Voici notre trophée du jour. David Stern, Dirk Nowitzki et Derek Fisher ne l’ont pas volé !
Chaque soirée NBA a son lot de surprises, de perfs, de dégringolades, d’humiliations et/ou de révélations. Comme ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver en un coup d’œil, voici celui ou ceux qui, selon nous, se sont le plus distingués… pour le meilleur ou pour le pire. Ce sont les NBA awards de BasketSession.
Trophée Kim Basinger dans "LA Confidential" des aînés qui méritent le respect : David Stern, Derek Fisher et Dirk Nowitzki
Et si les trentenaires de la ligue (ils sont 100 tout pile cette saison) avaient décidé de rendre hommage aux trente ans de « règne » de David Stern, qui s’achèveront samedi ? Bon, OK, pour certains, comme les Lakers Steve Nash et Kobe Bryant par exemple, le poids des ans se fait ressentir (à des échelles différentes, parce que Kobe en a encore beaucoup sous la semelle, c’est évident). Mais à l’image de Jamal Crawford, toujours aussi injouable en isolation, de Shawn Marion, précieux en défense ou de Vince Carter et Manu Ginobili, qui continuent de monter au cercle avec mordant, les « anciens » (no offense, hein) ont de l’énergie à revendre ces derniers jours/mois et démontrent, comme Kim Basinger dans "L.A. Confidential", que les plus sublimes performances ne sont pas l'apanage de la jeunesse.
Hier soir, « papy » Stern (70 ans) a pu admirer les qualités – différentes - de deux joueurs ayant remporté à eux deux 6 titres NBA et disputé au cumulé plus 2400 matches de saison régulière (1252 + 1153) : Derek Fisher (39 ans), le doyen de la ligue et Dirk Nowitzki (35 ans), l’artilleur en chef des Mavs. Le premier cité - qui est donc plus âge, par exemple, que Brad Stevens, le coach des C’s – s’est montré déterminant lors du choc Miami-OKC, en plantant un parfait 5/5 derrière l’arc, avec notamment deux missiles avec la planche disons… au métier (dont un au buzzer). D-Fish a presque scoré autant de points que le banc du Heat (21), signant son meilleur total de la saison sur le parquet de l’American Airlines Arena. Evidemment, l’ancien Laker n’est pas aussi prolifique chaque soir, mais sa présence dans le vestiaire du Thunder ne peut être que bénéfique pour une équipe jeune comme celle de Scott Brooks, et notamment pour le jeune et prometteur Reggie Jackson (23 ans), titulaire à la mène en l’absence sur le terrain de Russell Westbrook. Et puis quand on connaît l’exigence du poste de meneur et la vivacité qu’il réclame, on se dit que la longévité de D-Fish force le respect, même de ceux qu’il a fâché en inscrivant des shoots improbables durant sa longue et glorieuse carrière (promis, on ne parlera pas des 0,4…).
Un autre « sage » de la ligue a fait étalage de son sang-froid la nuit dernière, mais avec lui, c’est devenue une habitude. Malheureusement pour « WunderDirk », ses 38 points et 17 rebonds ( !) n’ont pas suffi aux Mavs pour remporter le derby texan face aux Rockets, pourtant privés de leur leader et top-scoreur James Harden, blessé au pouce gauche. Même s’il dispose à ses côtés de joueurs du calibre de Vince Carter, Matrix ou Monta Ellis, le champion NBA 2011 manque de soutien depuis plusieurs mois. Dans son « malheur », Nowitzki est tout de même devenu hier le 13ème joueur de l’histoire à franchir la barre des 26000 points en carrière (les John Havlicek, George Gervin, Dominique Wilkins, Oscar Robertson ou encore Hakeem Olajuwonpeuvent trembler…) et le 12ème au nombre de lancers francs marqués (6360), après un parfait 11/11 qui lui a permis de passer devant Charles Barkley (6349). Vous avez dit Hall of Famer ?
Voir Fisher et Nowitzki dans une forme aussi étincelante, ça doit mettre du baume au cœur à Stern, dont le départ, qu’il souhaite discret, sera en plus éclipsé par le Superbowl, l’évènement XXXXXXXL de ce week-end outre-Atlantique. Le 48ème show de foot US opposera dimanche à New York les Broncos de Denver aux Seahawks de Seattle. Stern ? Seattle ? Euh… on va s’arrêter là.