MVP Race Vol. 4 : LeBron ne s’avoue pas vaincu !

A moins de 20 matches de la fin, le volume 4 de notre MVP Race relate la montée en puissance de LeBron James et le suspense finalement intact.

MVP Race Vol. 4 : LeBron ne s’avoue pas vaincu !

2- LeBron James (Los Angeles Lakers)

Ses stats : 25.7 points, 10.6 passes, 7.8 rebonds à 49.7%

1- Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)

Ses stats : 29.6 points, 13.7 rebonds, 5.8 passes à 54.7% On pensait honnêtement que cette course pour le titre de MVP était bouclée. LeBron James l'a dit lui-même : ce n'est pas quelque chose qui le motive. Comme si le quadruple MVP se moquait d'aller chercher une cinquième couronne 7 ans après la dernière... Plutôt que de calmer le jeu dans la dernière ligne droite, le King est finalement en train de tout faire pour que le duel avec le Greek Freak soit plus incertain que prévu. Qu'on s'entende : à nos yeux, Giannis Antetokounmpo est toujours le mieux placé à nos yeux pour se succéder à lui-même. Mais l'écart qui paraissait abyssal avec la concurrence - en gros LeBron - s'est un peu réduit et il existe encore un peu de suspense. LeBron James vient d'enchaîner les matches de très, très haut niveau, avec la composante "impact défensif" qui manquait un peu à sa panoplie depuis qu'il a décidé de rejoindre les Lakers. On l'a vu contre les Bucks ou les Clippers ces derniers jours, "LBJ" ne fuit pas les duels intenses et les prises de bec. Il défend, sans perdre son énorme emprise en attaque - il est toujours le meilleur passeur de la ligue avec 10.6 passes par match et marque 25.7 points par match à presque 50% - et ce sont les Lakers qui en profitent. Los Angeles continue de faire la course en tête à l'Ouest, alors que Milwaukee a un tout petit peu ralenti la cadence. C'est circonstanciel. Sur l'ensemble de la saison, la régularité avec laquelle Giannis a enchaîné les démonstrations des deux côtés du terrain sans avoir besoin de jouer plus de 30 minutes la plupart du temps reste son meilleur atout. Le fait qu'il n'ait pas un joueur comme Anthony Davis pour lui faciliter la tâche en est un autre. Depuis toujours, lorsque deux stars évoluent ensemble, cela annule généralement leurs chances de lutter pour le titre de MVP. Sauf si l'une des deux accepte de se muer réellement en lieutenant. Ce n'est pas le cas ici, puisque LeBron et "AD" collaborent à merveille, mais ne se sacrifient pas à proprement parler. Ils méritent, de par leur impact respectif, de très bien figurer dans cette MVP Race. Mais pas de devancer Giannis Antetokounmpo sauf dynamique très particulière sur le dernier mois de la saison régulière. On le disait déjà dans notre volume précédent, mais il faudrait que Giannis baisse de pied ou soit blessé sur une durée significative (il est actuellement touché au genou mais ne devrait pas manquer plus de 2 ou 3 matches), ET qu'en même temps LeBron réussisse un nombre assez conséquent de matches marquants et très dominants. A ce moment-là, alors, on envisagera peut-être un bouleversement. Les médias américains, qui ont le droit de vote dans cette MVP Race contrairement à nous, n'ont peut-être pas la même analyse. L'âge du "King", 35 ans, et l'histoire autour de sa deuxième saison à L.A. marquée par le drame que l'on sait, incitera sans doute pas mal de journalistes à lui accorder leur vote. Ce serait un peu dur pour Antetokounmpo. Contrairement à ce qu'a voulu faire croire James Harden, il ne se contente pas de "courir, faire plus de 2,10 m et dunker". Il y a évidemment quelque chose de surnaturel sur le plan athlétique dans ce que fait le MVP en titre, mais il ne faut pas occulter les immenses progrès qu'il accomplit chaque saison dans quasiment tous les compartiments du jeu. En défense, sa présence à elle seule permet aux Bucks d'afficher des chiffres incroyables en termes de defensive net rating. On ne serait même pas étonnés de le voir soulever, en même temps, un titre de meilleur défenseur de l'année. On ne tient pas LeBron pour acquis. Tout le monde ou presque est conscient que ce que fait le "King" à cet âge est quasiment inédit et mérite d'être ajouté à sa légende. Simplement, attention à ne pas sous-estimer non plus ce que fait Giannis...