Les équipes marquantes de la décennie, pour le meilleur et le pire

Voici 16 équipes qui ont marqué la décennie en NBA, que ce soit en bien, en mal, ou parce qu'elles ont symbolisé leur époque.

Les équipes marquantes de la décennie, pour le meilleur et le pire

Les Memphis Grizzlies 2012-2013

Ce n’était pas la team la plus sexy, ni la plus spectaculaire de cette décennie, loin de là. Mais les Memphis Grizzlies et leur noyau dur quasiment inchangé au cours de ces 10 années, autour de Mike Conley, Marc Gasol et Zach Randolph, ont marqué cette période à leur manière. Le Grit and Grind, fait de combativité, de dureté extrême et d’efficacité a permis à une franchise inexistante en termes de rayonnement de devenir un poil à gratter sérieux dans la Conférence Ouest. On a évidemment choisi la saison 2012-2013 pour rendre hommage à ces Grizzlies. C’est là qu’ils ont réussi la plus belle performance de l’histoire de la franchise en atteignant la finale de la Conférence Ouest à la surprise générale. Même s’ils y ont été sweepés par les Spurs, les joueurs de Lionel Hollins ont montré les crocs tout au long de la campagne de playoffs. Cinquième de Conférence avec Gasol en meilleur défenseur de l’année, Memphis s’est permis de gifler les Clippers - Blake Griffin se souvient encore des caresses de “Z-Bo” - puis d’effacer le Thunder de KD (Westbrook était blessé) pour déjouer les pronostics. Après la défaite contre San Antonio et le départ de Rudy Gay, les Grizzlies n’ont plus jamais atteint ce stade mais sont restés l’une des équipes les moins agréables à affronter pendant des années... Les 12 joueurs les plus utilisés : Marc Gasol, Mike Conley, Zach Randolph, Tony Allen, Jerryd Bayless, Rudy Gay, Quincy Pondexter, Tayshaun Prince, Darrell Arthur, Wayne Ellington, Marreese Speights, Ed Davis.

Los Angeles Clippers 2014-2015

On ne s’y attendait pas forcément au début de la décennie, mais les Clippers ont quand même sacrément fait parler durant ces 10 années ! D’abord avec l’enthousiasme déclenché par les premiers pas de Blake Griffin, puis avec l’ambition créée par l’arrivée de Chris Paul. “L’autre équipe de L.A.” n’a finalement jamais atteint cette finale de Conférence dont elle rêvait tant. Mais sur certaines saisons, il ne s’en est vraiment pas fallu de beaucoup. On a opté pour le version 2014-2015 du crew de Lob City. C’est sans doute là que Doc Rivers et ses troupes avaient le plus de chances d’aller au bout. Avec Griffin, “CP3”, DeAndre Jordan, JJ Redick et une armée de role players compétents, les Clippers sont passés à côté de quelque chose. On les pensait prêts à vaincre le signe indien autour de la franchise après un 1er tour de playoffs magnifique remporté contre le champion en titre San Antonio, avec un Chris Paul décisif dans le game 7. Les choses semblaient prendre une tournure encore plus prometteuse après quatre matches contre Houston au tour suivant. C’était sans compter l’effondrement psychologique du groupe angeleno. Le game 6, particulièrement, restera à jamais dans les mémoires de ces joueurs-là. L.A. menait de 19 points et fonçait vers la finale de conférence, jusqu’à ce qu’ils manquent 14 tirs consécutifs (!) et voient Josh Smith et Corey Brewer faire le quart-temps de leur vie pour forcer un game 7 fatal à la bande à Rivers. Derrière, les choses sont allées de mal en pis entre les blessures de Blake Griffin, le trade de Chris Paul à Houston et les départs successifs de Jordan et Griffin lui-même. Les 12 joueurs les plus utilisés : Chris Paul, DeAndre Jordan, JJ Redick, Blake Griffin, Matt Barnes, Jamal Crawford, Spencer Hawes, Glen Davis, Austin Rivers, Hedo Turkoglu, Jordan Farmar, Reggie Bullock.

Houston Rockets 2017-2018

Les Golden State Warriors n’ont jamais perdu une série de playoffs lorsque Kevin Durant n’était pas blessé. Une seule équipe a semblé vraiment proche de leur faire mordre la poussière sur cette période : ces Houston Rockets 2017-2018. Les Texans menaient 3-2 dans la série au moment où Chris Paul s’est blessé aux ischios et a dû déclarer forfait pour le reste de la série. Néanmoins, ils auraient rejoint Cleveland en Finales sans une faillite terrible dans le game 7. Houston, qui menait de 11 points à la pause, a manqué 27 (!) paniers à 3 points de suite pour finalement s’effondrer et mourir from downtown. Derrière, les Warriors ont sweepé Cleveland, laissant aux Rockets l’intime conviction qu’ils auraient eux aussi battu les Cavs. Les 12 joueurs les plus utilisés : James Harden, PJ Tucker, Trevor Ariza, Clint Capela, Chris Paul, Ryan Anderson, Luc Mbah-a-Moute, Gerald Green, Nene Hilario, Tarik Black, Joe Johnson.

Indiana Pacers 2012-2013

Les Pacers du début de la décennie sont tombés sur un os du nom de LeBron James. Sans le “King”, Indiana aurait probablement pu disputer les deuxièmes Finales NBA de son histoire. Malheureusement, le Heat et son “King” se sont dressés sur le chemin des hommes de Frak Vogel trois fois de suite en trois ans (deux fois en finale de Conférence, une fois en demi-finale), avec la même issue. Il y a bien une fois où ces Pacers sans superstar - Paul George était un excellent jeune joueur, mais pas encore le two-way player d’élite d’aujourd’hui - ont failli renverser l’icône. Lors des playoffs 2013, après avoir dominé, les Hawks et les Knicks (oui, New York a joué les playoffs dans cette décennie…), Indy a poussé Miami en 7 matches et a vraiment cru en ses chances d’affronter San Antonio en Finales NBA. C’était à une époque où Roy Hibbert était un All-Star, Lance Stephenson un feu follet insaisissable et obsédé par ses duels avec LeBron, David West l’un des plus précieux vétérans de la ligue et Tyler “Pscho-T” Hansbrough un energizer estimable. Ils sont presque tous passés au travers, Paul George y compris, dans ce match décisif où Miami a petit à petit pris le large et confirmé son statut de bête noire. La dernière série entre les deux équipes l’année suivante sera moins âpre (4-2), mais pas moins frustrante pour Indiana. Les Pacers n’en ont pas fini avec LeBron, puisque les Pacers se sont ensuite inclinés deux fois face aux Cavs lors des playoffs 2017 et 2018... Les 12 joueurs les plus utilisés : Paul George, George Hill, David West, Lance Stephenson, Roy Hibbert, Tyler Hansbrough, Ian Mahinmi, DJ Augustin, Gerald Green, Sam Young, Orlando Johnson, Jeff Ayres.