Ces joueurs qui n’ont pas pu accomplir leur destinée – Partie 2

Avec moins de blessures et de malchance, certains joueurs auraient davantage marqué l'histoire de la NBA. Voici quelques uns d'entre eux.

Ces joueurs qui n’ont pas pu accomplir leur destinée – Partie 2
Dans une réalité alternative, certains joueurs auraient été des monstres sacrés en NBA, membres du Hall of Fame, triples MVP ou n'importe quel statut qu'un basketteur de génie est en droit de rêver d'atteindre. Malheureusement, dans le monde bien réel et concret, des blessures et des événements les ont contraint à se contenter d'une carrière acceptable et tristement courte par rapport à ce que leur talent leur permettait d'espérer. Après la première partie l'autre jour, voici l'histoire de quelques autres d'entre eux. Ces joueurs qui n'ont pas pu accomplir leur destinée - Partie 1

Shaun Livingston

Shaun Livingston est triple champion NBA et a eu un rôle important en tant que remplaçant sur chacun des titres en question avec les Golden State Warriors. Il peut regarder avec fierté son CV et ce qu'il est parvenu à accomplir alors que les dés étaient sérieusement pipés en sa défaveur. Livingston a été un soldat valeureux au talent reconnu, mais il aurait pu être bien plus que cela. Le 26 février 2007, trois ans après être devenu le lycéen drafté le plus haut de l’histoire (4e), Livingston est l'acteur principal d'une scène qui saisi l’Amérique du basket d'effroi. Lors d’un match entre les Clippers, son équipe, et Charlotte, le meneur de 2m01 s’effondre sur le parquet du Staples Center après un atterrissage manqué. Le genou est broyé, hors de son emplacement traditionnel, l’image insoutenable. Le verdict est implacable et terrifiant : rupture des ligaments croisés, lésion du ménisque et du tissu rotulien, déplacement du joint tibia-fémur et on en passe. Trente ou quarante ans plus tôt, Livingston aurait dû être amputé pour éviter la gangrène. Le staff médical californien affiche plein de sang froid et lui évite ce drame supplémentaire. On l’informe néanmoins durant son séjour à l’hôpital que sa jambe n'a aucune chance de retrouver 100% de sa mobilité. Un moindre mal, mais une nouvelle terrible pour un athlète professionnel. Shaun Livingston annonce sa retraite Bien décidé à ne pas abandonner et à faire mentir ce pronostic, le natif de l’Illinois travaille comme un forcené et entame un périple avec pour objectif de prouver qu’il est encore capable de jouer au basket au plus haut niveau. Sa rééducation se passe à merveille et quelques employeurs prennent le pari de le relancer : Miami, Tulsa en D-League, Oklahoma City, Washington deux fois, Charlotte, Milwaukee, Cleveland. Le schéma est le même presque partout. Un temps de jeu limité et une confiance rarement accordée sur le long terme pour un joueur aux qualités physiques et à la confiance évidemment moindres. Vient alors la renaissance le temps d'une saison à Brooklyn, qui lui permet de taper dans l'oeil des Warriors, avec la réussite qu'on lui connaît ensuite. En high school, du côté de Peoria, son talent poussait la plupart des observateurs à lui envisager un avenir de membre du Hall of Fame. Il n'en sera rien. Mais à la place de Shaun Livingston, beaucoup auraient abandonné et il a fait beaucoup mieux que sauver les meubles.