NBA : Les 10 pires équipes all-time... bientôt battues par Houston ?

3e- Philadelphie Sixers (2016), 10-72, 12.2%

Ah, ce bon vieux "Process" ! Les Sixers 2016 ont été tellement mauvais volontairement que la NBA a pris les choses en main et fait en sorte que Sam Hinkie, son architecte, soit évincé. Avec un paquet de joueurs sortis de D-League et de nulle part, mais aussi quelques futurs bons joueurs alors obscurs (Christian Wood, Robert Covington, Jerami Grant ou TJ McConnell), Brett Brown a tiré la quintessence du tanking (même si c'était contre son gré) et compilé 10 petites victoires en 82 matches. Jahlil Okafor, arrivé l'été précédent en faisant clairement la tronche, finira meilleur scoreur de cette team avec 17.5 points de moyenne, mais aussi des petits soucis de sorties nocturnes. Cette masterclass de lose (une troisième saison de suite à moins de 20 victoires), qui prendra fin avec le gain du 1st pick, utilisé pour recruter Ben Simmons, et la capacité de Joel Embiid à jouer au basket, reste tout de même dans les annales et, quelque part, dans le coeur des fans des Sixers.

2e- Philadelphie Sixers (1973), 9-73, 11%

Décidément, malgré quelques beaux succès historiques et une place dans les coeurs, les Sixers ont un rapport un peu passionnel avec la lose. L'équipe de 1973 reste, à ce jour, la seule dans l'histoire à avoir bouclé une saison de 82 matches en en remportant moins de 10. Renommés les "Nine and 73-ers" par les locaux, les Sixers ont perdu leurs 15 premiers matches de la saison, avant de vivre une série de 20 défaites consécutives, record pour l'époque. A un moment, les joueurs de Roy Rubin, remplacé en cours de route par Kevin Loughery, l'un des joueurs de l'équipe, ont aussi perdu 34 matches sur 35. La présence du Hall of Famer Hal Green, 38 ans cette année-là et champion en 1967 avec la même franchise, ou du All-Star Tom Van Arsdale, n'y a rien fait. Ce groupe restera tristement célèbre pour avoir signé le bilan inverse du désormais mythique 73-9 des Warriors.

1er - Charlotte Bobcats (2012), 7-59, 10.6%

Le pire pourcentage all-time, tout simplement. On ne saura jamais ce qu'aurait donné cette équipe sur une saison à 82 matches, mais en 66, elle a montré dans quel abysse se situait la franchise avant de retrouver son identité autour des Hornets. Il est assez fou de se dire que Michael Jordan, le basketteur le plus célèbre et accompli de tous les temps, sera à jamais associé à cet échec retentissant, lui qui a toujours fermement critiqué le tanking. Il ne s'agissait pas de tanking, juste d'incompétence sportive. Dans cette saison post lock-out, Gerald Henderson était le meilleur scoreur (15.1 points de moyenne) du groupe, avec le jeune Bismack Biyombo obligé de courir après les rebonds et DJ Augustin comme chef d'orchestre. Boris Diaw peut lui se vanter d'avoir fait partie d'une deuxième équipe dans cette liste, même s'il a eu le bonheur de ne jouer que 37 matches et d'être envoyé vers la gloire à San Antonio. Kemba Walker, 21 ans à l'époque, a aussi fait partie du naufrage, où Corey Maggette et Eduardo Najera ont joué le rôle de vétérans expérimentés, ce qui n'était déjà pas très bon signe malgré leurs qualités respectives. Une image restera. Celle de Michael Jordan, montré sur l'écran géant de la salle et copieusement sifflé par le public.

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