L’avenir de la NBA se joue dans ses coulisses

La NBA et le syndicat des joueurs espèrent trouver un accord pour le futur de la ligue avant la fin de la semaine. Si les deux parties ne parviennent pas à s’entendre sur le CBA d’ici vendredi, elles pourraient alors s’engager dans un bras de fer.

L’avenir de la NBA se joue dans ses coulisses

Cette saison, l’avenir de la NBA se joue davantage dans ses coulisses que sur le terrain. La convention collective (CBA) qui fait tenir la ligue sur pieds, dont la date d’expiration approche, est au centre de la table des négociations, à laquelle joueurs et dirigeants s’assoient régulièrement depuis le début de l’exercice. Adam Silver, le commissioner, envisage un accord dans les prochains jours.

L’échéance est constamment repoussée, ce qui n’a rien de troublant lorsqu’il est question de dossiers si complexes. Mais à un moment ou un autre, les acteurs de la NBA devront s’accorder sur une version définitive. Silver, en conférence de presse après une nouvelle réunion sur ce sujet à Manhattan, estime que cela pourrait arriver avant la date butoir de vendredi.

« Je pense que les deux parties comprennent que c’est une fenêtre d’opportunité que nous devrions essayer de ne pas manquer. Parce que si nous n’avons pas conclu l’accord ce vendredi, la prochaine véritable deadline sera le 30 juin, mais c’est la fin de la saison », a-t-il expliqué.

Adam Silver rassure la NBA : "Je n’ai l’intention d’aller nulle part"

Sur les trois prochains jours, il y aura encore « beaucoup à faire ». « Il y a toujours un peu de chemin avec là où nous pensons devoir être afin de conclure un accord », a reconnu le patron de la ligue. Mais l’institution continue de négocier intensément avec le syndicat des joueurs (NBPA) dans l’espoir d’en finir une bonne fois pour toutes. Ce dernier partage justement cet optimisme, d’après ESPN.

Il y a toutefois un point majeur qui oppose les deux parties : ce qui se passera si rien n’est signé d’ici vendredi. Dans ce scénario, Adam Silver annonce que la NBA aurait l’intention de sortir de l’accord actuel. « Certaines dynamiques ont changé depuis que l’on a négocié le CBA », a-t-il notamment relevé, estimant que cette décision n’aurait rien d’illégitime. Au contraire, Tamika Tremaglio, la directrice exécutive de la NBPA, aimerait vraiment éviter d’en arriver là.

« La deadline du 31 mars est un point de repère important, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord avec la ligue », a-t-elle confirmé dans un communiqué. « Si nous ne parvenons pas à un accord et que la ligue décide de se retirer, ce sera décevant compte tenu de tout le travail accompli par les deux parties dans les négociations et de la nature légitime de nos demandes. […] La NBPA n’a pas l’intention de se sortir de l’accord. »

Si ce genre de désaccord pourrait éventuellement mener à un lockout, Tremaglio a tenu à écarter aussitôt cette crainte. « En ce qui concerne les fans, tout se passera comme d’habitude », a-t-elle rassuré. « Les matches se dérouleront sans interruption. »

Beaucoup d’éléments dépendent de l’aboutissement de ces discussions. La question de la diffusion des matches et des droits télévisuels, notamment, fait partie des plus importantes — surtout après la déclaration de faillite de Diamond Sports, qui détenait les droits de 16 équipes. Économie, santé et de nombreux sujets de fond sont également sur la table.

Sans accord, les deux parties auront donc jusqu’au 30 juin pour décider de sortir ou de prolonger le CBA actuel. Une situation à risque, malgré les discours rassurants des dirigeants, qu’il serait préférable d’éviter.

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