Bill Walton
Bill Walton n'est pas un bust. Le consultant le plus perché de la télé américaine peut regarder son palmarès - deux titres de champion NBA - avec fierté, malgré le record du nombre de matches manqués en carrière en NBA dont il est le détenteur. Walton était un extraterrestre pour son époque. Un big man avec des yeux dans le dos, un sens de la passe fabuleux et un talent qui aurait pu (dû ?) lui permettre de siéger dans les livres d'histoire au côté de monstres sacrés. Son corps en a décidé autrement. Bill Simmons dit parfois des âneries, mais son analyse du cas Bill Walton, qu'il a pu observer de près lors de la saison du titre 1986 avec Boston, est pertinente dans le Book of Basketball."Bill Walton aurait dû être mis dans la même case que Bill Russell, Wilt Chamberlain et Kareem Abdul-Jabbar. Au lieu de cela, on parle de lui pour sa poisse et ce qu'il aurait dû devenir. [...] Walton a reçu à la fois une bénédiction et une malédiction. La bénédiction c'était son talent. La malédiction était un corps incapable de supporter ce talent. La malédiction a pris le pas sur la bénédiction".Sa saison 1976-1977 avec Portland est digne de louanges, avec des moyennes à 18.6 points, 14.4 rebonds, 3.8 passes et 3.2 contres. Après cette période bénie, Walton n'a eu de cesse de manquer des périodes plus ou moins prolongées à cause de blessures diverses et variées, particulièrement au pied. Les moments passés avec Larry Bird, Kevin McHale et les Celtics ont permis d'assister quasiment à ce qui pouvait se faire de plus beau en termes d'altruisme et de vision du jeu pour l'époque.