Kobe, LeBron, BLM, le Covid… Les 20 moments de l’année 2020

Le chapitre 2020 de la grande histoire de la NBA se referme aujourd'hui après une année particulièrement éprouvante. Voici les moments-clés des 12 derniers mois.

Kobe, LeBron, BLM, le Covid… Les 20 moments de l’année 2020
[caption id="attachment_569215" align="alignnone" width="1155"] NBA JAMAL MURRAY SUPERSTAR[/caption]

Le duel épique et record entre Jamal Murray et Donovan Mitchell

Il suffit de relire toutes les entrées de cette liste : l’année 2020 en NBA a été totalement folle et à part dans l’histoire. Mais ce qu’ont réalisé Jamal Murray et Donovan Mitchell au premier tour des playoffs, c’est du jamais vu. Cette série entre le Utah Jazz et les Denver Nuggets a proposé, via les deux scoreurs, une orgie totalement inédite. Certes, Michael Jordan et Allen Iverson avaient déjà chacun scoré deux fois 50 points dans la même série de playoffs. En 1988 pour MJ, face aux Cavs qui s’étaient mangé 50 et 55 pts d’entrée de first round. En 2001 pour Allen Iverson, face aux Raptors (54 pts au Game 2, 52 au 5). D’ailleurs, tous ceux qui ont eu la chance de voir ce 2ème tour de playoffs 2001 ont encore des frissons en repensant au duel fou entre AI et Vince Carter, qui avait lui aussi claqué un match 3 à 50 points. Mais Jamal Murray et Donovan Mitchell ont fait encore mieux et nous ont offert une série dont on se souviendra avec la même émotion pendant des années. Car il faut se rendre compte de la chance qu’on a eue de voir deux joueurs planter chacun deux matches à 50 points ou plus en même temps dans la même série. Jamal Murray « sans voix » après sa grosse bataille avec Donovan Mitchell A ce titre, le Game 4 restera dans les annales puisque Donovan Mitchell a planté 51 pts alors que Jamal Murray en a mis 50 ; et que la partie s’est jouée à deux minuscules petits points. Rien que ce match aurait à lui seul fait entrer l’opposition dans la légende. Mais en plus, en enchaînant les cartons offensifs (57, 30, 20, 51, 30 et 44 points pour Mitchell ; 36, 14, 12 puis surtout 50, 42 et 50 points pour Murray), les deux malades de la gâchette ont emmené la série à un Game 7 étouffant, irrespirable (victoire de deux points des Nuggets). Alors certes, Mitchell (22 points) et Murray (17) ont marqué le pas, comme souvent dans ces cas-là… Enfin, pas vraiment car on ne peut pas dire que ces cas-là soient nombreux. Mais vous saisissez l’idée : un Game 7, des défenses concentrées au maximum, qui après, six confrontations ont parfaitement assimilé les forces et faiblesses de l’adversaire, un enjeu qui rend le match bien plus cadenassé, des scoreurs éreintés de s’être rendu coup pour coup. D’ailleurs, Vince Carter (20 pts) et Allen Iverson (21 pts, mais bon 16 pds quand même…) n’avaient pas non plus sorti des stats folles au scoring dans le Game 7 de 2001. Et Donovan Mitchell et Jamal Murray ont eux aussi légitimement marqué le pas dans l’ultime manche. Mais ils nous ont probablement ce jour-là offert la plus belle image de la série, avec un respect et une classe incroyable : https://twitter.com/SportsCenter/status/1300992077468106753

Le All-Star Weekend enfin intéressant

Ça faisait de nombreuses années que le All-Star Game NBA n’intéressait plus grand-monde. Au mieux, c’était devenu un événement sympa à regarder. Et toutes les évolutions tentées par la NBA n’y ont jamais rien changé. Jusqu’à cette année… Et comme un symbole, c’est alors que le week-end de gala était logiquement placé sous le signe des hommages à Kobe Bryant qu’il a retrouvé esprit de compétition et intensité. Qu’il a retrouvé une Mamba Mentality. Les donations aux associations suivant le résultat de chaque quart-temps était une belle idée. Mais c’est surtout le concept de score à atteindre dans le quatrième, sans chronomètre, le tout combiné avec l’hommage à Bryant, qui a fait de ce NBA All-Star Game un VRAI match, avec une intensité dans la dernière période proche de celles des playoffs. All-Star Weekend : On a aimé/On n’a pas aimé Et il n’y a pas que le match des étoiles qui a marqué les esprits. Si on se serait bien passé du Rising Star Challenge et du Skills Challenge, le Slam Dunk Contest était totalement dingue aussi. Avec son lot de controverses (Aaron Gordon a-t-il été volé ?) et des dunks d’un niveau exceptionnel. https://www.youtube.com/watch?v=KbjP3iSQUMo   https://www.youtube.com/watch?v=1zqZHEYL3yc

Giannis signe le plus gros contrat de l’histoire

Le flou qui régnait autour de Giannis Antetokounmpo et de son avenir promettait de rendre la saison des Bucks un peu stressante. On avait beau se dire que le Greek Freak a toujours dit qu’il n’était pas attiré par les gros marchés et les grosses villes, le risque paraissait important de le voir déguerpir en cas d’échec dans quelques mois. La bonne nouvelle, pour les Bucks en tout cas, est arrivée en fin d’année. Il fallait être doté de pouvoirs surnaturels pour prédire en 2012 que Giannis, fils d’immigrés nigérians en Grèce, et joueur de D2 dans son pays, signerait un jour le plus gros contrat de l’histoire de la NBA. Antetokounmpo va gagner plus de 228 millions de dollars sur 5 ans, dépassant James Harden et son deal avec Houston en 2017. Quand on est contre le concept de superteams ou la simple association de deux stars, on ne boude pas notre plaisir avec des moves de fidélité comme celui-ci.