"Il n’y a rien de plus frustrant pour nos fans que d’avoir des joueurs qui, franchement, ne sont pas blessés, mais qui suivent une sorte de programme de repos", avait fustigé Adam Silver au mois de juillet. De nouveau interrogé sur la question du load management, le commissioner de la NBA s’est retranché sur une position plus clémente. Il assure désormais ne pas considérer le repos des athlètes comme un problème pour la ligue.
"Le monde dans lequel nous vivions auparavant, où il suffisait de dire "Allez-y et jouez malgré les blessures", par exemple, je ne pense pas que ce soit approprié. Il est clair qu’en fin de compte, il s’agit d’êtres humains, qui jouent souvent en souffrant énormément, qui jouent régulièrement avec toutes sortes de douleurs et de maux", a-t-il reconnu devant les journalistes.
À l’aube d’un nouvel accord collectif (CBA) entre la NBA et ses joueurs, cette problématique est certainement au cœur des négociations. Elle était d’ailleurs le sujet principal de la traditionnelle conférence de presse que tient Silver chaque année, avant le All-Star Game.
La ligue a fréquemment exprimé son mécontentement vis-à-vis des équipes qui ménagent leurs stars. De nombreux joueurs n’ont pas non plus hésité à prendre le contrepied du discours de l’instance pour justifier ces pauses inopinées. La perspective d’une saison raccourcie, notamment pour éviter les back-to-backs, devient ainsi de plus en plus crédible. Que ce soit par un biais ou par un autre, la question du load management devra de toute façon être adressée.
"Si cela signifie à un moment donné qu’il est préférable d’allonger le calendrier pour réduire les back-to-backs, par exemple, c’est quelque chose qui vaut la peine d’être examiné. Si nous pensions qu’il était judicieux de réduire le nombre de matches, nous le ferions. Mais il n’y a pas de données pour le moment", a résumé Silver.
Plus que la NBA en elle-même, les premiers impactés par la mise au repos des joueurs sont les spectateurs. Le principal argument avancé contre ces pratiques est celui de l’expérience des fans, parfois ruinée par l’absence d’une ou plusieurs stars.
"Ce n’est pas un nouveau problème. Je le comprends du point de vue des fans, quand vous achetez des billets pour un match particulier et que ce joueur ne joue pas. Je n’ai pas de bonne réponse à cela, sinon que c’est une ligue profonde avec une compétition incroyable", a plus ou moins écarté le commissioner.
Trouver une solution qui pourra satisfaire la ligue, les athlètes et les spectateurs n’aura rien d’aisé. Le problème tient autant aux finances qu’au sport et divise depuis de nombreuses années. La position plus prudente d’Adam Silver laisse en tout cas penser que les exigences des joueurs qui estiment avoir besoin de plus de temps de pause seront entendues.
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