5- Tyrese Haliburton (Indiana Pacers)
Ses stats : 23.5 pts, 11.6 asts, 4.0 rbds, 50.8%, 43.2% à 3 pts
Le meneur des Pacers ne finira sans doute pas la saison dans le top 5, sauf si Indiana place la barre très haut collectivement et qu'il continue à être l'âme et le talent principal de l'une des équipes les plus enthousiasmantes depuis le début de la saison en NBA. Voir jouer Indiana, avec ce style survitaminé et collectif à la fois, est un régal et la patte de Tyrese Haliburton est indéniable, lui qui tourne à plus de 23 points, 11 passes (meilleur moyenne de la ligue) et 4 rebonds avec une adresse diabolique (presque 51%), notamment à 3 points (43%). A cette heure, Indiana n'est pas très loin des premières places de l'Est et on a eu envie de récompenser le talent et le leadership de l'ancien joueur des Kings avant, probablement, le voir regagner les rangs du groupe des mentions honorables. Cela dit, on adorerait se tromper, ce qui signifierait que le meneur du Midwest a poursuivi sur sa lancée et fait surperformer le groupe de Rick Carlisle.
4- Luka Doncic (Dallas Mavericks)
Ses stats : 30.6 pts; 8.0 rbds, 8.1 asts, 50%, 42.2% à 3 pts
Pour que Luka Doncic soit MVP en fin de saison, il faudra que Dallas finisse dans le top 4 à l'Ouest, cela semble indispensable, tant ses concurrents postent eux aussi des statistiques venues d'un autre monde, tout en permettant à leur équipe d'afficher un classement flamboyant. Pour le moment, les Mavs sont 5e avec seulement une victoire de moins que le leader, Minnesota, et ce premier mois a permis de voir un Doncic affûté et toujours aussi irrésistible offensivement. Le Slovène est une machine à scorer et à frôler le triple-double. Il a ajouté à cela, pour le moment, une adresse qui a de quoi décourager les défenseurs les plus confiants : 50% au global et, plus étonnant, 42% à 3 points, lui qui a souvent péché dans l'exercice depuis son arrivée en NBA. Le sourire carnassier et les ambitions collectives et individuelles sont au rendez-vous. Ne reste plus qu'à les afficher sur la durée.
3- Joel Embiid (Philadelphie Sixers)
Ses stats : 31.9 pts, 11.2 rbds, 6.2 asts; 50.2%
Joel Embiid est peut-être celui dont la dynamique est la plus impressionnante ces derniers jours. Le MVP en titre dépasse les attentes, alors que l'on craignait de le voir un peu désengagé et déjà tourné vers un futur trade. Embiid est heureux de jouer et de porter le projet, avec une relation épanouissante et qui transpire la complicité avec Tyrese Maxey. Le Camerounais cartonne au scoring (presque 32 pts par match) et, plus surprenant, a un impact grandissant au niveau du playmaking. Il est déjà à plus de deux passes supplémentaires de moyenne par match, profitant des modifications apportées par Nick Nurse, avec un rythme plus élevé et davantage de possessions à exploiter. Philadephie ayant très bien débuté la saison à l'Est, rien n'empêcher le futur international américain de rêver à un back-to-back pour une deuxième couronne de MVP.
2- Jayson Tatum (Boston Celtics)
Ses stats : 26.9 pts, 8.7 rbds, 4.0 asts, 50.4%
Le meilleur bilan de la NBA pour Boston à l'heure de ces lignes et le meilleur +/- (de loin) de toute la ligue pour Jayson Tatum (+175) : "take that for data", comme dirait David Fizdale ou Antoine Pimmel. Tatum affiche des chiffres moins effrayants que les autres gros bonnets de cette MVP Race - il tourne quand même à presque 27 points, 8.7 rebonds et 4 passes de moyenne à 50% - mais dans l'idée de recompenser le meilleur joueur de la meilleure équipe, l'ailier des Celtics fait figure d'épouvantail à l'instant T. Quelle que soit la configuration, Boston fait des différences et est quasiment impossible à faire fléchir lorsque l'ancien Dukie est sur le parquet. C'est tout de même un signe fort de "valuability", pour ne pas dire d'irremplaçabilité. Tatum sera dans le coup tout au long de la saison, ça ne fait aucun doute. De là à être le premier américain depuis James Harden à brandir le prestigieux trophée individuel ?
+175 depuis le début de la saison
le deuxième en NBA ? Maxey avec... +125
1- Nikola Jokic (Denver Nuggets)
Ses stats : 28.8 pts, 13.9 rbds, 9.0 asts, 57.5%
Le Joker, qu'il soit intéressé ou pas par la récompense, est un candidat naturel au MVP dès qu'il pose un pied sur le parquet. Meilleur rebondeur de la ligue, dans le top des passeurs et des scoreurs, toujours très adroit (moins à 3 points dernièrement) et absolument irremplaçable, il est encore en train de tracter Denver vers une saison régulière de très haut niveau. Collectivement, surtout avec l'absence de Jamal Murray, les Nuggets peuvent mieux faire. Et Jokic, qui semble tirer un peu la langue ces derniers jours à cause de son gros temps de jeu, a sans doute encore un pallier supplémentaire dans les pognes si Denver venait à en avoir besoin. C'est en cela qu'il est terrifiant. On parle d'un joueur qui approche le triple-double de moyenne (28.8 pts, 13.9 rbds et 9 asts à 57.5%), mais n'est même pas encore sans doute dans sa meilleure forme de la saison. A l'heure qu'il est, après ce premier mois, il est notre leader de la MVP Race, ce qui le met en course pour une troisième couronne de MVP.