premier sacre en juin dernier.

Denver ne peut pas se permettre une blessure, comme toutes les autres équipes, bien sûr, mais peut-être même encore plus. Parce que la rotation s’est affinée depuis le titre. Peyton Watson et Christian Braun sont intéressants mais peuvent-ils déjà contribuer sur l’ensemble d’une campagne et pas juste sur quelques matches ou moments clés ? Reggie Jackson est-il vraiment fiable ? Derrière, c’est un peu le désert dans la rotation. Et ça, ça peut jouer à partir des finales de Conférence ou des finales NBA.

3. Dallas Mavericks

C’est un choix moins évident que les deux équipes classées au-dessus. Mais en reprenant la définition que nous avons établis pour les favoris, les Mavericks ont tout… (oui, même Jason Kidd est sous-estimé !) ou, en tout cas, ils ont tout depuis les arrivées de PJ Washington et Daniel Gafford. Même la capacité à faire des stops dans les moments clés.

Dallas marquait 119,5 points sur 100 possessions tout en en encaissant 108,8 lors des 23 matches disputés par Luka Doncic après le All-Star Weekend. L’équivalent de la troisième meilleure attaque et de la deuxième meilleure défense sur l’ensemble de la saison. Avec 17 victoires à l’arrivée.

Considérer la franchise texane parmi les favoris revient à se concentrer essentiellement sur cette version turbo-dynamique affichée sur la dernière ligne droite de la saison. Avec un Doncic extraordinaire, un Kyrie Irving parfait dans son rôle de deuxième lame, un Gafford idéal pour jouer des picks-and-roll avec les deux stars, un Dante Exum retrouvé, etc.

Il y a moins de garanties qu’à Denver ou Boston. L’adresse extérieure sera un facteur décisif. Dallas joue aussi avec un backcourt incroyablement talentueux mais ses deux joueurs majeurs ne font pas toujours les efforts en défense et ils sont susceptibles d’être ciblés par les attaques adverses. Le jeu est quasiment exclusivement centré autour du prodige slovène – mais moins que par le passé. Pour le coup, lui représente un système à lui tout seul. Mais quel système ! Luka Doncic peut être le meilleur joueur de chaque série des playoffs, voire même contre les Nuggets.

4. Los Angeles Clippers

Renforcés par James Harden, les Clippers ont été la meilleure équipe de l’Ouest entre le moment où Russell Westbrook a été relégué sur le banc et le All-Star Weekend. 33 victoires en 43 matches sur la période (seuls les Celtics ont fait mieux : 34-10). Ils n’ont gagné que 15 des 29 rencontres disputées depuis. C’est à se demander si les stars californiennes n’ont pas atteint leur pic un peu trop tôt.

Kawhi Leonard NBA Los Angeles Clippers

Quelle est la pièce manquante ? Des jambes plus jeunes pour les cadres. Kawhi Leonard a été plutôt en bonne santé cette saison – 68 matches joués, une première depuis 2017 – mais il a manqué les dernières rencontres en raison d’un nouveau pépin au genou. Il sera là en playoffs mais dans quel état ? De manière générale, les Clips ont montré des limites contre des équipes plus fraîches et plus athlétiques. Ils sont peut-être un peu trop vieux pour vraiment aller au bout malgré un effectif complet, plusieurs stars et un coach inventif.

5. Milwaukee Bucks

Une petite statistique oubliée ou trop peu souvent mise en avant : les Bucks ont le meilleur cinq de la ligue avec Khris Middleton sur le parquet. Ce sont les chiffres qui le disent. +15,1 sur 100 possessions quand Middleton, Damian Lillard, Malik Beasley, Giannis Antetokounmpo et Brook Lopez sont sur le terrain simultanément. Encore plus fort que les Celtics. Les trois stars de Milwaukee n’ont joué que 6 matches ensemble au cours des 30 derniers et ça aide à relativiser le bilan de la franchise du Wisconsin sous Doc Rivers.

Les dirigeants ont renvoyé Adrian Griffin malgré 30 victoires en 43 matches. Ils ont fait sortir Rivers de sa (courte) retraite sans que ce changement ait eu les effets escomptés jusqu’à présent.

Quelle est la pièce manquante ? De la rigueur. Peut-être aussi un « two way player » de plus. Mais les Bucks ont déjà tellement de talents et d’atouts. C’est presque entre les oreilles que ça va se jouer. Peuvent-ils être sérieux, impliqués, confiants et déterminés ? Si oui, ils sont les seuls à pouvoir vraiment concurrencer les Celtics à l’Est.

6. Philadelphia Sixers

Les Sixers ont gagné 31 des 39 matches disputés par Joel Embiid cette saison. L’équivalent d’une saison à 65 victoires. Le Camerounais était le grand favori à sa propre succession au MVP avant de devenir inéligible suite à sa blessure au genou. Son équipe a sombré en son absence et Philadelphia va devoir passer par le play-in, avec un premier tour contre New York ou Boston sans avoir l’avantage du terrain.

Quelle est la pièce manquante ? Le plus logique serait de souligner l’état de santé d’Embiid. Mais c’est peut-être plus complexe que ça. Le pivot a traditionnellement été plus performant en saison régulière qu’en playoffs, même en étant parfois très bien entouré. La philosophie de jeu développée Nick Nurse et les joueurs de complément de l’effectif font des Sixers un vrai candidat. Avec un Tyrese Maxey – probable MIP – en pleine ascension à ses côtés. Néanmoins, le jeune arrière est-il vraiment déjà au niveau d’une deuxième star capable de toucher le Graal ? Pas si sûr.

7. Oklahoma City Thunder

Shai Gilgeous-Alexander, Chet Holmgren, Jalen Williams et compagnie ont failli faire mieux que Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden. Ça peut sembler fou mais le Thunder vient bel et bien de sortir l’une des meilleures saisons de son Histoire en amassant 57 victoires. Performance rarement vue depuis le déménagement à Oklahoma City. KD et Russ, qui ont tous les deux été MVP avec la tunique de leur première franchise, ont gagné 60 et 59 matches (en 2013 et en 2014). Le Thunder s’en est rapproché tout en ayant le deuxième effectif le plus jeune de la NBA. Incroyable.

Quelle est la pièce manquante ? Un tir fiable pour Josh Giddey. Si l’Australien continue sur sa lancée de la deuxième moitié de saison (36% de réussite derrière l’arc après la coupure du All-Star Weekend), alors le Thunder est un candidat très sérieux aux finales de Conférence. L’adresse à trois-points sera un facteur déterminant pour Oklahoma City, une équipe qui se repose beaucoup sur sa réussite aux tirs. Les défenses adverses vont tout faire pour essayer de fermer l’accès au cercle et aux zones préférentielles de Gilgeous-Alexander, quitte à laisser Giddey seul. Il faudra qu’il les fasse payer.

8. Minnesota Timberwolves

Cela faisait vingt ans que les Timberwolves n’avaient pas fini une saison avec un tel bilan (56 victoires, 26 défaites). Anthony Edwards a passé le cap attendu, Rudy Gobert a retrouvé de sa superbe des deux côtés du terrain, Karl-Anthony Towns a bien fonctionné avec un autre pivot All-Star à ses côtés et tous les (nombreux) (bons) joueurs de devoir de Minnesota ont été à la hauteur. Malgré ça, la blessure de KAT, revenu le dernier soir de la saison, et le match-up avec les Suns n’inspirent pas forcément au grand optimisme.

Anthony Edwards Minnesota Timberwolves NBA 1503

Quelle est la pièce manquante ? Un danger de plus sur demi-terrain. Peut-être sous forme d’un playmaker. Edwards a progressé dans ce domaine mais il est d’abord excellent pour marquer ses points plus que pour faire rayonner les autres, même s’il a progressé à la passe (5,1 par match). Towns est toujours plus intéressant à la finition qu’à la création. Et autour… ce n’est pas un hasard si les Wolves ont l’un des dix plus mauvais net rating de la ligue dans le « clutch time » (moins de 5 minutes à jouer et moins de 5 points d’écart). Leur défense constitue un superbe plancher mais leurs difficultés en attaque pourraient poser des problèmes. Surtout lors d’une série contre un cinq aussi mobile que celui de Phoenix.

9. Phoenix Suns

Les Suns ont joué leurs dix derniers matches de la saison contre des équipes de playoffs et ils en ont gagné sept. Dont deux contre les Timberwolves, leurs futurs adversaires au premier tour. Après un exercice en dent de scie, Phoenix monte en régime au meilleur moment avec un retour en forme de Bradley Beal (27 points de moyenne sur les 5 derniers matches). La franchise de l’Arizona a été plutôt convaincante avec son big three au complet. Devin Booker et Kevin Durant sont deux sacrés bestiaux en playoffs.

Mais ça manque quand même de profondeur. Frank Vogel a tout de même utilisé plus de 20 joueurs cette saison mais trop peu d’entre eux sont susceptibles de vraiment contribuer autour des trois stars à ce stade. Grayson Allen s’est révélé et il a hérité d’un nouveau contrat à hauteur de 70 millions sur quatre ans. Jusuf Nurkic et Royce O’Neale seront attendus. Mais derrière, c’est anecdotique. Pas assez de qualités athlétiques, pas assez de « two way players. »

10. Los Angeles Lakers

LeBron James voulait « virer » le type qui a eu la lumineuse idée du play-in mais fort est de constater que son équipe brille sous ce format. Depuis leur sacre en 2020, les Lakers se sont qualifiés trois fois (en quatre ans) pour les playoffs en passant à chaque fois par les matches de classement disputés à la fin de la saison régulière. Ça ne les a pas empêché d’atteindre les finales de Conférence l’an passé. Ils étaient sortis en quatre manches sèches contre les Nuggets, futurs champions. Des adversaires qu’ils retrouveront dès le premier tour à l’Ouest.

Mais cette liste ne prend pas en compte les éventuels match-ups des playoffs et les Angelenos ont, sur le papier, une équipe capable de passer au moins un tour avec deux superstars et quelques très bons joueurs de devoir. Mais les lacunes défensives et le manque de profondeur de l’effectif font qu’il est difficile d’envisager un parcours plus long pour la formation californienne.

11. New York Knicks

Jalen Brunson New York Knicks NBA

Ils auraient pu être dans la catégorie juste au-dessus. Les Knicks sont franchement forts. Leur succès n’est pas le fruit du hasard ou de la chance. Jalen Brunson a complètement relancé cette franchise en lui donnant une âme et les dirigeants ont fait un excellent travail de construction de l’effectif. OG Anunoby est une pièce maîtresse qui a emporté 20 des 23 matches qu’il a disputé avec New York. Il y a du talent, du cœur, de la défense, de la combativité et du QI basket dans l’effectif de Tom Thibodeau. En revanche, Brunson risque d’être esseulé par moments voire complètement cuits au bout d’une ou deux séries.

12. Cleveland Cavaliers

Décevants en 2023 pour leurs premiers playoffs depuis le départ de LeBron James, les Cavaliers doivent se racheter sous peine de devoir se poser de sérieuses questions sur le coach JB Bickerstaff mais aussi sur la construction du roster en cas de nouvel échec… à moins que ce ne soit Donovan Mitchell qui remette en question sa présence dans l’Ohio. Bref, Cleveland a tout de même plus d’arguments que l’an passé avec une rotation élargie et quelques très bons joueurs.

13. Orlando Magic

Le renouveau du Magic n’est pas si surprenant. Cette saison réussie bouclée à la cinquième place à l’Est – tout en étant dans la course pour la deuxième jusqu’aux trois derniers matches – est dans la lignée de la précédente. Orlando est passé de 22 à 34 victoires après l’arrivée de Paolo Banchero et de 34 à 47 pour la deuxième année de la star en Floride. Les joueurs de Jamahl Mosley ont un plancher défensif qui leur permet de rester solide en toutes circonstances mais il manque de puissance de frappe en attaque pour vraiment bien figurer. Ils auront leur carte à jouer au premier tour.

14. Indiana Pacers

Tyrese Haliburton a mené à bien sa mission de porter les Pacers jusqu’aux playoffs en pratiquant un basket rapide et très divertissant, à l’image du meneur All-Star. Indiana avait la deuxième meilleure attaque de la ligue avec 120 points marqués sur 100 possessions mais tout en étant l’un des six plus mauvaises en défense (117 encaissés). L’arrivée de Pascal Siakam les a tout de même fait progresser de ce côté du terrain. L’upset contre Milwaukee n’est pas impensable.

15. Miami Heat

Finaliste l’an passé après avoir été classé huitième de sa Conférence, le Heat espère reproduire le même parcours cette saison. Mais ça s’annonce vraiment compliqué. Déjà parce qu’une équipe réellement candidat au titre ne termine pas deux années de suite à cette position. Ensuite, parce que Jimmy Butler ne sera pas présent pour martyriser Jrue Holiday. Cerise sur le gâteau, les Floridiens affronteront les Celtics, terreurs de la ligue cette saison.

16. New Orleans Pelicans

La blessure de Zion Williamson change tout pour New Orleans. Les Pelicans ont tout de même accroché les playoffs et ils ont des arguments pour gêner le Thunder. Ils sont parmi les rares équipes capables de tenir le choc athlétiquement par exemple.