A mi-saison, la course au titre de Coach of the Year peut sembler jouée. Mais avec encore bon nombre de matches à disputer et le fait que l'on oublie parfois de mettre en lumière le travail de certains techniciens un peu moins exposés, tout est encore possible. Voici nos six coaches préférés depuis le début de la saison en NBA.
Kenny Atkinson
Le grand favori. A moins que les Cavs ne s'effondrent, il sera dur de lui enlever le premier trophée de CoY de sa carrière. Avec un effectif quasiment identique à celui de l'année dernière, lorsque JB Bickerstaff opérait, Atkinson a fait de Cleveland la meilleure équipe de la ligue en saison régulière, avec un jeu plus léché et offensif, une répartition un peu plus équitable des responsabilités, et la capacité à faire progresser des joueurs dont on craignait un peu la stagnation, comme Darius Garland et Evan Mobley. Les Cavs ont la deuxième attaque la plus prolifique de toute la NBA, une ligue où ils possèdent 6 victoires d'avance sur le 2e à l'Est et ont des prétentions légitimes pour disputer leurs premières Finales NBA sans LeBron James. Plusieurs équipes étaient sur Kenny Atkinson ces dernières années et c'est Cleveland qui a tiré le gros lot.
Jamahl Mosley
Certes, à l'heure de ces lignes, Orlando n'a qu'une victoire de plus que le 9e de la Conférence Est. Mais le simple fait que le Magic ne se soit pas effondré plus tôt, après les longues blessures de Paolo Banchero et des frères Wagner, sans compter celles, un peu moins graves, des autres membres importants du groupe à tour de rôle, est presque prodigieux. Jamahl Mosley a posé des fondamentaux défensifs qui rendent les Floridiens très difficiles à affronter, quels que soient les joueurs disponibles, a parfaitement inclus le rookie Tristan Da Silva et offert des opportunités à des joueurs peu ou pas référencés. Mosley ne remportera sans doute pas le titre de Coach of the Year, mais Orlando ne s'était pas trompé en le prolongeant sur le long terme.
Mark Daigneault
Le coach de l'année en titre peut-il réussir un back to back inédit ? Ce sera difficile, puisque ce trophée récompense fréquemment un coach dont l'équipe a mieux performé que prévu et constitue une surprise. Voir OKC en tête de l'Ouest n'est plus une surprise, mais la maestria avec laquelle Daigneaut a géré la grave blessure de Chet Holmgren, sa capacité à intégrer les nouveaux joueurs que sont Hartenstein et Caruso, mais aussi la qualité du basket pratiqué par le Thunder doit lui permettre d'être au moins dans la discussion.
Ime Udoka
On va lui pardonner ses sorties sur l'ADN supposément soft des joueurs européens et noter que pour sa deuxième saison à la tête des Rockets, une franchise où régnait la dépression depuis le départ de James Harden, il est en train de positionner Houston à la 2e place de la plus relevée des deux conférences. On avait déjà noté la création d'une identité et d'un style marqués chez les Texans l'an dernier, avec la dureté chère à Udoka. Avec presque les mêmes joueurs et malgré un groupe relativement jeune, l'ancien coach des Celtics a continué d'imprimer ce qu'il voulait voir de la part de cet effectif en termes de dureté et d'efficacité. Si les Rockets restent dans ces sphères-là jusqu'à la fin de la saison, il pourrait être un sacré concurrent pour Kenny Atkinson dans la quête du titre de CoY.
Taylor Jenkins
La petite traversée du désert des Grizzlies autour des déboires de Ja Morant avait fait planer la peur que la fenêtre de tir de la franchise soit déjà refermée. Cela valait aussi pour Jenkins, englué lui aussi dans la morosité la saison passée particulièrement. Avec aplomb, et même sans que le retour de Morant ne soit l'élément le plus important de la recette, Memphis fait un superbe début de saison, avec un goût prononcé pour l'attaque (n°1 de la ligue aux points marqués/match) qui marque une évolution dans l'approche de Taylor Jenkins. Les Grizzlies sont tout de même restés dans le top 5 des défenses les moins perméables à l'Ouest, ce qui explique cette présence dans le top 4.
Jenkins a su composer avec les pépins physiques et responsabiliser des joueurs un peu inattendus, à l'image de Scotty Pippen Jr, tout en permettant à certains éléments de se développer, comme Santi Aldama, et à son banc d'être l'un des plus performants de la ligue. Si on parle de Taylor Jenkins, il ne faut pas non plus oublier l'apport de son staff, notamment Tuomas Iisalo, l'ancien coach du Paris Basket, et Noah Laroche, qui ont apporté une vision différente et sont des soutiens importants lui.
JB Bickerstaff
Bickerstaff n'était plus l'homme de la situation à Cleveland, après avoir contribué au renouveau et à la reconstruction de la franchise ces dernières années. Néanmoins, il est totalement l'homme de la situation à Detroit, où le fiasco de la saison dernière, avec Monty Williams, aurait pu laisser des séquelles plus graves. Compétent dans le développement des joueurs, Bickerstaff n'a pas un effectif radicalement différent de celui avec lequel opérait Williams. Pourtant, à l'heure de ces lignes, les Pistons sont à une victoire du top 5 de la Conférence Est. Depuis son arrivée, Cade Cunningham est resplendissant et prétend à une première sélection au All-Star Game et le reste du groupe est bien plus épanoui que l'an dernier. Tout ça ne peut pas être un hasard.