La Tier List des équipes 2024-2025 : les Mindy St Claire

On continue notre Tier List 2024-2025 en NBA avec les équipes qui sont dans une sorte de ventre mou et rêvent de s'en défaire.

La Tier List des équipes 2024-2025 : les Mindy St Claire

Après les Sous-Doués et les Jean-Claude Dusse, on poursuit notre tier list, à quelques jours de la reprise de la saison. Aujourd'hui, ce sont pas moins de 7 équipes, toutes attendues a minima en play-in, mais qui ne diraient pas non à un parcours un peu plus glorieux, qui passent au crible.

A l'image de Mindy St. Claire, le personnage de The Good Place, ces équipes sont coincées dans "l'endroit du milieu", c'est à dire dans le ventre mou, mais rêvent d'un quotidien moins fade. Ah, et pour certains ils ont, comme Mindy, une tendance certaine à la masturbation... 😅

20- Houston Rockets

Le projet des Rockets était déjà séduisant l’année dernière, mais il n’a tout simplement pas fonctionné. Pour la deuxième année de ce nouveau groupe, les attentes sont plus élevées : l’objectif est clairement les playoffs, et tout autre résultat serait une déception.

Houston s’efforce de marier son noyau de jeunes talents avec des vétérans recrutés à la free agency, une association qui n’a pas encore trouvé son équilibre. Néanmoins, Fred VanVleet et Dillon Brooks ont indéniablement apporté une plus-value à cette équipe débordante de potentiel, avec un Alperen Sengun assumant un rôle de plus en plus important. Le Turc n’est que la figure de proue de cette nouvelle génération : l’avenir de la franchise repose tout autant sur les épaules de Jalen Green, Jabari Smith Jr, Amen Thompson et leurs coéquipiers.

Cette profusion de jeunesse laisse entrevoir une marge de progression considérable, et la sélection de Reed Sheppard (3e choix) rend l’équipe d’autant plus excitante. Bien qu’il soit difficile de dire si les résultats seront à la hauteur des espérances, trop de facteurs entrent en jeu, les Rockets sont les atouts nécessaires pour viser une place en playoffs tout en construisant pour l’avenir.

Meilleur scénario : C’est la saison de l’explosion pour les Rockets — sans mauvais jeu de mots. Alperen Sengun insuffle quelque chose d’unique à cette équipe, tandis que Jalen Green et Amen Thompson se transforment progressivement en stars. Jabari Smith Jr s’impose comme l’un des meilleurs défenseurs de la saison, pendant que Reed Sheppard est à la hauteur des attentes. Houston file en playoffs, avant d’être éliminé au premier tour.

Pire scénario : Les jeunes peinent à franchir un cap. Jalen Green est freiné par les mêmes limites qui le bloquent depuis ses débuts. Amen Thompson, Tari Eason et les autres espoirs stagnent, tandis qu’Alperen Sengun se voit relégué à un rôle secondaire. Reed Sheppard se montre prometteur et les vétérans font leur part, mais cela ne suffit pas à éviter aux Rockets un nouveau passage par la lottery.

19- Miami Heat

Le Heat nous a habitués à la surprise : des inconnus qui se métamorphosent en joueurs exceptionnels, des stars qui deviennent des monstres en playoffs, et des résultats sur le terrain qui dépassent largement les attentes sur le papier. Avec deux Finales depuis 2020, Miami rappelle constamment que le basket ne se joue, justement, pas sur le papier. Mais l’exception ne peut pas devenir la norme, même pour les hommes d’Erik Spoelstra, et il est difficile de ne pas se montrer un peu pessimiste envers cette équipe.

Dans les rumeurs de tous les gros transferts depuis des années, Miami n’a jamais franchi le pas. Cet été encore, ils ont simplement remanié leur effectif en laissant partir Caleb Martin pour récupérer des talents qui pourraient tout aussi bien être les prochains steals de Pat Riley. Jimmy Butler est une vraie première option, Bam Adebayo l’un des meilleurs défenseurs de la NBA, Tyler Herro un joueur très prometteur, et Spoelstra peut-être le meilleur coach de la ligue. Mais cela suffira-t-il à créer une énième surprise? L’effectif semble trop juste si l’objectif est réellement le titre.

C’est avec une certaine inquiétude que l’on voit l’effectif vieillir et le temps passer sans qu’aucune bannière ne s’ajoute au plafond du Kaseya Center. Il serait présomptueux d’affirmer que l’ère Jimmy Butler, qui arrive en fin de contrat à 35 ans, touche à sa fin. Pourtant, c’est bien ce qui se profile.

Meilleur scénario : Miami fait le nécessaire pour se qualifier en playoffs, puis passe à la vitesse supérieure. Retour en Finales NBA, et cette fois-ci, pourquoi pas le titre? Avec le Heat, il faut s’attendre à absolument tout, même aux scénarios les plus improbables.

Pire scénario : Cette fois-ci, ça ne passe pas. Gêné par les blessures et leur manque d’investissement, le Heat manque le coche de justesse et perd au play-in. L’équipe la plus surprenante de la ligue cesse de nous surprendre, juste au moment où Butler peut devenir agent libre… Aïe.

18- Golden State Warriors

Les Warriors ont le Curry entre deux chaises, tiraillés entre reconstruction et ultime quête du titre. Et à force de jouer sur tous les tableaux, Golden State est devenu l’une des équipes les plus irrégulières et imprévisibles de la ligue.

Cette fois-ci, leur saison 2023-24 décevante, ponctuée par le départ de Klay Thompson, semble sonner le glas de la dynastie. La franchise a enregistré plusieurs départs notables cet été (Thompson, Chris Paul, Dario Saric…), compensée par des signatures intéressantes comme Buddy Hield, De'Anthony Melton et Kyle Anderson. Mais ces ajouts semblent insuffisants pour ramener l’équipe au niveau supérieur. Les Warriors ont préféré miser sur la continuité, conservant leurs jeunes talents et leurs tours de draft plutôt que de les échanger contre une star qui aurait pu maximiser leurs chances de titre pendant les dernières années de Curry.

L’espoir est toujours permis tant que la franchise compte dans ses rangs l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, Stephen Curry. L’avenir dépendra largement des performances du meneur de 36 ans, de Draymond Green (34 ans) et d’Andrew Wiggins (29 ans). Sans une contribution significative de leurs trois joueurs les mieux payés, aucun miracle ne sera possible. C’est la condition sine qua non de leur réussite. Sans une intersaison exceptionnelle, Golden State devra également compter sur la progression de ses jeunes pour franchir un cap. Jonathan Kuminga et Moses Moody, en particulier, seront attendus comme potentiels facteurs X. Les Warriors disposent des fondations nécessaires pour viser haut, mais l’équipe a au moins autant de chance de se casser la gueule que de nous surprendre.

Meilleur scénario : Stephen Curry a encore une saison de calibre MVP en lui, épaulé par Draymond Green et Andrew Wiggins qui retrouvent leur meilleur niveau. Jonathan Kuminga frôle le statut All-Star, Moses Moody gagne en constance, et la plupart des role players répondent aux attentes. Les Warriors se qualifient directement pour les playoffs et créent la surprise pendant un ou deux tours, avant de s’incliner face à un véritable prétendant au titre.

Pire scénario : L’âge rattrape les vétérans de Golden State, Wiggins continue de galérer, et les jeunes talents de l’équipe restent frustrants. Buddy Hield ne parvient pas à combler le vide laissé par Klay Thompson. Des blessures viennent aggraver la situation, éloignant encore un peu plus les Warriors des playoffs. Pour la deuxième année consécutive, la post-saison leur échappe.

17- Los Angeles Lakers

Il faut être vraiment optimiste pour croire aux Lakers. L’année dernière, ils n’ont pas passé un seul tour de playoffs. Cette année, ils devraient viser le titre sans avoir vraiment changé leur effectif et avec un coach rookie. C’est dur à avaler.

L’été n’a pas été de tout repos à Los Angeles, mais il n’a pas été très fructueux non plus. La recherche d’un coach a fait grand bruit, pour finalement aboutir à l’embauche de JJ Redick, qui fera ses premiers pas d’entraîneur dans l’environnement le plus exigeant qui soit. La re-signature de LeBron James, cruciale pour la continuité du projet, a été confirmée. Mais au-delà? La draft intéressante de Dalton Knecht en 17e position et celle de Bronny James en 55e, qui aura sans doute plus de poids dans les médias que sur le parquet. Rien de très rassurant, et surtout rien qui laisse penser que cette saison sera meilleure que la précédente.

LeBron James (39 ans) vieillit doucement, mais il vieillit bel et bien. Le reste de l’effectif suit la même trajectoire. Depuis leur titre en 2020, le projet s’essouffle et semble dériver vers une lente, lente agonie. Ils peuvent peut-être créer la surprise comme en 2023, lorsqu’ils avaient atteint les Finales de conférence, mais c’est un pari très risqué. Le projet sportif semble tout simplement arriver à son terme, la question reste de savoir s’il se terminera sur une bonne ou une mauvaise note.

Meilleur scénario : Redick se révèle, contre toute attente, à la hauteur du travail. LeBron James, qui affronte désormais les petits-fils de ses anciens rivaux, est toujours aussi jeune. La saison suit son cours sans blessure majeure, les cadres et les role players remplissent parfaitement leurs rôles autour d’un James toujours aussi impressionnant et d’un Davis dominant en défense. Malgré tout, même dans ce scénario idéal, il est difficile d’imaginer les Lakers aller au-delà du deuxième tour des playoffs.

Pire scénario : Dans un revirement inattendu, LeBron James se révèle être un simple mortel et montre de sérieux signes de déclin. Anthony Davis passe une bonne partie de la saison à l’infirmerie, et les Lakers jonglent avec une myriade de problèmes qui les empêche de performer. C’est trop pour Redick, qui réalise qu’il était finalement plus épanoui en tant que podcasteur. La saison est un fiasco, les Lakers n’atteignent même pas les playoffs, et c’est la catastrophe totale. Mais bon, ils ont gagné le in-season tournament.

Édito : Pourquoi les Lakers vont droit dans le mur

16- Sacramento Kings

Faire son retour en playoffs, c’est bien. Y rester, c’est encore mieux. Les Kings sont passés tout près l’année dernière, surpris par les Pelicans au play-in. Manquer la postseason une deuxième fois consécutive serait une véritable déception pour les hommes de Mike Brown. Heureusement, ils se sont donné les moyens de leurs ambitions.

Sacramento n’est pas exactement la destination la plus attractive pour les agents libres. C’est pourquoi le sign-and-trade de DeMar DeRozan cet été a été un grand moment pour la franchise. Ce renfort de poids, qui vient remplacer Harrison Barnes, pourrait leur permettre de passer un cap et, qui sait, peut-être de gagner un tour de playoffs pour la première fois en 20 ans. Aucun autre changement majeur à signaler : les Kings se sont concentrés sur la re-signature de Malik Monk et ont fait quelques ajustements à la marge. C’est déjà un succès qui leur permet de rêver un peu plus grand.

Tout est désormais en place pour porter ce projet à son pic. Domantas Sabonis est l’un des meilleurs intérieurs de la ligue. De'Aaron Fox est une vraie star. Keegan Murray progresse constamment. Avec un retour en forme de Kevin Huerter (opéré de l’épaule gauche la saison dernière) et une saison convaincante de DeRozan, ils peuvent viser haut. Peut-être même le top 4 de l’Ouest.

Meilleur scénario : DeMar DeRozan s’intègre parfaitement à l’équipe, exploitant le spacing à merveille et soulageant De'Aaron Fox et Domantas Sabonis d’une partie de leur charge offensive. Sans blessures majeures, tout se déroule comme prévu : les Kings deviennent l’une des meilleures attaques de la ligue, se qualifient en playoffs avec l’avantage du terrain et passent un tour pour la première fois depuis la création de YouTube et de la Xbox 360.

Pire scénario : La sauce ne prend pas et l’équipe ne parvient pas à recréer l’exploit de 2022-23. La défense est catastrophique, Mike Brown montre ses limites en tant que coach, et DeMar DeRozan passe son temps à vendanger à mi-distance. Bref, Sacramento n’exploite pas du tout son potentiel. Comme l’année précédente, ils se qualifient pour le play-in, mais sont trop justes pour accéder à la postseason.

15- Los Angeles Clippers

Soyons francs : qui attend encore quelque chose des Clippers en 2024? La signature de Kawhi Leonard remonte déjà à plus de cinq ans, et le projet n’a toujours pas abouti. Pire encore, cette saison s’annonce encore plus compliquée que les précédentes.

Impossible d’ignorer l’éléphant dans la pièce : la santé de l’effectif, en particulier celle de Leonard. Contraint de quitter le camp d’entraînement de Team USA cet été à cause de son genou, sa participation au premier match de la saison reste incertaine. Les blessures ont toujours été le talon d’Achille de cette équipe, et le temps qui passe n’arrange rien. Même si Kawhi Leonard (33 ans) retrouve sa pleine forme, le défi sera de l’y maintenir. Même constat pour James Harden (35 ans), qui montre des signes de déclin depuis plusieurs années. Et ce n’est que le minimum requis pour espérer réussir, puisque rien n’est garanti pour ce groupe, même à 100 % des ses capacités.

L’été des Clippers n’a rien fait pour arranger les choses. Certes, le retour de Nicolas Batum à Los Angeles fait plaisir à tout le monde, mais il ne pourra pas compenser le départ de Paul George pour Philadelphie. La franchise a bien réalisé quelques signatures intéressantes, comme celle de Derrick Jones Jr, mais c’est loin de combler leurs pertes. Selon toute vraisemblance, l’équipe est moins forte que celle de l’année dernière, mais les risques sont au moins aussi élevés.

Meilleur scénario : Kawhi Leonard et James Harden passent peu de temps à l’infirmerie — peu, et non pas : soyons optimistes, mais réalistes. Malgré la perte de Paul George, le jeu s’articule remarquablement autour des deux stars. Les Clippers se qualifient directement pour les playoffs, mais leur parcours s’arrête sans résultat marquant.

Pire scénario : La santé ne suit vraiment pas, et les stars de l’équipe ont du mal à enchaîner les matches. Grâce à un groupe profond, Los Angeles parvient à se qualifier au play-in, mais ne peut rien espérer du tout.

14- Memphis Grizzlies

Ja Morant, absent ces deux dernières saisons en raison de problèmes extrasportifs et d’une blessure, a laissé les Grizzlies dans une situation délicate. La question est maintenant de savoir si le meneur, toujours parmi les joueurs les plus électrisants de la ligue, pourra redresser la barre dès son retour.

Les Grizzlies devront compter là-dessus, car ils n’ont réalisé aucun mouvement majeur cet été hormis la draft de Zach Edey, 9e choix. Bien que le potentiel à long terme de l’intérieur soit discutable, il semble prêt à contribuer dès sa première saison. Memphis avait montré un visage prometteur avant que Morant ne fasse dérailler le projet avec une regrettable affaire d’armes à feu, et le collectif peut espérer reprendre les choses où il les a laissées.

L’effectif est solide, avec Desmond Bane, Jaren Jackson Jr et Marcus Smart pour épauler Ja Morant. Il faut considérer la saison 2023-24 comme une anomalie et partir du principe que les Grizzlies sont capables de retrouver leur véritable niveau, dans les hauteurs de l’Ouest.

Meilleur scénario : Les Grizzlies sont l’une des équipes les plus difficiles à pronostiquer. Il ne serait pas surprenant de les voir dominer en saison régulière, avec Ja Morant dans la course au MVP et Zach Edey en lice pour le titre de Rookie of the Year. Ils pourraient même créer la surprise en playoffs. Une finale de conférence apparaît comme leur plafond, mais ce serait déjà un accomplissement remarquable.

Pire scénario : Le pire scénario pour cette équipe, c’est naufrage pur et dur. Plusieurs blessures sont à craindre, mais le plus grand danger serait une récidive de Ja Morant. Il est impératif de le tenir éloigné des armes pour le reste de sa carrière.

La Tier List des équipes 2024-2025 : les Jean-Claude Dusse

Comment peut-on mettre les Clippers aussi haut ?
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