"La chose que j'ai le plus admirée chez lui est qu'il était un joueur très, très intelligent. Derrière ses cheveux colorés, ses frasques, se cachaient un très bon joueur de basket, fondamental.
Je peux argumenter en disant qu'il aurait été très difficile pour les Bulls de gagner sans lui. C'est compliqué de gagner sans un grand capable de mettre l'intensité nécessaire pour remporter le championnat. Et Dennis avait ce challenge. Il avait toujours cette énergie en lui qui était contagieuse."
Les "Rodman Rules" de Paul Silas
Car pour adopter le Worm, il a fallu l'apprivoiser, le comprendre, et même s'adapter à lui par moments. Steve Kerr s'est accordé à dire que l'entente a pu se faire dès que les Bulls ont laissé de l'espace à leur intérieur fantasque. Notamment avec cette fameuse permission de 48 heures accordée pour se rendre à Las Vegas. Reste que Dennis Rodman leur a bien rendu, avec cet abattage de tous les instants dans la raquette. Et surtout ce don unique au rebond. Il savait instinctivement comment se placer, où le ballon allait se diriger. À tel point que Paul Silas, alors assistant à Charlotte, avait ses propres instructions pour tenter de le contenir : Les "Rodman Rules"."Ce gars comprenait juste comment prendre un rebond. Nous avions un assistant à ce moment-là, Paul Silas", explique BJ Armstrong du temps où il évoluait aux Hornets.
"Paul nous disait toujours que ce que faisait Dennis, on ne pouvait pas s'y préparer. Il était si fort. Vous ne pouviez pas faire de box-out. Vous deviez rester face à face avec lui.
La raison pour laquelle il était un immense rebondeur est qu'il comprenait les schémas adverses et donc les timings de tous les tirs. Toutes les choses qui se sont passées avec lui, c'était juste Dennis.
Mais n'en doutez pas, quand il était encadré, c'était un excellent basketteur."
L'un des meilleurs défenseurs de l'histoire, et sans doute le meilleur rebondeur All-Time.