1984 avec Michael Jordan, Hakeem Olajuwon, John Stockton et Charles Barkley. 1996 avec Kobe Bryant, Allen Iverson, Steve Nash et Ray Allen. Ou 2003, avec LeBron James, Carmelo Anthony, Dwyane Wade et Chris Bosh. Ce sont toujours les mêmes années qui reviennent dans les discussions au sujet de la « meilleure classe de Draft de tous les temps. » La Draft 1999, elle, est rarement, voire jamais, citée.
Pourtant, elle compte neuf All-Stars. Juste un de moins que la cuvée 96. Autant qu’en 2003. Et deux de plus que 84. Présentation d’une promotion qui gagne à être plus connue.
Premier choix, Elton Brand
Fin des années 90. Malgré Michael Jordan, ce sont les intérieurs qui contrôlent la ligue. Encore plus après la deuxième retraite du mythique numéro 23 de Chicago. Un grand puissant capable de marquer dessus, avec une bonne patte à quatre-cinq mètres, qui prend des rebonds ? Banco. Il n’en faut pas plus pour être choisi en première position. Catastrophiques depuis le départ de MJ, les Bulls en profitent pour piocher la star montante formée à Duke.
Malgré plusieurs saisons à 20 points et 10 rebonds, Brand n’a jamais réussi à ramener les taureaux au sommet. Mais il n’est pas passé loin de faire des Clippers, eux aussi très mauvais à l’époque, une équipe dangereuse à l’Ouest. Il les a même menés au second tour des playoffs ! Il a finalement eu la malchance de jouer essentiellement pour des équipes de losers. Des pépins physiques ont écourté son « Prime ». Mais ça reste un joueur très solide.
Deuxième choix, Steve Francis
Un caractère de cochon – il a forcé son transfert dès son arrivée en NBA parce qu’il refusait de jouer pour Vancouver, la franchise qui l’a drafté ! – mais de la dynamite dans le moteur. Un arrière monté sur ressorts qui a même été brièvement le patron des Rockets. Avec même trois sélections All-Star de suite entre 2002 et 2004. Sans les quelques fusibles qui ont sauté au cours de sa carrière, Francis aurait pu s’affirmer comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération. Il a malheureusement entamé une descente progressive aux enfers avant ses 30 ans pour finalement tirer sa révérence après « seulement » neuf saisons chez les pros.
Troisième choix, Baron Davis
Un autre phénomène. Un peu grassouillet mais terriblement explosif, Baron Davis a régalé les supporteurs des Hornets puis des Warriors pendant les neuf premières années de sa carrière. Il a porté Charlotte et Golden State vers le second tour des playoffs, avec une qualification historique en sortant Dallas, grand favori, au premier tour en 2008. Il était le moteur de l’équipe « We Believe » des Warriors. Le meneur, le capitaine de route et le meilleur joueur de l’effectif.
Plusieurs saisons autour des 20 points, 4 rebonds et 8 passes de moyenne, que ce soit en Caroline du Nord ou en Californie. Lui aussi a décliné avant même d’atteindre la trentaine, comme Brand ou Francis finalement. La faute à des genoux défaillants qui ont fait dérayer sa fin de carrière. Mais merci pour le run, c’était kiffant.
Draft 2000 : Il y a vingt ans, l'une des pires cuvées de l'Histoire