MVP Race : Anthony Davis fait du bruit, James Harden reste serein

1- James Harden (Houston Rockets)

"Rendez-vous compte, dans 30 ans, les fans de basket se demanderont si on avait toute notre tête lorsque l'on a pas donné le titre MVP à un type en triple-double de moyenne". Voilà ce qu'a entendu James Harden juste avant les votes pour le MVP la saison passée et ce qui a miné sa campagne pour succéder à Stephen Curry. Russell Westbrook n'est aujourd'hui qu'à 0.4 rebond d'un nouveau triple-double de moyenne. Un accomplissement fantastique, certes, mais qui ne doit plus servir d'unique critère. Il n'y a aujourd'hui pas photo entre les deux hommes. Harden a réussi à digérer la déception et a à faire une saison encore plus aboutie sur le plan individuel, en emmenant Houston à des hauteurs inespérées en saison régulière. La présence de Chris Paul ne l'a pas émasculé, au contraire. Elle a révélé une âme de leader technique encore plus affirmée que ce que l'on pensait. James Harden a beau faire moins de passes décisives et prendre moins de rebonds, il fait tout de manière plus efficace. En attaque, comme en défense, où il est très nettement moins handicapant qu'il y a deux ou trois ans. Dans ses oeuvres, le "Bearded One" score plus, avec une adresse supérieure (presque 45% en globale et 38% à 3 points) et une impression de facilité qui transpire de chacune de ses prestations ou presque. Chaque MVP peut se targuer d'une performance iconique. Celle de la star des Rockets : son triple-double à 60 points, 11 rebonds et 10 passes contre Orlando fin janvier. Son signature move ? Ce crossover sur Wesley Johnson, l'un des plus humiliants dans l'exécution et la célébration depuis belle lurette.

Voter pour un autre joueur que James Harden aussi près de la fin serait un signe de mauvaise foi.

Exprimez-vous