"Nous savions que c'était terminé. Il y a un impact émotionnel tellement important. Mais les gens peuvent difficilement le comprendre. Quand une équipe perd son avantage, son envie, sa motivation, c'est logique que ce soit tout simplement la fin."Ce n'est pas la première fois que l'on entend que cette équipe des Chicago Bulls version 1996-1998 était au bout du rouleau et qu'une ultime bataille, une dernière saison, aurait été une énorme erreur qui n'aurait fait que ternir l'image de cette grande épopée et, surtout, celle de la légende Jordan. Pour autant, peu de joueur l'avait déclaré avec autant de certitudes que Steve Kerre. Il poursuit dans ce sens :
"Les gens peuvent dire 'mais si vous étiez revenus' ou 'si Michael n'était pas parti faire du Baseball vous auriez eu 8 titres de suite'. Moi je le dis, ce sont des conneries ! Il y avait trop de fatigue dans le groupe. Si cette fin est arrivée, c'est qu'il y avait une raison. Cette aventure devait se terminer de cette manière", a ainsi confié Steve Kerr pour le podcast All The Smoke.Steve Kerr : « Personne ne pouvait défendre sur Jordan à l’époque, alors maintenant… » Pour le coup, Steve Kerr sait très bien de quoi il parle. Présent au sein de cette équipe pendant 5 ans, il a vécu trois titres sous les couleurs des Bulls. Et pour rebondir après la fin de cette aventure à Chicago, il a été inspiré puisqu'il a immédiatement remporté un nouveau titre avec les San Antonio Spurs en 1998-1999. Depuis cette époque, les Bulls attendent toujours de retrouver les sommets de la NBA. Par ailleurs, on ne peut s'empêcher de lire entre lignes et de faire un parallèle avec la fin de la période Kevin Durant aux Warriors qui a coïncidé avec la fin d'une époque à Golden State. Là encore, on peut imaginer que Steve sait de quoi il parle quand il évoque la motivation d'un groupe, la fatigue collective tant physique (l'avalanche de blessures qui a marqué la fin de cette ère est terrible) que mentale et le fait que "si cette fin est arrivée, c'est qu'il y avait une raison"... Les Bulls pouvaient-ils empêcher l’avènement de Tim Duncan ?