La saison des fêtes, c’est aussi l’occasion de prendre des nouvelles de celles et ceux que l’on n’a pas ou peu vus pendant l’année. C’est ce que l’on a fait avec quelques énergumènes de la NBA pour l’année 2022 qui touche à sa fin.
Isaiah Thomas
La question se pose presque chaque année depuis qu’il a terminé à la 5e place des votes pour le MVP en 2017. Isaiah Thomas continue de rêver d’un retour en NBA, de nombreux fans avec lui. En l’occurrence, le Lutin arrive au terme d’une année un peu particulière lors de laquelle il a enchaîné les 10-day contracts aux Lakers, aux Mavericks et enfin aux Hornets.
Mais depuis la fin de la saison 2021-2022, le vide. Plus rien, si ce n’est une poignée de rumeurs. Les bruits l’envoient parfois aux Spurs, parfois à Taïwan dont il repousse toujours les avances. Thomas s’est finalement résigné, à 33 ans, à se lancer dans le monde des médias avec l’Overtime Elite — sans faire formellement une croix sur sa carrière pour autant. Décidément, viser la lune est beaucoup plus difficile quand on fait 1,70m…
Les Lakers
Les années passent, mais aucune ne ressemble à la précédente pour les Lakers. Champions NBA en 2020, équipe de playoffs en 2021, puis même pas un playin en 2022… une véritable descente aux enfers dans la Cité des anges. Où sont passés les vrais Lakers ? On se le demande bien.
Les jambes de Kawhi Leonard
Quand il est sur le terrain, Kawhi Leonard est un formidable joueur. Mais dans "joueur", il y a "jouer", et c’est ce qui fait tache sur le CV de "The Klaw" ces dernières années. On ne serait même pas si surpris de voir la photo du petit Kawhi sur une brique de lait avec la mention "porté disparu".
De l’arrivée de Leonard à l’heure où ces lignes sont écrites, les Clippers ont joué 257 matches. L’ailier, lui, n’a participé qu’à 119 d’entre eux, soit 46%. Aïe. Sa rupture des ligaments croisés y est pour beaucoup, évidemment, mais ce n’est pas tout. On peut donc espérer que le corps du MVP des Finales 2019 prenne de bonnes résolutions pour 2023.
Jonathan Isaac
On n’a plus revu Jonathan Isaac depuis la bulle d’Orlando. Deux saisons blanches à cause de sa blessure aux ligaments croisés, ça commence à faire long… Peut-être que quelqu’un devrait le prévenir que le confinement est terminé.
Miles Bridges
Cette année, on peut dire que Miles Bridges a eu des hauts et des très, très bas. Sur le terrain, l’ailier des Hornets a explosé et s’est imposé comme l’une des pierres angulaires du projet de Charlotte. Mais son comportement en dehors a éclipsé tout le reste.
Cet été, le joueur a été arrêté par la police après avoir agressé sa compagne. Il a dû payer une caution estimée à 130 000 dollars pour retrouver la liberté, le jour de la Free Agency. Accusé de violences conjugales, Bridges n’a pas contesté les faits devant la justice.
Si un deal avec le procureur lui a permis d’éviter la prison, il a tout de même été condamné à trois ans de probation, entre autres mesures. La NBA n’a pas encore pris de décision par rapport à cette affaire, mais Bridges reste logiquement sur la "black list" de la ligue.
Les MVP et grands gagnants de 2022
La nationalité de Joel Embiid
Laissons encore le sport de côté pendant un instant. En 2022, Joel Embiid a fait une sorte de Grand Chelem assez atypique. Le pivot des Sixers a acquis deux nationalités en l’espace d’un été, une performance rare qu’il faut tout de même relever. Le joueur américano-franco-camerounais n’a plus qu’à choisir son camp pour les prochains Jeux olympiques.
Le tir de Duncan Robinson
Le sniper du Heat est tombé à cours de munitions. Celui qui s’était révélé comme un surprenant tireur d’élite il y a quelques années, une perle rare sortie de nulle part, retourne peu à peu dans l’ombre.
En 2020, Miami avait une sorte de Klay Thompson à un million de dollars. En 2022, la franchise paye plutôt 17 millions pour le shot de Russell Westbrook. Le volume et le temps de jeu de l’arrière ont naturellement diminué avec cette baisse de précision, jusqu’à sortir de la rotation de son équipe en playoffs. Alors, si vous croisez le tir de Duncan Robinson, pensez à passer un coup de fil à Pat Riley.
Tim Duncan
Ce n’est même pas notre question, mais celle de Giannis Antetokounmpo : mais où est passé Tim Duncan ? Depuis sa pige sur le banc des Spurs, plus personne n’a vraiment de nouvelles.
On l’imagine facilement au bord d’une plage des îles Vierges, avec ses sandales et un petit bermuda. Il flotte très certainement dans un t-shirt huit fois trop large pour lui, son éternel classique. Mais, sérieusement, où est-ce que l’on trouve des vêtements trop grands pour un mec de 2,11m pour 110kg ? Bref, la belle vie pour un gars simple et discret comme Duncan.
Joe Johnson
Joe Johnson, 40 ans, a joué dans un match NBA en fin d’année 2021. 20 ans après sa draft, "Iso Joe" avait en effet réussi à décrocher un petit contrat avec les Celtics, histoire de garder la forme. Comme chaque année depuis des millénaires, l’ailier reste affuté en vue d’un potentiel retour, marquant même 30 points et un solide game-winner dans un match de 3x3.
Le contrat de Monta Ellis aux Pacers
Que devient ce fameux contrat ? Une bien étrange question, penseront certains. C’est vrai, le dernier match de Monta Ellis à Indianapolis remonte à 2017. Mais lorsque les Pacers ont décidé de le couper, plutôt que de lui donner directement les 11,2 millions de dollars restant sur son salaire, le front office a préféré étaler ce montant sur cinq ans — une pratique très courante en NBA.
De 2015 à 2022, la franchise n’a donc jamais arrêté de payer Ellis. Elle lui consacrait toujours 2,24 millions dans leur budget chaque saison après son départ. Mais cette année, au cinquième anniversaire de son licenciement, Indiana s’est enfin libérée de cette obligation. Une occasion qui se fête.
Sekou Doumbouya
15e choix de la draft 2019, l’ailier français semblait promis à un bel avenir en NBA. Trois ans plus tard, Sekou Doumbouya a presque disparu des radars. L’ancien joueur des Pistons tente un retour progressif par le biais de la G League, mais ses performances dans l’antichambre de la NBA restent très anecdotiques. Au contraire, il brille parfois même négativement, avec plusieurs matches à 0 point.