La NBA tourne autour du tir à 3 points en 2022, on ne vous apprend rien. Il est donc intéressant de regarder qui sont, après un mois et demi de saison, les artilleurs les plus fiables et adroits du game. De façon purement arbitraire, on a déterminé qu'il fallait avoir pris au moins 3 tirs extérieurs par match et joué au moins la moitié des rencontres pour être éligible. Cela exclut par exemple Josh Green de Dallas et Desmond Bane de Memphis.
Voici donc les 10 plus fines gâchettes à 3 points en NBA à l'heure qu'il est. Stephen Curry n'est pas dans le top 10, mais il est tout de même celui qui en rentre le plus en moyenne (5.2) tout en shootant à 44.1%, ce qui est tout bonnement hallucinant.
1- Malcolm Brogdon (Boston Celtics), 20 matches, 49.4%
Quand on vous disant en début de saison que les Celtics avaient fait une affaire en or en recrutant Malcolm Brogdon... L'ancien joueur des Bucks et des Pacers est le patron du 2nd Unit de Joe Mazzulla en termes de playmaking, de défense et d'adresse. Brogdon dégaine un peu moins de 4 fois par match from downtown depuis qu'il porte le maillot de Boston et rentre quasiment la moitié de ses tirs. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles les C's ont une attaque historiquement - pour le moment en tout cas - efficace et prolifique. En playoffs, il lui sera demandé la même application, pour apporter justement ce qui a fait défaut à sa nouvelle équipe en Finales contre les Warriors.
2- Damion Lee (Phoenix Suns), 23 matches, 48.9%
Damion Lee n'était donc pas uniquement pistonné par Stephen Curry parce qu'il est marié avec sa soeur. C'est un aussi un bon joueur de basket, adroit à trois points et important dans le collectif. Phoenix a fait une bonne affaire en le détournant d'un retour dans la Bay Area, puisqu'il fait partie de la rotation de la meilleure équipe de l'Ouest à l'heure de ces lignes. Lee prend lui aussi un peu moins de 4 tirs extérieurs par match et tourne à 48.9%. Difficile à tenir sur toute une saison, mais il sera a priori dans tous les cas toujours dans les spécialistes les plus redoutés.
3- Sam Hauser (Boston Celtics), 24 matches, 47.1%
On avait cité Hauser comme l'un des facteurs X de la saison des Celtics avant que celle-ci ne commence. Bonne pioche, puisque le shooteur de 24 ans est devenu lui aussi un contributeur très estimé dans la rotation de Joe Mazzulla, après un training camp de feu de l'aveu de plusieurs témoins. Hauser n'est là que pour ça ou presque, mais il le fait avec confiance, constance et sérénité, en rentrant 47% de ses 4.3 tirs primés par match. S'il conserve lui aussi cette forme jusqu'à la post-saison, les Celtics auront décidément un banc terrifiant de ce point de vue-là.
4e- Brandon Ingram (New Orleans Pelicans), 15 matches, 46.7%
Le premier All-Star à apparaître dans cette liste. Ingram a manqué 8 matches depuis le début de la saison, mais à chaque fois qu'il a été présent les Pelicans ont été redoutables. Deuxièmes de l'Ouest à cette heure, les hommes de Willie Green peuvent justement compter sur un "BI" létal à 3 points, lui qui convertit 46.7% de ses 4 tirs extérieurs quotidiens. Un atout énorme pour une équipe dont le jeu est justement moins tourné vers le shoot que la plupart des prétendants au top 4.
5e ex-aequo - Kelly Olynyk (Utah Jazz), 26 matches, 46.6%
Avant de redescendre sur terre, le Jazz a surpris tout le monde en faisant la nique aux puissants avec un groupe de joueurs uniquement en transit du côté de Salt Lake City. Olynyk fait partie de ceux-là, lui qui est en train de réussir la meilleure saison individuelle de sa carrière dans quasiment tous les compartiments du jeu. Cela inclut le tir à 3 points, où l'ancien Bostonien artille à 46.6% sur les 3.4 tirs qu'il prend en moyenne. A 31 ans, et même avec les cheveux un peu plus courts, le Canadien ressemble toujours autant à Jay, de Jay and Silent Bob, en plus grand et avec un shoot.
5e ex-aequo - Al Horford (Boston Celtics), 20 matches, 46.6%
Encore un joueur des Celtics dans cette liste et pas le moins important. Al Horford vient de prolonger pour deux ans de plus et ce n'est pas pour rien, puisqu'il est à la fois un point d'ancrage défensif, un leader de vestiaire et un sniper. Horford prend 4.4 tirs à 3 points par match et tourne à 46.6%, ce qui est évidemment sa meilleure marque en carrière à ce stade.
7- Corey Kispert (Washington Wizards), 16 matches, 46.2%
L'ancien de Gonzaga s'est fait une vraie place chez les Wizards en assumant le rôle de serial shooteur que Wes Unseld Jr envisageait pour lui. A 23 ans, le sophomore est déjà drôlement productif derrière l'arc et shoote à 46.2% de moyenne. Il lui reste à être un peu moins dérangé par les blessures, puisqu'il n'a disputé que 16 des 24 matches de Washington dans ce début de saison.
8- Jerami Grant (Portland Trailblazers), 23 matches, 46.1%
Sans lui, Portland serait peut-être déjà engagé à fond dans la Wembanyama Race. Grant est la très bonne recrue de l'intersaison des Blazers et il semble avoir trouvé le meilleur spot possible pour lui, après une aventure à Denver où il a été sous-exploité et un passage à Detroit où il a subi l'extrême inverse. Chez les Blazers, son profil all-around et son adresse extérieure (46.1%) sont tout bonnement indispensables, surtout lorsque Damian Lillard bataille avec les blessures.
9- Grant Williams (Boston Celtics), 23 matches, 46%
Vous trouviez qu'il n'y avait pas assez de Celtics jusque-là ? En voici un quatrième. Grant Williams, "Batman" auto-proclamé, est devenu un joueur essentiel chez les Celtics depuis la campagne de la saison dernière jusqu'en Finales. Il n'a pas perdu son adresse à 3 points et son énergie. Williams prend un peu moins de 4 tirs extérieurs par match et en rentre 46%. Nul besoin de dire que c'est là aussi un énorme atout pour Boston s'il parvient ne serait-ce qu'à rester autour des 40% lorsque les moments les plus chauds se présenteront en fin de saison.
10- Mikal Bridges (Phoenix Suns), 23 matches, 45.5%
Lui aussi a passé un cap à Phoenix, en maximisant ses forces - la défense et le tir extérieur - au point d'être une deuxième lame d'exception derrière Devin Booker, surtout pendant la convalescence de Chris Paul. Bridges shoote 4 fois par match à 3 points et tourne à 45.5%. Il incarne à merveille l'idée que l'on se fait du "3&D" parfait.
Pourquoi les Chicago Bulls feraient mieux de tout casser