MVP Race : Russell Westbrook trop exceptionnel pour qu’on le zappe

A un peu plus d'un mois de la fin de la saison, voici où en est notre réflexion pour le titre de MVP.

MVP Race : Russell Westbrook trop exceptionnel pour qu’on le zappe
On s'est bien dit un temps que la 7e place du Thunder était peut-être un frein à sa candidature. Ou que son très probable triple-double de moyenne pouvait être tempéré et relativisé par les évolutions du jeu (plus de small ball, plus de tirs à trois points et donc de rebonds longs). Puis on est revenu à la raison. OKC a perdu Kevin Durant, ce qui aurait précipité le naufrage d'à peu près n'importe quelle autre équipe, mais Russell Westbrook a maintenu le navire à flot. Mieux, sauf cataclysme, il va le mener à bon port, à savoir en playoffs et en évitant de surcroît les Warriors au 1er tour. Le classement de l'équipe compte traditionnellement pour beaucoup, mais Westbrook est plus important pour son équipe (donc "valuable") que n'importe quel autre membre des top teams. Sans lui, le groupe de Billy Donovan aurait sans doute les yeux rivés sur la loterie et sur l'opportunité de drafter l'un des meneurs prometteurs de la prochaine cuvée (Markelle Fultz ou Lonzo Ball par exemple). Avec lui, il n'est même pas exclu que le Thunder surprenne un ou deux adversaires en post-saison. C'est dire à quel point le niveau affiché par "Russ West" est dingue et constant depuis fin octobre. Sa feuille de stats est un juge de paix supplémentaire : 31.2 points, 10.6 rebonds, 10.3 rebonds de moyenne. Le premier triple-double de moyenne depuis Oscar Robertson...

Harden, un n°1 bis

Ce que fait James Harden est exceptionnel et mérite d'être porté aux nues. Le "Bearded One" n'est qu'à deux rebonds de tourner lui aussi à un triple-double de moyenne. D'une équipe attendue aux portes du top 8, il a fait un cador de l'Ouest et le troisième meilleur bilan de la ligue. Sublimé par un système champagne et un coach qui l'a compris, Harden peut presque être considéré comme un n°1 bis dans cette campagne. Mais à un mois de la fin de la saison régulière, on aura du mal à le faire devancer Westbrook à moins d'un run qui verrait les Rockets déloger les Spurs de la 2e place. Pour le reste, Kawhi Leonard fait pour le moment un troisième de luxe, avec l'étiquette de two-way player ultime dans cette ligue. La saison des Spurs et par conséquent celle de Leonard n'est pas assez encensée. Le mettre devant LeBron James, dont le rendement est toujours fantastique à 32 ans compte tenu de ses responsabilités et sa charge de travail, ne nous paraît pas déraisonnable. Pour compléter le top 5, Isaiah Thomas a de très solides arguments : il tourne pratiquement 30 points par match avec un paquet de quatrièmes quart-temps époustouflants qui ont contribué à faire de Boston l'outsider n°1 des Cavs à l'Est. Enfin, mention très honorable pour John Wall, fer de lance de Wizards étonnants et de plus en plus dangereux... NDLR : Le forfait probable de Kevin Durant pour la fin de la saison régulière nous pousse à le sortir du top 5, alors qu'il aurait très probablement été 3e ou 4e. Il n'est pas à exclure que les votants le placent tout de même assez haut. NDLR : L'article incluait une faute de frappe dans sa première version. LeBron James est bien quatrième du classement, pas Isaiah Thomas. 

Notre classement du MVP au 2 mars

1- Russell Westbrook
2- James Harden 3- Kawhi Leonard 4- LeBron James 5- Isaiah Thomas