Draft NBA : Les gagnants et les perdants de la loterie

La loterie pour déterminer l'ordre de la draft avait lieu hier. Retour sur les différents vainqueurs de cette soirée cruciale en NBA.

Draft NBA : Les gagnants et les perdants de la loterie

Gagnants : Detroit Pistons

Le projet de reconstruction vient de s’accélérer à Detroit. En acceptant de « sacrifier » cette saison en laissant la place aux jeunes, les Pistons ont terminé avec le deuxième plus mauvais bilan de la NBA pour finalement hériter du gros lot à la draft. Pour la troisième fois de leur Histoire, ils pourront piocher en première position. Le timing est parfait puisque Cade Cunningham, le prospect le plus talentueux du pays, est potentiellement un futur franchise player. Les Pistons auront le 1st pick, entre ici Cade Cunningham ! Un arrière de grande taille capable de créer du jeu sur pick-and-roll, de scorer ou de shooter de loin. Typiquement les armes les plus prisées dans la ligue actuelle. Il pourrait devenir la star des Pistons dès la saison prochaine, tout en étant la pièce majeure d’une équipe d’avenir avec Saddiq Bey, Killian Hayes, Jerami Grant, Isaiah Stewart ou encore Sekou Doumbouya.

Perdants : Oklahoma City Thunder

Collectionner les picks, c’est super. Mais si aucun d’entre eux n’atterrit dans le top-5, voire le top-3, c’est tout de même rageant. Le Thunder avait 75% de chances de piocher parmi les cinq premières positions d’une cuvée chargée en talents. Et bien non. Oklahoma City hérite du sixième choix de la draft. Même s’il ne serait pas étonnant qu’avec autant d’assets, Sam Presti essaye de remonter dans la sélection, éventuellement en allant chercher le troisième choix des Cavaliers.

Gagnants : Cleveland Cavaliers

Les Cavaliers sont traditionnellement chanceux à la loterie. Alors contrairement à 2011, 2013 et 2014, ils n’ont pas décroché le jackpot. Il ne faut pas déconner non plus. Mais ils se sont hissés dans le top-3 alors qu’ils avaient 55% de chances de piocher au-delà des quatre premiers choix. Cleveland va pouvoir récupérer un autre jeune joueur très prometteur comme Jalen Green, Jalen Suggs ou Evan Mobley. Le seul hic, c’est que les deux premiers nommés ne collent pas vraiment avec l’ossature déjà en place. Mais les dirigeants ont désormais plein d’options qui s’offrent à eux. Ils peuvent transférer leur pick, éventuellement contre plusieurs premiers tours en négociant avec le Thunder. Ou ils peuvent céder Collin Sexton et essayer de récupérer un package intéressant pour équilibrer le projet. La flexibilité reste un luxe en NBA.

Gagnant ou perdant ? Cade Cunningham

La draft n’aura lieu que dans un mois mais Cunningham est déjà plébiscité sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il n’y a pas de suspense : il sera appelé en premier par Adam Silver le 29 juillet prochain. Et il va se retrouver dans une franchise historique, avec un groupe jeune, qui cherche à se relever. Un beau challenge pour débuter sa carrière. Mais… d’un autre côté, il va débarquer au sein d’un effectif tout de même très faible et qui est peu réputé pour attirer les principaux free agents. Et à notre époque, les jeunes stars sont tentés de gagner très vite, sans doute même trop vite. En témoigne les rumeurs autour de Zion Williamson aux Pelicans ou même le bordel aux Mavericks malgré deux qualifications en playoffs depuis l’arrivée de Luka Doncic.

Perdants mais peut-être un peu gagnants : Minnesota Timberwolves

Les Wolves pensaient sans doute bien faire en envoyant Andrew Wiggins, son gros contrat et un futur pick en l’échange de D’Angelo Russell, l’un des meilleurs amis de Karl-Anthony Towns. Quelle ironie. Depuis, Wiggins s’est affirmé comme un joueur plus fiable que Russell (seulement 26 titularisations la saison dernière) et les Warriors ont donc récupéré le septième choix de Minnesota à la draft. Une opportunité ratée d’ajouter un bon jeune au noyau dur de la franchise. Le seul point positif, c’est le fait que, du coup, les Wolves ne devront pas céder leur prochain tour de draft aux Dubs. Le pick était protégé top-3 cette saison et non-protégé en 2022. Alors, oui, a priori, Anthony Edwards et sa meute seront meilleurs en 2022. Mais franchement, avec Minny, on ne sait jamais.

Gagnants : Toronto Raptors

Ou comment une franchise sacrée championne il y a deux ans, qui s’est juste trouée sur une saison, se retrouve dans le top-4 de la draft. En défiant toutes les probabilités. Les chances des Raptors de piocher aussi haut étaient évidemment très faibles. Mais les voilà donc en position de mettre la main sur un éventuel franchise player – ce qui leur manque – qui va pouvoir grandir au côté de joueurs plutôt jeunes mais expérimentés et talentueux comme Pascal Siakam, Fred VanVleet, OG Anunoby, etc. Génial.