Label Les Sous Doués de ceux qui ont intérêt à rester des cancres
30- Washington Wizards
Les Wizards ont malheureusement pris l'habitude d'être l'une des franchises les plus fades de toute la NBA. Est-ce qu'il ne serait pas temps de changer ça ? La saison dernière, alors qu'il y avait sur le papier de quoi faire du tanking un peu fun, avec notamment Jordan Poole libéré de ses "chaînes", on a plutôt eu droit à des séquences clownesques, un bazar sans style, ni vision, et un record de défaites (67) qui a poussé Washington à se séparer de Wes Unseld Jr. Parmi les rares satisfactions, on trouve quand même Bilal Coulibaly, qui a fait des premiers pas prometteurs en NBA, et Deni Avdija, transféré à Portland contre Malcolm Brogdon peu de temps après.
Passé d'intérimaire à titulaire, Brian Keefe aura encore à sa charge un groupe qui semble mal fichu entre des vétérans qui sont là sans trop que l'on sache pourquoi (Valanciunas, Brogdon et même Kuzma), aucun franchise player identifié et des jeunes avec un profil intéressant (Alex Sarr, le flashy Bub Carrington et Kyshawn George) mais qui ne dégagent pas vraiment, ou pas encore, l'aura de futurs All-Stars.
C'est néanmoins une bonne année pour être mauvais, vu la qualité de la cuvée 2025 qui s'annonce et avec la possibilité de peut-être drafter Cooper Flagg, qui aurait lui tout du franchise player.
Meilleur scénario : Les Wizards se débarrassent du contrat de Jordan Poole en cours de saison et récupèrent plein de jolis assets, tout en finissant dans le bottom 3 après avoir développé à fond leurs jeunes. Et évidemment, ils ont un peu de chance à la loterie derrière et décrochent le 1st pick.
Pire scénario : Jordan Poole et Kyle Kuzma se rappellent qu'ils ont été champions NBA en étant de bons joueurs, Jonas Valanciunas passe lui en mode Lituanie 2015 et les Wizards finissent 11e à l'Est, sans play-in, ni vraie chance d'être compétitifs à la loterie.
29- Brooklyn Nets
En quelques mois, Brooklyn s'est résigné et a décidé d'appuyer définitivement sur le bouton reconstruction. Pendant quelques temps, les Nets se sont demandés s'ils ne pourraient pas construire une équipe autour de Mikal Bridges. La tête d'enterrement qu'il faisait en voyant ses copains de l'autre côté du pont et ses limites en tant qu'option n°1 ont poussé la franchise à passer à l'action et à se constituer une armée de picks pour l'avenir, tout en faisant plaisir à l'ancien ailier des Suns.
Maintenant que tout ou presque est soldé après la triste ère du Big Three mort-né autour de KD, Kyrie et James Harden, les fans des Nets vont devoir se montrer patients et faire confiance, une nouvelle fois, à Sean Marks. Avec Jordi Fernandez au coaching, Brooklyn s'est assuré de la compétence et un goût pour le développement des joueurs, ce qui peut s'avérer utile lorsque l'on veut relancer des garçons ou leur faire prendre de la valeur dans l'optique d'un lifting important...
Clairement, le tank est de sortie du côté du Barclays Center, où l'ambiance, qui n'était déjà pas la plus électrique lorsque l'équipe était compétitive, risque de donner une impression de creux lors des matches à domicile. Le cas Ben Simmons, dont le contrat s'achève en fin de saison, risque d'animer les premiers mois. Beaucoup attendent de savoir s'il est définitivement perdu pour le haut niveau ou s'il peut être l'une des belles histoires de la saison. Malheureusement, il faut bien reconnaître qu'on est un peu échaudé... On va plutôt s'amuser à faire des paris sur le nombre de tirs que prendra Cam Thomas tous les soirs maintenant qu'il aura carte blanche.
Meilleur scénario : Le dos de Ben Simmons tient la route et lui permet de reprendre suffisamment de valeur pour être tradé avant février ou pour donner envie aux Nets de le prolonger. En parallèle, Cam Thomas fait des cartons et Jordi Fernandez parvient créer un noyau dur auquel il ne manque qu'un ou deux gros noms ou un franchise player issu de la Draft, ce qui sera réglé grâce au bilan très négatif affiché en fin de saison.
Pire scénario : Joe Tsai, le proprio des Nets, en a marre d'être dans l'ombre des Knicks et sollicite un déménagement vers le Canada (un pays dont il possède la nationalité) avant que l'expansion ne soit actée. Cooper Flagg pourrait alors démarrer sa carrière en NBA à Ottawa, Vancouver, Edmonton ou Winnipeg, ce qui ne fera pas plaisir à grand monde.
28- Portland Trail Blazers
Chauncey Billups est toujours en place, ce qui est quand même assez étonnant au regard de ses deux premières saisons sur le banc des Blazers et du peu de progrès visibles depuis son arrivée. Mais puisque la direction en a décidé ainsi, il faudra voir si Portland est capable de développer un style, un projet et une identité avec "Mr Big Shot" sur le banc.
Sur le papier, Portland est loin d'avoir la pire équipe de la ligue. Mais les fans attendent de savoir s'ils tiennent un franchise player en la personne de Scoot Henderson, auteur d'une première saison en NBA frustrante, et si ce qu'il y a autour peut permettre à la franchise d'être rapidement ambitieuse. Pour l'instant, c'est un mystère. On ne sait absolument pas quoi attendre de Deandre Ayton en termes de motivation, on ne sait pas si Jerami Grant et Anfernee Simons sont voués à passer l'hiver sans être tradés, ni si Shaedon Sharpe est capable de tenir une saison sans se blesser.
En gros, il y a du joli matériel, mais ni la personne en charge des travaux, ni les outils, n'ont montré qu'ils pouvaient fonctionner et ramener la franchise à une place plus digne d'une époque pas si lointaine où Damian Lillard l'avait conduite jusqu'en finale de Conférence.
Meilleur scénario : Il se dégage enfin une identité chez ces Blazers dans le sillage de Scoot Henderson et, malgré un bilan très négatif, Ayton, Avdija, Clingan, Sharpe et les autres joueurs pas encore grabataires affichent de belles promesses pour l'avenir, pour permettre au front office d'accélérer, que ce soit via la Draft ou des trades d'envergure. Ah, et Joe Cronin remercie chaleureusement Chauncey Billups d'avoir occupé une chaise pendant trois saisons et lui indique la sortie, pour faire place à un coach avec des idées et la capacité de les appliquer.
Pire scénario : Scoot Henderson finit la saison blessé ou, pire, avec l'étiquette de bust et les Blazers, malgré une place parmi les trois derniers de la ligue, ne récupèrent pas Cooper Flagg à la fin de la saison.
27- Utah Jazz
Depuis que Will Hardy est là, Danny Ainge n'a pas pu tanker comme il se doit, la faute à de trop grandes compétences chez l'ancien assistant des Celtics. Cette saison, ce ne sera encore pas simple de le faire, puisque la franchise a rendu Lauri Markkanen intransférable en le prolongeant et que le Finlandais est l'une des stars les plus sous-cotées de la ligue.
On ne sait pas bien comment les choses vont cliquer entre les jeunes et les joueurs plus expérimentés au profil très offensif que sont Jordan Clarkson, Collin Sexton, John Collins ou Patty Mills, qui pourraient tous les quatre rendre de bons services dans des franchises plus ambitieuses à court terme. Il existe un monde où Utah peut embêter quelques équipes aux portes du play-in et un autre où Hardy parvient à baisser pavillon assez tôt dans la saison pour préserver les chances du Jazz à la loterie.
La priorité sera de faire progresser la plupart des joueurs autour de Lauri Markkanen, en espérant que la bonne fortune permettre à Ainge et ses subordonnés de rajouter un joueur avec encore plus de potentiel pour accompagner le "Finnisher" à l'avenir.
Meilleur scénario : Une blessure diplomatique pour Lauri Markkanen fin février et 35 minutes par match pour les jeunes du Jazz que sont Keyonte George, Taylor Hendricks, Cody Williams, Isaiah Collier ou Walker Kessler. Du développement positif, mais une place dans les bas fonds, pour avoir une chance d'avoir LE joueur qui manque pour faire décoller le projet.
Pire scénario : Comme il y a deux ans, le Jazz sur-performe avec Will Hardy qui parvient à sublimer son équipe, et l'équipe arrache la 11e place à l'Ouest.
26- Detroit Pistons
Les Pistons sortent d'une saison que l'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Le fit avec Monty Williams et son contrat astronomique n'était pas bon, Detroit a battu le record du nombre de défaites consécutives sur une saison (28), Cade Cunningham a montré de bonnes choses, mais pas suffisamment pour que l'on se dise à coup sûr qu'il serait le franchise player pour les années à venir, et la loterie n'a pas récompensé la nullité des Pistons, puisqu'ils n'ont hérité que du 5e pick, utilisé pour recruter Ron Holland, un prospect intrigant.
L'effectif n'a pas tant changé que ça, mais il est maintenant piloté par JB Bickerstaff, qui arrive avec une étiquette un peu plus formatrice que Williams, qui sortait du banc d'un contender avant son arrivée. Si l'ex-coach des Cavs, chapeauté par le nouveau GM Trajan Langdon, trouve la bonne formule, tout pourrait changer. Il y a du talent dans cette équipe et en déverrouillant le potentiel de Cunningham, Duren, Ivey et Thompson notamment, la trajectoire franchement déprimante de ce qui fut autrefois une franchise phare de la ligue, pourrait redevenir enthousiasmante.
Si Cunningham n'a pas les épaules pour être plus qu'un numéro 2, la loterie est une possibilité tentante, toujours dans l'optique de récupérer l'Ovni qu'est Cooper Flagg.
Meilleur scénario : JB Bickerstaff redonne confiance à cette équipe et un noyau se forme autour de Cunningham, Ivey and co. On commence à entrevoir le potentiel des Pistons qui, en plus, récupère un choix de Draft très bien placé.
Pire scénario : La greffe Bickerstaff ne prend pas du tout et les Pistons le renvoient, eux qui venaient juste de payer ce qu'ils devaient encore à Dwane Casey et continuent de filer des gros chèques à Monty Williams. Ron Holland est pris dans un scandale d'adultère en scooter, comme son cousin français, François.