"Tout a commencé à New York où j'étais à 22, 23 points par match, avec tout ce que j'avais à gérer, sur et en dehors du terrain. Je suis tradé à OKC un jour avant le média day. J'ai vraiment aimé être là-bas mais, je ne sais pas pourquoi, ça n'a pas marché.
À Houston, je ne joue que 9 matches et c'était la première fois depuis 15 ans que je sortais du banc. Ç'a été un ajustement important pour moi et puis je me suis ensuite retrouvé sans jouer pendant un an.
C'est une année où j'ai dû me reconstruire émotionnellement, mentalement, spirituellement. Je pense que personne n'a conscience de ce que j'ai traversé émotionnellement pour en être là aujourd'hui.
J'ai évoqué le doute. J'ai parlé de mentalité, du fait de laisser tomber. J'ai touché le fond et j'ai dû me reconstruire par moi-même pour raconter cette histoire.
Cette saison restera l'un des plus beaux chapitres de ma carrière."
S'il a été si longtemps mis de côté par les différentes franchises, c'est que Melo ne semblait pas capable d'assumer un nouveau rôle moins exposé. L'échec à Houston, où il s'était fait une raison sur le fait de ne plus être titulaire, n'a pas aidé. Aujourd'hui, l'apport de Carmelo Anthony est plutôt positif à Portland, même si le classement des Blazers est bien loin des ambitions initiales.Carmelo Anthony et Houston : l'histoire d'un fiasco
Carmelo Anthony n'a pas aimé la manière dont les Houston Rockets l'ont poussé à s'en aller la saison dernière après seulement 10 matches joués. Il y a quelques mois, l'ancienne star des New York Knicks, était notamment revenue sur son passage éclair aux Houston Rockets et sur la façon dont se sont déroulées les choses jusqu'à son départ soudain."J'ai été extrêmement surpris. Au début, ils disaient : 'Melo est la pièce que l'on veut, celle qui nous manque'. Ils essayaient de me faire venir depuis trois ou quatre ans. Une fois là-bas, je me suis dit que tout allait bien. Je faisais ce qu'il y avait à faire, je ne manquais pas un entraînement. Personne ne peut dire que je n'étais pas professionnel.
Et après 10 matches, je ne sais pas comment c'est arrivé. J'ai contacté Daryl en premier. Je lui ai demandé si on pouvait parler de la manière dont on pouvait faire fonctionner les choses, de ce que je pouvais faire pour améliorer la situation de l'équipe. Il avait lui aussi en tête de venir me parler, mais c'était pour me libérer et me faire partir. Je n'aime pas comme les choses se sont passées".
"J'étais à San Antonio, dans ma chambre, en train de me préparer pour le match du soir. Daryl et moi devions parler ce soir-là. Il est venu dans la chambre et m'a dit qu'on n'avait plus besoin de moi. Je lui ai demandé ce que c'était que ce délire et il m'a simplement expliqué que les choses ne marchaient pas. C'était à moi de trouver quelque chose pour sortir de là. Comment ça c'était à moi ? J'avais match le soir-même. 'Non, tu ne seras pas en tenue ce soir', m'a-t-il répondu"
Carmelo Anthony a donc été tout proche de finir sa carrière sur une très mauvaise note. Après seulement une poignée de matches, l'ailier a été viré par les Houston Rockets (Trade vers Chicago, avant que les Bulls ne le coupent). Après une longue traversée du désert, le vétéran de 34 ans a été signé par les Portland Trail Blazers en novembre dernier. Depuis, l'ancien joueur des New York Knicks s'est relancé et a réussi à s'imposer comme un ajout précieux au sein de cette équipe (15,3 points et 6,3 rebonds en 32 minutes de moyenne cette saison). Et quand il est revenu à Houston pour la première fois ? Les Blazers l'ont emporté (117-107) avec une belle production de la part d'Anthony : 18 points et 12 rebonds.