Une décennie de petits anges partis trop tôt

Sur la thématique de la fin de la décennie NBA en cours, voici une liste de joueurs qui ont disparu un peu trop vite des radars malgré une vraie hype.

Une décennie de petits anges partis trop tôt

Phil Jackson et Magic Johnson comme dirigeants

À New York comme à Los Angeles, on a voulu tenter l'expérience des légendes au poste de président. Sur le papier, c'était quand même méchamment prometteur et on pouvait penser que la mayonnaise prendrait grâce à leur aura unique. Phil Jackson, le coach le plus titré de l'histoire, devait redresser la barre à Big Apple et Magic, icône parmi les icônes, utiliser son charisme pour attirer des stars. Ils n'auront respectivement tenu que trois et deux ans avec des bilans faméliques. Incapable de sortir de son triangle, le Zen Master a voulu imposer sa vision obsolète à tous les coaches et joueurs passés par les Knicks durant son mandat. Il a également enchaîné les mauvais choix avec Derrick Rose ou encore cette clause maudite de no-trade dans le contrat de Melo. Magic peut lui se vanter d'avoir signé LeBron, mais même avec LaVar Ball comme dirigeant, LBJ aurait signé à L.A. pour développer son business. Pour le reste, il était vu comme un paresseux qui diffusait une ambiance de terreur dans les bureaux de la franchise. Son bilan : avoir réussi à flinguer la série de LeBron en playoffs avec un recrutement incohérent.

Andrew Wiggins superstar

Six ans qu'on attend son éclosion. Celui qui était censé être le prochain LeBron avait une hype folle lors de ses années lycée. Alors oui, il fait des stats, mais pourquoi ? Minnesota n'est allé qu'une seule fois en playoffs, pour finir 8e et piteusement se faire sortir au premier tour par Houston. Quand Jimmy Butler a débarqué, il s'est caché. Son jeu n'évolue pas ou très peu. Minny a, en plus, eu la grande idée de lui filer un big contrat. Les voilà bloqués pendant encore quatre ans avec le Canadien. Car qui voudra d'un joueur aussi stagnant à 30 millions la saison ?

Greg Oden-Anthony Bennett, les premiers choix maudits

Les premiers choix pourris, il y en a quelques wagons à travers l'histoire. Pour les plus contemporains, on peut citer Michael Olowokandi, Andrea Bargnani, ou Kwame Brown, le choix qui nous a fait comprendre que, malheureusement, Michael Jordan n'était pas fait pour être dirigeant. Au cours de la décennie, Greg Oden et Anthony Bennett ont tout fracassé en termes de bust, pour des raisons différentes. Oden a été sélectionné devant Kevin Durant, ce qui a l'époque n'avait choqué personne tant le pivot d'Ohio State était dominant en NCAA. Il avait tout pour être un intérieur majeur en NBA dans la tradition des big men qui faisaient gagner des titres. Oden dispute en tout cas bien 82 matches... mais sur ses quatre premières saisons, la faute à des genoux dramatiquement incapables de se relever de pépins successifs. Il quitte la NBA en 2014 après une pige à Miami et la divulgation, quelques mois plus tôt de photos privées un peu gênantes. Il est aujourd'hui assistant-coach chez les Buckeyes. Quant à Bennett et son profil de poste 4 capable de rayonner dans le jeu moderne, c'était sans doute un combo de talent et de personnalité mal évalués. Asthmatique, pas hyper confiant dans ses capacités, le Canadien n'avait en fait pas l'étoffe d'un n°1 de Draft, surtout dans une cuvée avec de futurs All-Stars comme Victor Oladipo, ou d'une star générationnelle comme Giannis Antetokounmpo..