Label Anti-Balkany des mecs qui se trouvent des prétextes pour pas faire le taf : Lillard, Ayton, Durant, Curry, Thompson…
Encore quelques mois comme ça et Patrick Balkany allait mourir. C’est lui qui le dit. La fin approchait, après une carrière d’une longueur à faire pâlir Kareem Abdul-Jabbar ou Vince Carter. Jugez plutôt : 31 ans à la tête de Levallois (de 1983 à 1995, puis après un congé sabbatique à la Jordan depuis 2001) ; député pendant plus de 23 ans ; conseiller général pendant plus de 6 ans. Pendant toutes ces années, il n’a pas chômé. En 1983, il a réussi le tour de force d’arracher Levallois à cette gauche et extrême-gauche qu’il déteste tant et qui trustait la mairie depuis les années 1870 ! Cette ville, il l’a transformée radicalement. Il a surtout réussi l’exploit de se faire réélire inlassablement, sans jamais être inquiété par les nombreuses affaires politico-judiciaires dans lesquelles il a été impliqué. Car P-Balk est un virtuose. Tel un Jamal Crawford dans les défenses adverses, il a réussi pendant des années à dribbler entre les casseroles. On ne va pas faire une liste ici, il suffit d’aller sur sa page wikipedia pour voir les multiples mises en examen, affaires, accusations et soupçons qui ont émaillé son éminent parcours. Le gars est un artiste plus insaisissable et résilient que les plus grandes légendes de playgrounds. Mais voilà, même les plus grands du sport finissent par voir leurs talents décliner. C’est inéluctable. Poursuivi avec sa Bonnie, Isabelle, pour fraude fiscale et blanchiment aggravé de fraude fiscale, Pat « Clyde » Balkany est tombé. Incarcération immédiate, contrairement à sa femme. Et c’est là que son état se dégrade. A tel point qu’une expertise médicale détaille une « dégradation manifeste de l’état de santé » et un « état dépressif marqué ». Une expertise médicale qui convainc la cour d’appel de remettre en liberté celui qui a perdu plus de 30 kilos ! Le lendemain de sa sortie, jeudi, donc, il accordait un entretien exclusif à Bruce Toussaint pour cette merveilleuse chaîne qu’est BFMTV. Après le bouleversant entretien de Carlos Ghosn à Léa Salamé pour France Inter, il était en effet urgent d'à nouveau sensibiliser les Français sur un de ces autres héros flamboyants et pourtant injustement traités comme de vulgaires dealers de cannabis par la justice.« Tous les jours mon état de santé se dégradait et je pensais que j'étais en fin de vie. J'avais le sentiment que j'allais continuer comme ça encore quelques mois et que j'allais mourir. Aujourd'hui, je fais 75 kilos, j'en faisais 104 », explique Patrick Balkany.
Impressionnant, il trouve les ressources de faire le taf, de témoigner des atroces conditions de vie réservés aux gentils criminels en col blanc. Suffisamment mal en point pour être libéré pour raisons médicales, pas loin de la fin de sa vie comme il en témoigne dans une incroyable pudeur - sa marque de fabrique depuis des années -, il a trouvé la force de faire cette télé ! Voilà, c’est ça un bonhomme. Ça va, les Damian Lillard et Deandre Ayton, qui zappent le All-Star Game pour un pauvre bobo à l’aine et une cheville qui ne demande qu’à être strappée ? Et KD, Curry et Thompson, qui zappent quasiment une saison pour une simple blessure, tranquilles ? Vous arrivez à vous regarder dans une glace ? On sait bien que tout le monde n’a pas la hargne d’un Pat Balk, mais quand même… ça fait réfléchir.💬 "Je pensais que j'allais mourir" en prison
Patrick Balkany raconte le moment où il a appris sa libération ⤵ pic.twitter.com/usz5zKtlMj — BFMTV (@BFMTV) February 13, 2020